Sédhiou, notre commune réclame son stade !

vendredi 13 septembre 2019 • 663 lectures • 1 commentaires

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Sédhiou, notre commune réclame son stade !

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iGFM-(Dakar) Sédhiou est quasiment la seule région du pays qui n’a pas de stade pour abriter (au moins) des activités sportives.

Un chantier abandonné

C'est en avril 2015 que le coup d'envoi des travaux de construction du stade municipal de Sédhiou a été donné. Le chantier devait durer 7 mois, c'est-à-dire jusqu’à la fin de la même année (2015).

Lorsque, pour la première fois, nous avons constaté les travaux de construction d’un stade municipal sur les terres de notre mythique terrain, nous avons sauté de joie et jubilé de toutes nos forces. C’était vraiment des moments d’allégresse partout dans la ville. Une énorme félicité pour toute la jeunesse du Pakao.

Le mouvement Navétane avait accepté de se «couper» de son mythique terrain municipal. Le temps qu’il y soit construit un stade aux normes dans les meilleurs délais. Ainsi, toutes les ASC de la ville avaient accepté de jouer leurs rencontres dans les lycées. Nous étions conscients que c’était peut-être le sacrifice à faire. Le prix à payer. Malheureusement, deux ans et deux mois se sont écoulés et le stade reste toujours un chantier abandonné.

«Nous avons le droit de disposer d’un stade»

Plus de 4 ans après, aucun avancement sérieux n’est noté dans les travaux. Rêve brisé ! Jeunesse littéralement «terrassée» par une si longue attente ! Et sans ne jamais espérer s’épanouir dans ce qui devait être le premier joyau sportif de la capitale du Pakao. Pourtant, sans trop nous glorifier, mais on en est vraiment fier, c’est sur ce terrain municipal de Sédhiou que Sadio Mané et autre Papis Demba Cissé, tous fils de Sédhiou, sous les couleurs de l’ASC Jules Counda, ont produit leurs premiers matchs qui les ont révélés au grand public. La suite, nous la connaissons tous : Papis Demba Cissé et Sadio Mané ont pu défendre les couleurs du Sénégal à travers le monde.

Arona Kempes Sadio, ancien footballeur de la localité et l’un des porte-paroles du mouvement sportif, affirmait : «Nous avons le droit de disposer d'un stade comme c'est le cas ailleurs. Sédhiou est un terreau d'incubation de jeunes talents. Car, c'est dans ce terrain que les internationaux Papis Demba Cissé et Sadio Mané ont fait leurs premières armes».

Nous savons qu’un stade municipal doit être construit par les autorités municipales. Mais pour cet antre sportif de Sédhiou, c’est l’État du Sénégal (de Wade à Macky Sall) qui avait pris l’engagement de le construire dans le but ultime de l’offrir à la jeunesse locale. Une belle vision d’un État qui est sans doute conscient que sa jeunesse a droit à un plein épanouissement. Sauf que jusque-là, rien n’est fait pour soulager les sportifs de cette partie sud du pays.

Un stade sans pelouse ni projecteurs

À préciser d’ailleurs que ce stade municipal commence à prendre forme. Mais, il ne semble pas répondre à toutes les normes. «Il est prévu seulement des gradins, une aire de jeu aménagée, une grille de protection sans pelouse ni projecteurs», soulignait le président de l’ORCAV, Boubacar Biaye alias «Beuz».

À Sédhiou actuellement, la jeunesse se mobilise, dans une colère noire et dans une totale désolation. D’ailleurs, une bonne partie du mouvement sportif s'est à nouveau détaché du lot pour boycotter le championnat et exige l'achèvement des travaux. À cet effet, réunis autour du Collectif des présidents d’ASC (23 au total), les jeunes ont profité de la visite du ministre des Sports à Sédhiou (janvier dernier) pour soumettre leur doléance. Ces jeunes, de concert avec toutes les franges de la société (les étudiants y compris), prévoient de mener une série de manifestations. Objectif : se faire entendre et amener les autorités à satisfaire leur demande vieille de 9 ans (de 2010 à 2019).

Les autorités du ministère des Sports, le ministre Matar Ba au premier chef, sont au courant de cette accablante question. Doit-on les incriminer de vouloir «tuer» le sport dans cette partie du pays ? De toutes les manières, nous constatons que depuis que les jeunes sont coupés de leur Navétane, Sédhiou n’a pas pu produire d’autres Sadio Mané. Nous allons peut-être imputer la responsabilité à nos autorités. Sous ce rapport, nous n’allons pas prendre des gants pour pointer du doigt les principaux fautifs.

Nous ne perdons tout de même pas espoir. Nous savons que l’État, par l’intermédiaire de son compétent et très dégourdi ministre des Sports Matar Ba, va peser de tout son poids pour que le stade municipal de Sédhiou soit vite… livré. Ce, en attendant que le stade régional, parmi les nouvelles infrastructures sportives en attente de construction par nos plus hautes autorités, sorte lui aussi de terre.

Raisons du retard des travaux selon l’entrepreneur

Technager est l’entreprise chargée de réaliser le stade municipal de Sédhiou. Cette entreprise a mis du temps à achever les travaux. Aliou Sow, directeur général de Technager, a affirmé que face aux pressions des jeunes dirigés par Khalil Diop et consorts, un appel d’offres avait été lancé en 2010 sous le régime du Président Abdoulaye Wade. L’entreprise avait soumissionné et gagné, mais elle n’a jamais pu démarrer les travaux. Et, c’est là que le ministre Matar Ba les a saisis pour réactualiser le dossier.

Les jeunes de Sédhiou étaient heureux que Matar Ba prenne des engagements devant les différentes parties. Seulement dans la précipitation, les prix ont été mal calculés. Les quantités à exécuter sont passés du simple au double. Le stade municipal dépasse la capacité du stade de Kolda. Il y a eu un gap de 93 millions (40 millions plus 53 millions). Le problème qui s’est posé par la suite avec l’entreprise soumissionnaire, c’est qu’elle a fait comprendre qu’en tant que PME, elle ne pourrait tenir que durant 4 mois. Ses responsables affirmaient qu’ils pouvaient s’engager, mais s’il n’y a pas de traçabilité au ministère des Finances, ils risquent de ne pas être payés. Après, un comité technique devait se réunir pour relancer les travaux. Jusque-là, nada.

En attendant le coup de sifflet final de ce chantier, nous réitérons notre demande : Sédhiou réclame son stade

Abdoulaye DEMBÉLÉ, fils de Sédhiou et journaliste sportif


 

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Publié par

Daouda Mine

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