"L'esclavage et la discrimination raciale sont toujours d'actualité en Mauritanie" Alioune Tine
jeudi 22 mars 2018 • 630 lectures • 1 commentaires
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Selon, M. Tine, la machine de répression contre les défenseurs des droits de l'homme est en branle en Mauritanie. La torture des militants anti-escalvagistes et la répression des défenseurs des droits humains sur les réseaux sociaux sont monnaie courante dans le pays Abdel Ould Aziz. .
Selon le nouveau rapport d'Amnesty International, les défenseurs des droits humains, qui dénoncent la pratique persistante de l'esclavage et la discrimination dans le pays subissent arrestations arbitraires, torture, détention dans des prisons éloignées et interdiction de se ressembler.
Dans ce document, l'organisation expose la répression croissante à l'égard des personnes et des organisations qui osent dénoncer l'esclavage et la discrimination, ainsi que le refus des autorités de reconnaître le problème.
"Les autorités mauritaniennes font preuve d'un mépris honteux pour les droits humains, alors qu'elles ont aboli l'esclavage il y a près de 40 ans, en continuant non seulement de tolérer cette pratique mais aussi réprimer les personnes qui la dénoncent, a déclaré Alione Tine, directeur du bureau régional pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale à Amnesty International.
Persistance généralisée de l'esclavage et de la discrimination
D'après les estimations d'organisations internationales antiesclavagistes, jusqu'à 43 000 personnes étaient réduites en esclavage en Mauritanie en 2016, soit environ 1% de la population totale.
Amnesty International a constaté que la police, les procureurs et l'appareil judiciaire ne répondaient pas de façon appropriée aux cas d'exploitation signalés, qu'il s'agisse d'identifier les victimes ou de punir les responsables présumés. En 2016, seulement deux personnes ont été condamnées par les tribunaux du pays compétents pour connaître des affaires d'esclavage, alors que ces juridictions avaient été saisies de 47 dossiers, dans lesquels 53 suspects étaient impliqués.
Le rapport révèle que les pratiques discriminatoires touchent particulièrement les membres des communautés haratine et afro-mauritanienne. Ceux-ci sont absents de pratiquement toutes les positions de pouvoir et rencontrent des difficultés pour se faire enregistrer sur les registres de l'état civi, ce qui limite notamment leur accès à des services essentiels.
Harouna FALL
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Daouda Mine
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