Crash de l’hélico de l’armée à Missirah : Brin toujours sous le choc

iGFM - (Dakar) Brin, village situé à une dizaine de Km de Ziguinchor s’est réveillé hier dans la consternation et dans la tristesse. Les populations de ce village natal du Ministre d’Etat Robert Sagna, président du Groupe de réflexion pour la paix en Casamance étaient très peinées suite à la catastrophe aérien qui a eu lieu ce mercredi aux environs de 21h 30 dans le village de Missirah. Un mercredi qui fut très noir car, le village Brin a perdu bon nombre de ses fils dans ce crash de l’hélico de l’armée qui transportait 20 passagers qui étaient à Ziguinchor pour accompagner jusqu’à sa dernière demeure le jeune frère du maire honoraire de Ziguinchor (Robert Sagna), Jacob Sagna.

La douleur était vive. L’émotion était grande et elle se lisait sur les visages de ces populations qui avaient, très tôt, pris d’assaut la maison des Sagna. Parents, voisins, amis s’étaient tous amassés dans la cour de la concession familiale du ministre d’Etat, Robert Sagna. Une catastrophe aérienne qui reste pour ces habitants de Brin à ce stade inexplicable. Fidèles croyants, ces populations ont néanmoins appris à faire face à la douleur et à l’ampleur de «l’horreur» ou de la tragédie qui a fait 8 morts et 12 blessés. Un drame qui a bouleversé toute la Casamance en particulier et le Sénégal d’une manière générale.

A Brin, des populations se sont ensuite rendus, loin des médias, dans une chapelle ardente pour rendre hommage aux victimes de la catastrophe, parmi lesquelles figures des proches parents de Robert Sagna. «La catastrophe reste inexplicable», a déclaré cet ancien militaire à la retraite, natif de Ziguinchor. «L'hélicoptère de l’armée était techniquement irréprochable et les pilotes expérimentés. J’ose espérer que les éléments qui vont être «récupéré» dans les décombres de l'hélicoptère pourrait bien livrer ses premières informations dans les prochaines heures. Des informations qui pourraient surement éclairer les lanternes des Sénégalais sur le drame», a ajouté, sous le couvert de l’anonymat, notre interlocuteur. A Brin, selon des Ziguinchorois, un important dispositif d'accueil et de soutien psychologique devrait être déployé pour accueillir les familles des victimes qui pourraient, dans les prochains jours, commencer à arriver dans la région.

Robert Sagna, attristé, peiné et consterné

Il venait juste de perdre son seul et unique frère Jacob Sagna. Robert Sagna puisse que c’est de lui qu’il s’agit, a porté en son frère ce mercredi 14 mars 2018. Quelques jours après, c’est un autre drame qui frappe sa famille.  Très affecté, «Jean Baptiste Grégoire Diatta, Michel Coly étaient mes deux beaux-frères. Philippe Biagui Inspecteur de la police, est un cousin germain, Albert Mané, est aussi un neveu et Eliane Diatta qui est un membre de ma famille ont tous péri dans ce crash. Ils étaient tous venus de Dakar pour accompagner mon frère Jacob à sa dernière demeure», explique, la gorge nouée, l’ancien maire de Ziguinchor. Il n’en revient pas. «C’est une véritable catastrophe», a dit Robert Sagna qui n’a manqué de révéler que toutes les dispositions vont être prises pour l’inhumation de tous ses proches parents qui ont péri dans ce crash. «Tout se décidera à Dakar. C’est la volonté divine», a soutenu M. Sagna. Ainsi, le village de Brin continue de pleurer ses morts de cette tragédie dont on ne connait pas, pour le moment, les véritables causes.

                                                                                                                              
MOUSSA DIAW

Voici la liste des victimes : Anne Coly Sané, 52 ans, Florance Badji 58 ans, Colonel Emmanuel Sarr, Genève Oreli Carvalho Preira, Léa Sagna, Adjudant Mountaga Sow, Célestine Tendeng, Louis Philipe Sagna, Idrissa Cissé, Marie Louise Coly, Geneviève Manga, Audile Preira Carvalho et un homme retrouvé dans l’inconscience.

Pour les corps sans vie : Colonel El Hadj M Touré, Philipe Biagui, Michel Danssoumé Coly, Albert joseph Mané, S/C Thiandéla Fall,