Jamra et Darul Khurann exigent un référendum pour le rétablissement de la peine de mort

mardi 21 mai 2019 • 382 lectures • 1 commentaires

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Jamra et Darul Khurann exigent un référendum pour le rétablissement de la peine de mort

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IGFM - Face à la recrudescence de l'insécurité dans le pays, l’organisation islamique Jamra et l’Ong Darul Khurann plaident pour un retour, par la voie référendaire, de l’application de la peine de mort. Une position rejetée par le droit-de-l’hommiste, Alioune Tine, qui demande l'application des dispositions du Code pénal.

L’indignation est totale. Presque. Face à la montée des crimes odieux, ces derniers temps, des voix exigent le rétablissement de la peine de mort. Abolie depuis 2004, certains acteurs estiment que le rétablissement de la peine capitale serait plus dissuasif pour réduire ces crimes crapuleux. Outrés par cette montée de la criminalité, Jamra et Darul Khurann réclament un référendum pour le rétablissement de la peine de mort. A travers un communiqué parvenu à «L’Obs», Jamra et Darul Khurann prennent le contrepied des droits-de-l’hommistes, comme le président du Comité sénégalais des droits de l'homme (Csdh), Alioune Tine, et exigent le rétablissement de la peine capitale par voie référendaire. «A la lumière de la légitime indignation des populations, largement perceptible à travers les talk-shows des médias, il reste constant que ce fléau de la montée en flèche de la criminalité, en banlieue particulièrement, se doit d'être résolument et prioritairement pris à bras-le-corps. Avec autant de détermination que ces auteurs de crimes de sang, viols meurtriers, enlèvements d'enfants, souvent retrouvés sans vie ou amputés de membres ou d'organes, vols à mains armées suivis de meurtres, perpétrés en plein jour, souvent aux domiciles même des victimes. Face à la compréhensible hantise sécuritaire des populations, notamment celles qui n'ont pas les moyens de se doter d'une sécurité privée, l'organisation islamique Jamra et l'Ong Darul Khourann Wal Hikhsann invitent le chef de l’Etat, en sa qualité de garant de la sécurité de tous, à convoquer d'urgence un Conseil présidentiel spécial sur la question, en le faisant assortir d'une consultation référendaire (couplée aux élections Locales de décembre 2019) pour donner démocratiquement l'opportunité aux populations angoissées de se prononcer sur rétablissement de la peine capitale, afin de retrouver tant soit peu leur sérénité bafouée, en faisant changer l'insécurité de camp», rapporte le communiqué.

Toutefois, Imam Massamba Diop de l’Ong Jamra souligne que l’application de la peine de mort devrait être la dernière des contraintes pour endiguer la criminalité. Imam Massamba Diop : «Ayons l’humilité de reconnaître, face à la hausse vertigineuse de la criminalité, que nous en soyons réduits à poser la problématique de l’opportunité, ou non, d’abroger la Loi 2004-38 du 28 décembre 2004, qui avait aboli la peine de mort au Sénégal, constitue en soi un aveu d’échec, en termes d’éducation des masses, de sécurité publique, de chômage endémique, de paupérisation des couches sociales déshéritées, de toxicomanie juvénile, de prolifération des salles de jeux et des bars clandestins… véritables racines du mal. En d’autres termes, l’application de la peine capitale devrait être la dernière des coercitions, la priorité devant consister à résorber ces maux sociaux qui constituent les véritables terreaux dont se nourrit la criminalité».

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Daouda Mine

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