En Bolivie, pro et anti-Morales s'affrontent pendant un interminable dépouillement

jeudi 24 octobre 2019 • 385 lectures • 1 commentaires

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En Bolivie, pro et anti-Morales s'affrontent pendant un interminable dépouillement

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iGFM-(Dakar) La Bolivie est en proie à une grève générale, dans l'attente des résultats définitifs de la présidentielle. Partisans et détracteurs du président Morales s’opposent, et des incidents ont éclaté dans la nuit de mercredi à jeudi, à La Paz notamment.

L'interminable dépouillement de la présidentielle se poursuivait dans la nuit de mercredi 23 à jeudi 24 octobre en Bolivie. Le pays est en proie à une grève générale émaillée d'affrontements entre partisans et détracteurs du socialiste Evo Morales qui brigue une réélection.

Le principal rival d’Evo Morales, le libéral Carlos Mesa, a annoncé la formation d'un collectif de partis politiques de droite et du centre, baptisé "Coordination de défense de la démocratie", pour faire pression en vue de l'organisation d'un second tour. Et ce, alors qu'Evo Morales semblait sur le point, selon les résultats officiels distillés au compte-gouttes, de se proclamer vainqueur dès le premier tour.

Mercredi soir, de nouveaux incidents ont éclaté à La Paz entre forces de l'ordre et manifestants près de l'hôtel hébergeant les membres du Tribunal suprême électoral (TSE).

"Plus jamais, Evo plus jamais !", chantaient les protestataires.

"À La Paz, une démonstration de force de chacun des deux camps"


Des manifestants proches de l'opposition bloquaient les axes de Santa Cruz (est), capitale économique et principale ville du pays d'où est partie la grève nationale.

Violents affrontements à Santa Cruz

La grève était diversement suivie à travers le pays. De violents affrontements ont opposé pro et anti-Morales dans un quartier de Santa Cruz tenu par des partisans du président, faisant au moins deux blessés, a constaté l'AFP.

Une partie des Boliviens, qui dénonce une "autocratie", n'a pas digéré la décision de M. Morales de briguer un quatrième mandat, alors que les électeurs s'étaient prononcés contre à l'occasion d'un référendum en 2016.

Pendant ce temps, le lent comptage officiel des votes se poursuivait. Pour éviter un second tour, le candidat en tête doit obtenir la majorité absolue ou au moins 40 % des suffrages et 10 points de pourcentage d'écart sur le deuxième.

Vers 22h (2h GMT de jeudi), un peu plus de 2 % seulement des bulletins restaient à dépouiller. M. Morales était crédité de 46,24 % des voix contre 37,18 % pour Carlos Mesa, soit une avance proche des 10 points de pourcentage nécessaires.">

"Nous sommes la majorité"

Evo Morales, qui a qualifié la grève générale de "coup d'État" ourdi par la droite, s'est dit "quasi sûr et certain" d'être réélu au premier tour grâce au "vote des régions rurales".

Le président sortant, 59 ans, devait à nouveau s'exprimer devant la presse jeudi à 7h (11h GMT). Il a appelé ses supporters à la mobilisation.

En réponse, plusieurs milliers de mineurs, indiens et travailleurs, se sont réunis mercredi dans le calme sur la place San Francisco de La Paz, avec l'église coloniale du même nom et les montagnes en toile de fond.

Après de premiers chiffres partiels, dimanche soir, laissant entrevoir un second tour inédit, de nouveaux résultats diffusés lundi par l'autorité électorale avaient pratiquement donné la victoire au chef de l'État sortant, suscitant de la part de l'opposition et des observateurs internationaux des soupçons de fraude.">

France24

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Daouda Mine

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