Bombardier, des arènes sénégalaises aux cages du MMA

jeudi 20 décembre 2018 • 900 lectures • 1 commentaires

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Bombardier, des arènes sénégalaises aux cages du MMA

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iGFM - (Dakar) - Véritable star de la lutte sénégalaise, Serigne Ousmane Dia, plus connu sous le surnom de Bombardier, a désormais investi le MMA. Après des débuts victorieux contre le modeste Rocky Balboa (deux combats deux défaites), le colosse d’un 1,96 pour 160kg a désormais l’ambition de s’offrir une deuxième vie de combats et une nouvelle carrière dans le «mixed martial arts».




Son surnom est loin d’être usurpé. En débutant sa carrière dans la lutte avec frappe sénégalaise, Serigne Ousmane Dia a commencé par gagner ses trois premiers combats par K.O.  Dans une discipline où le but ultime est de mettre son adversaire par terre en usant de technique, de clés et autres stratégies, il s’est vite choisi le surnom de Bombardier B52, redoutable avion de guerre, autant pour faire peur à ses adversaires que pour rester fidèle à sa première qualité : sa force de frappe.

De son premier combat en avril 1995 au dernier face à Eumeu Sène (juillet 2018), Bombardier a été souvent peint sous les traits d’un lutteur-cogneur à la technique frustre loin des « esthètes » de l’arène comme Tapha Guèye (le Tigre de Fass), Yékini, Balla Gaye 2 ou Eumeu Sène. Cela n’a pas empêché le natif de Mbour (80 km de Dakar) de traverser les générations, de s’offrir une belle longévité dans la lutte et de conquérir deux fois le prestigieux titre de Roi des arènes. « J’ai été Roi des arènes à 23 ans [Ndlr : victoire face à Tyson le 25 décembre 2002] et c’est vrai que je misais beaucoup sur ma force, avoue Bombardier. Mais si je suis parvenu à redevenir Roi, 16 ans plus tard [victoire face à Balla gaye 2 le 28 juillet 2018], c’est que j’ai pris conscience aussi que la force ne faisait pas tout. »

« 160 kilos de muscles »

Le géant de Mbour a vécu l’âge d’or de la lutte sénégalaise avec frappe (26 combats, 18 victoires, 8 défaites) tenant la dragée haute face aux anciens (Tyson, Yékini) et nouveaux rois (Balla Gaye, Eumeu Sène). Aujourd’hui à 42 ans, à trois ans de l’âge limite autorisé pour combattre dans l’arène (45 ans), Bombardier veut prolonger le plaisir. Son nouveau terrain de jeu est désormais le MMA. « Au début, j’observais ce sport qui m’a très vite séduit. J’ai décidé de m’initier dans le but de continuer à combattre même après mes 45 ans. Avec Luc, on y va étape par étape », justifie le lutteur.

Luc, c’est Luc Estienne qui fait office d’ami, de conseiller, et de coach. Le Français de 58 ans s’est intéressé à la lutte sénégalaise après avoir pratiqué la boxe thaïe, aujourd’hui son expérience profite beaucoup au lutteur de Mbour au moment d’entamer une carrière en MMA. « Je pense que Bombardier a tout pour aller loin en MMA, estime Luc Estienne. Son principal atout, c’est le mental. Il n’a peur de rien, il ne stresse jamais. Il est également très puissant, il pèse certes 160 kilos, mais c’est tout en muscles » et il sait encaisser. »

De 90 à 160 0000 euros

Pour son tout premier combat, l’ancien Roi des arènes sénégalaises n’a pas été trop éprouvé. Il lui a fallu 70 secondes pour mettre K.O son adversaire Rocky Balboa, un quasi novice comme lui. Pour sa deuxième sortie, qui était programmée le 16 décembre dernier à Dakar, puis repoussée sine die, la tâche s’annonce plus ardue face au Polonais Wojciech Bulinski, 2,05 m pour 150 kg, et déjà 12 victoires en 14 combats MMA.

Dans l’attente de voir ce combat se tenir « bientôt », Bombardier étudie d’autres propositions. « Je ne suis pas entré dans le MMA pour faire un ou deux combats. Dans la lutte sénégalaise, tu peux rester un an sans combattre, au MMA, c’est possible d’avoir un combat tous les trois mois. Financièrement, c’est également plus intéressant », avoue celui qui est passé d’un cachet de 90 euros pour son premier combat à près de 160 000 euros pour sa confrontation contre l’ex-Roi Balla Gaye 2.

Auteur : Rfi

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Daouda Mine

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