9e jour de disparition : Diary Sow, une affaire d’États

mercredi 13 janvier 2021 • 945 lectures • 1 commentaires

Société 3 ans Taille

9e jour de disparition : Diary Sow, une affaire d’États

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Le Sénégal et la France ont fait du dossier Diary Sow une affaire d’États avec l’implication du directeur de l’Afrique et de l’Océan indien au Quai d’Orsay, Christophe Bigot, ancien ambassadeur de la France à Dakar. 

Le dossier de Diary Sow est devenu une affaire d’États. Outre le Sénégal, avec les autorités qui suivent de près son évolution, la France a décidé de s’impliquer à la recherche de l’étudiante en deuxième année en classe préparatoire au lycée Louis-Le-Grand de Paris, dont l’absence a été constatée le lundi 4 janvier 2021. Selon des informations de L’Observateur, l’ancien ambassadeur de France à Dakar, Christophe Bigot, devenu directeur Afrique et Océan Indien au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, celui-là même qui avait délivré à Diary Sow son visa pour aller poursuivre ses études chez  Marianne, est au cœur du dossier. «L’Etat français a pris ce dossier, alors qu’il pouvait ne pas le faire. Il y a des milliers de disparitions par an en France et c’est la police ou la gendarmerie qui s’en occupe et non le gouvernement. L’implication de Christophe Bigot, le directeur Afrique au Quai d’Orsay montre que c’est une affaire d’États, entre le Sénégal et la France, et les instructions du Président Macky Sall, qui s’est personnellement impliqué, sont en train d’être suivies», révèle une source proche de l’enquête. 

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«Les recherches toujours infructueuses»

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Le dossier qui était au début une affaire consulaire, devrait désormais être géré par les deux États (Sénégal et France). «C’est au plus haut sommet que les choses se gèrent maintenant, c’est réglé entre pays et pays», informe la même source. Elle fait savoir qu’en temps normal, les ambassadeurs ne se mêlent pratiquement pas des dossiers du genre qui sont exclusivement gérés par les autorités consulaires. «Mais pour le cas de Diary Sow, c’est l’ambassadeur du Sénégal en France (El Hadji Maguette Sèye) qui préside les réunions de la cellule de crise et il est en étroite collaboration avec le Quai d’Orsay, c’est-à-dire la partie française», révèle-t-on du côté de Paris. 


Seulement, à la date d’hier, 12 janvier 2021, soit 9 jours après l’annonce de la disparition de Diary Sow, les recherches sont toujours infructueuses. «A l’heure actuelle (hier 19h), la Police ne nous a pas communiqué d’éléments nouveaux», ont soufflé des sources consulaires. Avant de poursuivre : «On préfère maintenant se fier aux éléments de la police. On évalue régulièrement la situation. Et à chaque fois que le besoin se fait sentir, on n’hésite pas à s’appeler pour voir quelle posture prendre, quoi faire pour accélérer les choses.» 


BINETA SOW, MAMAN DE L’ELEVE DISPARUE EN FRANCE : «Je n’arrive plus à fermer l’œil»


Depuis l’annonce de la disparition de sa fille, Bineta Sow avait décidé de purger l’atmosphère, de garder le silence pesant de l’absence inquiétante de sa fille. Mais hier mardi, soit 9 jours plus tard, c’est une dame au cœur meurtri, qui a confié sa détresse à la presse locale, à son domicile, à Malicounda.


La maman de Diary Sow a trop mal. Elle a si mal qu’elle a perdu la voix. Dans son boubou traditionnel de couleurs rouge et noir, Bineta Sow était inconsolable, hier mardi, au neuvième jour de la disparition de sa fille. La douleur a pris toute sa place. Sans bornes et sans mesure, elle a supprimé en elle les mots. Elle n’a pas pu retenir ses larmes devant les journalistes qui ont fait le déplacement au domicile de la «meilleure élève du Sénégal (2018-2019)» sis à Malicounda, commune située dans le département de Mbour, absente des cours depuis la rentrée des vacances de Noël. Difficile pour la mère de famille de s’exprimer. Elle semble perdre goût à la vie. La gorge nouée. Des tremolos dans la voix. Il suffit de l’écouter parler pour comprendre combien la disparition de sa fille est encore très vive chez elle. Bineta Sow a le cœur meurtri. Mais la dame s’efforce à parler : «La disparition de ma fille Diary Sow a affecté tout le Sénégal. Depuis l’annonce de sa disparition, je n’arrive plus à fermer l’œil. Je ne peux plus rien faire. Je veux retrouver ma fille saine et sauve et pour ça, je n’arrête de formuler des prières. Ce n’est pas parce que je refuse de me prononcer sur cette affaire, mais j’ai perdu tous mes moyens avec la disparition de ma fille.»


La famille de l’étudiante de 20 ans, en deuxième année au lycée Louis-Le-Grand de Paris, a brisé le silence. Parents, amis et proches étaient tous là pour remercier les Sénégalais qui ont fait de l’affaire Diary Sow la leur. Après quelques mots prononcés, la maman de la jeune fille, sous le coup de l’émotion, a fondu en larmes. «J’ai senti que je ne suis pas seule, car j’ai vu le soutien des Sénégalais qui sont très impliqués dans la recherche de Diary Sow. C’est une affaire qui concerne tout le pays. Depuis que l’affaire a éclaté, tous les Sénégalais se sont mobilisés. Je ne peux donc que les remercier. Je suis profondément touchée», témoigne-t-elle, les larmes aux yeux.


JULES SOULEYMANE NDIAYE

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Publié par

Namory BARRY

admin

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