Madani SY: "Les Sénégalais sont adeptes du n'importe quoi"

mercredi 20 novembre 2019 • 549 lectures • 1 commentaires

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Madani SY:

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iGFM- Le nouveau projet de loi du président Sall, sur la lutte contre l'insalubrité et l'encombrement, est une très bonne initiative. Madani Sy, Secrétaire général du Syndicat des travailleurs du nettoiement, ne le nie pas. Il craint simplement que ce ne soit qu'une loi de plus: "Il y a d’autres lois qui sont déjà là."

Il énumère: "Il y a le Code de l’hygiène, le Code de l’environnement, le Code des collectivités locales et récemment le Code qui interdit les sachets plastiques. Toutes ces lois ont été votées, mais n’ont pas été appliquées. Ceux qui votent les lois sont ceux-là mêmes qui les transgressent. Pour cette fois-ci, il faut des mesures courageuses. C’est bien de voter des lois, mais c’est l’application qui pose problème."

Madani suggère une bonne campagne de sensibilisation car, admet-il, "les Sénégalais sont adeptes du n’importe quoi". Il regrette: "Nos agents sont agressés dans l’exercice de leurs fonctions. Tu vois un charretier avec beaucoup de gravats qui vient le déverser en pleine rue, tu l’interpelles et il t’agresse. Tous les dépôts sauvages que vous voyez, c’est parce qu’il y a une absence de culture environnemental dans ce pays. Les gens font ce qu’ils veulent alors que rien ne s’oppose à ces sanctions."

M. Sy recommande que "cette loi puisse être appliquée dans toute sa rigueur, qu’il y ait une répression. Tout ce qui dégrade le cadre de vie doit être sanctionné. Nous espérons qu’elle ne sera pas juste une loi de plus. On ne peut pas voter des lois sans les appliquer. Il faut respecter la législation. Dans ce pays, les gens n’ont pas peur de l’autorité. Quand le citoyen fait ce qu’il veut, pisse en pleine rue, déverse ses ordures où il veut, c’est qu’il y a réellement un manque d’autorité dans ce pays."

Et l'homme de trancher: "C’est salutaire après le cri de cœur du Président Macky Sall, mais l’Etat donne des instructions qui ne sont pas appliquées. Et pour prétendre à ‘’zéro déchet’’, il faut d’abord des infrastructures en amont et en aval pour avoir les moyens de notre politique."

 

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Publié par

Daouda Mine

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