"Il n'y a plus d'objection à répondre à nos demandes (de rejoindre la CPI) et nous devrions la rejoindre immédiatement", a indiqué Sadek al-Mahdi à des journalistes.
Pour rejoindre ce tribunal chargé de juger les pires violations du droit humanitaire dans le monde et basé à la Haye, le Soudan doit ratifier son traité fondateur, le Statut de Rome en devenant ainsi un "État partie".
Pour le chef de l'opposition, "ce qui s'est passé au Soudan n'est pas un coup d'État" mais une situation dans laquelle les forces armées "ont pris le parti des revendications populaires".
Sadek al-Mahdi est un ancien Premier ministre, chassé du pouvoir en 1989 par le coup d'État d'Omar el-Béchir. Il est rentré d'exil en décembre au premier jour de la contestation. Son parti al-Oumma, l'une des plus anciennes formations politiques du pays, fait partie de l'Alliance pour la liberté et le changement (ALC), principal porte-voix du mouvement de contestation, qui regroupe les principales forces d'opposition et l'Association des professionnels soudanais (APS).
Les manifestants, qui sont rassemblés depuis le 6 avril devant le QG de l'armée, ont décidé de maintenir leur sit-in même après le départ d'Omar el-Béchir afin d'obtenir le transfert du pouvoir à une autorité civile, ce que les militaires ont pour l'instant refusé de faire.
Les protestataires réclament aussi le jugement d'Omar el-Béchir et des principaux responsables de son régime. La CPI a lancé des mandats d'arrêt contre l'ex-président soudanais pour qu'il réponde d'accusations de génocide, crimes de guerre et contre l'humanité lors du conflit au Darfour, une région occidentale du Soudan.
France 24
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