Malick Gakou - "J’ai été pris en otage pendant 22 heures au commissariat central"

samedi 21 avril 2018 • 450 lectures • 1 commentaires

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Malick  Gakou -

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iGFM - (Dakar) Après une nuit de garde à vue au commissariat central de Dakar, Malick Gakou est revenu avec L’Obs sur son court séjour en cellule. Le leader du Grand Parti, candidat à la Présidentielle de 2019, soutient que la seule solution qui reste à Macky Sall, voyant que tous les indicateurs de l’économie sont au rouge, est de bâillonner l’opposition.

Malick Gakou, vous avez été arrêté jeudi en même temps que d'autres leaders de l'opposition. Comment avez-vous vécu  cette arrestation? 

La situation économique et sociale du Sénégal porte la marque de l’échec du Plan Sénégal Emergent (Pse) du Président Macky Sall. Les résultats de la croissance non inclusive du Pse sont illustrés par l’accélération de la pauvreté des couches vulnérables, la précarité galopante, en milieu rural comme en milieu urbain, le chômage endémique des jeunes et la réduction drastique du pouvoir d’achat des ménages. Après avoir échoué sur le plan économique et social, le Président Macky Sall et son régime n’ont d’autre perspective que de bâillonner la démocratie et les libertés au Sénégal afin d’opérer un forcing électoral en 2019. Aucun indicateur disponible, tant sur le plan de son bilan que de son corolaire de soutien populaire, sur le plan des perspectives d’incarnation de l’espoir d’un Sénégal meilleur, ne garantit au Président Macky Sall une victoire au 1er tour. C’est clair, il n’incarne plus la majorité au Sénégal et c’est cela qui explique tous ces tripatouillages de la Constitution et du code électoral afin de faire un forcing électoral. C’est tout le sens qu’il convient de donner à la loi sur le parrainage et à d’autres subterfuges à venir, certainement pour passer outre la volonté populaire de changer de majorité en 2019. J’ai voulu hier, avec le peuple sénégalais, manifester notre opposition radicale à cette loi et j’ai été interpellé manu militari aux abords de l’Assemblée nationale avant d’être conduit au commissariat central où j’ai été pris en otage pendant 22 heures. De même, 10 autres membres du Grand Parti ont été interpellés dans la journée et m’ont retrouvé plus tard au commissariat central. Trois membres du Grand Parti à Kaolack et deux autres à Thiès, ont été arrêtés puis relâchés tard dans la nuit d’hier. Je voudrais remercier du fond du cœur le peuple sénégalais pour son engagement historique lors de cette journée mémorable et rendre un vibrant hommage à la détermination de toutes les composantes du Grand Parti. Cette tentative de musellement de notre engagement politique restera vaine et je suis aujourd’hui plus que jamais déterminé à battre Macky Sall, avec une majorité d’idées socialistes de gauche.

 

Quel a été le traitement qu'on vous a réservé en garde à vue? 

Je considère notre garde à vue comme tout à fait illégale, parce que totalement non justifiée. Nous nous battrons de toute notre énergie, avec les forces vives de la Nation, pour pérenniser la démocratie et les libertés au Sénégal, avec un engagement patriotique sans faille pour redresser et sauvegarder les intérêts supérieurs de la Nation. Rien ne pourra altérer mon engagement dans cette voie.

 

Regrettez-vous d'avoir bravé l'arrêté  préfectoral  interdisant la manifestation?

L’arrêté Ousmane Ngom est un arrêté dépassé, rétrograde et totalement en porte à faux avec le droit constitutionnel à la marche. C’est pourquoi nous ne lui accordons aucune signification. Nous considérons qu’il remet en cause les droits fondamentaux des citoyens, largement indiqués par notre Constitution, qui est une référence fondamentale en la matière. Ce faisant, hier, je n’ai fait que manifester l’expression de mon droit républicain.

Quelle est la suite à donner à votre combat pour le départ de Macky Sall?

La seule perspective qui s’impose à nous, membre de la future grande coalition que nous sommes en train de mettre sur pied avec nos partenaires, c’est de battre Macky Sall an 2019 avec le candidat de l’espoir que j’incarne et de matérialiser les engagements du Plan alternatif suxxali senegaal (Pass) pour un Sénégal développé avec une croissance inclusive. C’est le seul gage d’un développement humain durable pour une société de valeurs, de progrès et d’humanisme à laquelle nous aspirons grandement pour notre pays. Le défi pour nous dans les prochains jours, c’est d’organiser la résistance avec nos partenaires et les forces vives de la nation.
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Publié par

Daouda Mine

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