Pastef accuse Abdoulaye Diouf Sarr d’être le commanditaire du saccage de son siège
samedi 26 janvier 2019 • 554 lectures • 1 commentaires
Actualité 5 ans Taille
IGFM-Le saccage de la permanence du parti Pastef, sis à Yoff, porte la signature du maire de ladite commune, Abdoulaye Diouf Sarr. C’est la conviction de Birame Soulèye Diop, administrateur dudit parti. Une plainte est annoncée.
Le décor n’est pas beau à voir. Des chaises cassées par-ci, des tables renversées par-là, un ordinateur et une télévision endommagés, des lampes électriques détruites, des débris de verre jonchant le sol… Le rez-de-chaussée du siège du parti Pastef, sis à Yoff (Dakar), est sens dessus-dessous. La permanence de Ousmane Sonko a reçu, selon Birame Soulèye Diop, Administrateur général du Pastef, la visite de nervis encagoulés dans la nuit du mercredi au jeudi. Des nervis qui ont tout cassé sur leur passage. Au lendemain de cette attaque, que les ‘’pastefiens’’ qualifient de barbare, le siège est pris d’assaut par des responsables dudit parti, des sympathisants et de simples curieux, venus s’enquérir de la situation. Sous l’œil éclairé des éléments de la Brigade de recherches de la Gendarmerie qui font les constats d’usage, les affidés de Ousmane Sonko disent tenir leur coupable. Pas besoin de chercher loin, l’attaque s’est passée à Yoff et le maire de la zone est vite indexé. Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé et de l’action sociale, par ailleurs responsable apériste, est au banc des accusés. Ils en veulent pour preuve, les dires des nervis au moment de l’attaque. «Selon le préposé à la sécurité, quand les assaillants sont venus, ils disaient : ‘’Yoff appartient à Diouf Sarr, quittez les lieux’’.» Birame Soulèye Diop de poursuivre : «Ce sont des actes odieux qu’aucun démocrate, qu’aucun républicain ne saurait accepter.» Dans la foulée, il informe qu’une enquête est ouverte pour situer les responsabilités dans cette affaire. «On fait confiance à la Justice sénégalaise. Nous sommes convaincus que les auteurs de cet acte seront identifiés et arrêtés. Nous acceptons que nous sommes dans un pays démocratique, même si aujourd’hui, l’Etat de droit part en lambeaux.» Aux sympathisants de Sonko, il appelle à la retenue. «On va continuer notre projet politique tranquillement. Nous voulons rester des citoyens. On aurait pu être dans une logique de vengeance, mais on ne le fera pas. Ce qu’on attend, c’est que la Justice réagisse, que les auteurs et commanditaires soient arrêtés et traduits en Justice.»
CODOU BADIANE
Publié par
Daouda Mine
editor
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