La commune de Ballou envahie par les eaux, le maire déplore le manque de réaction des autorités

Routes coupées. Ecoles fermées. Centres de santé et services publics abandonnés. Maisons inondées. Populations désemparées . Elles ne savent plus à quelle autorité se confier. La situation actuelle de la commune de Ballou est très inquiétante.

Le maire Cheikhouna Camara qui a entrepris ce samedi un visite dans les villages sinistrés à bord d'une pirogue, est dépassé par l'ampleur des dégâts.

A l'en croire, les populations sont laissées à elles-mêmes. Aucune autorité n'a réagi face à cette catastrophique qui nécessite qu'on déploie le plan Orsec, comme il sied dans pareilles circonstances.

Malheureusement, regrette-t-il, "les autorités brillent par leur absence. Les populations sont abandonnées. Aucune action pour leur venir en aide".

Dans un communiqué rendu public ce samedi, le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye, a indiqué que la Société d’Exploitation de Manantali et de Félou ( SEMAF) a procédé aux lâchers afin de prévenir la submersion des digues du barrage. Ces opérations de lâchers d’eau sont en cours au barrage de Manantali. Elles sont consécutives au remplissage de la retenue de cet ouvrage.  

Avec ce procédé, il y a de réels risques de pics au niveau de certaines stations du bassin notamment à Bakel, à la station de Dakka-Saidou, en amont du barrage de Manantali.

En outre, il est noté des débits respectifs de 1.500 m³/s et de 1.165 m³/s à Diangola (Bakoye) et à Gourbassi (Falémé). Les simulations faites à partir de ces données, liées particulièrement aux fortes précipitations de ces derniers jours, indiquent que Bakel sera à 4.500 m³/s dans moins de cinq (05) jours.
 
D'ailleurs, ces lâchers d'eau, actuellement d'un débit de 1.993 m³/s, pourraient passer à 3.000 m³/s dans les prochains jours.
 
Compte tenu des risques d'inondations en aval dudit barrage, notamment à Bakel où le niveau de l'eau a déjà atteint 10,70 m ce samedi 12 octobre 2024 à 12 heures pour une côte d'alerte de 10 m, les populations riveraines et ceux qui sont dans des activités le long des berges sont invités à observer une vigilance maximale. Ces personnes sont invitées à prendre toutes les dispositions nécessaires pour se prémunir d'éventuels dégâts liés au débordement du cours d'eau.
 
Le gouvernement suit la situation de près en relation avec l'Organisation pour la mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) et prendra les dispositions nécessaires pour parer toute éventualité.