Union africaine: Le Président Macky Sall, le grand absent du sommet sur l’industrialisation

dimanche 27 novembre 2022 • 963 lectures • 1 commentaires

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Union africaine: Le Président Macky Sall, le grand absent du sommet sur l’industrialisation

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iGFM- (Dakar) «Industrialiser l'Afrique : Renouveler les engagements en faveur d’une industrialisation et d’une diversification économique inclusive et durable ». C’est le thème central du sommet extraordinaire de l’Union africaine consacré à l'industrialisation du continent qui s'est ouvert vendredi 25 novembre 2022 dans la capitale nigérienne. L'absence la plus remarquée est celle du Chef de l’État sénégalais, Macky SALL. La grande star des coulisses est l'ancien Président Issoufou Mahamadou.

Le Président en exercice de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de l’union africaine a fait faux bond à ses pairs africains. Une douzaine de Présidents ont répondu à l’invitation de BAZOUM Mohamed. SEM Buhari, Paul KAGAMÉ, Faure Eyadema, Ghazouani, Emballo Sissoko, Mahamat DEBY, Emmerson du Zimbabwe étaient tous là.

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C’est finalement le Président rwandais Paul Kagamé qui a eu l’honneur de livrer le message introductif de ce sommet extraordinaire en l’absence du Président Sall. Ce raout a pour but de se pencher sur l’industrialisation de l’Afrique, une problématique qui impacte le développement du continent.

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Macky le grand absent


L’absence du Président Sall qui a suscité en coulisses beaucoup d’interrogations a été comblée par la cheffe de la diplomatie sénégalaise. Mme Aissata TALL SALL dont le discours a été bien apprécié lors de l’ouverture du sommet de l’union africaine au Niger. Elle a transmis aux Chefs d’État présents dans la Salle de Conférence Mahma Ghandi les regrets de l’absence du Président Macky SALL, retenu dans la capitale sénégalaise. Cette rencontre s’organise dans le cadre des activités annuelles commémoratives de la Semaine de l’industrialisation de l’Afrique. Compte tenu de l’importance de l’industrialisation et de la transformation économique en Afrique, le 20 novembre de chaque année est célébrée comme la Journée de l’industrialisation de l’Afrique, qui a été adoptée par la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Organisation de l’Unité africaine, en juillet 1989, à Addis-Abeba (Éthiopie), nous rappelle-t-on. 37 des 54 pays africains ont vu leur niveau d’industrialisation s’accroître au cours des onze dernières années, selon un nouveau rapport publié par la Banque africaine de développement (BAD), l’Union africaine et l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI).


Le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat lors de ce sommet de Niamey a estimé que le plan d’action de développement économique de l’Afrique de 2008 n’a pas été à la hauteur. «Aujourd’hui, il faut identifier les facteurs qui ont plombé le développement de l’Afrique et repenser les modèles », affirme-t-il.


Le diplomate tchadien Moussa Faki Mahamat a appelé les États africains de ne pas rater la transition de l’intelligence artificielle, clé du développement du futur endogène pour le continent.


Le discours retentissant de BAZOUM Mohamed


Dans un discours magistral, le Président Bazoum Mohamed est revenu en substance sur ce double sommet de l’Union Africaine que son pays a le grand privilège d’abriter. Sur un ton ferme et engagé, il a mis l’accent sur la corrélation entre  l’Industrialisation et la Diversification Économique en Afrique et l’accord sur la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf), indissociable dans leurs approches et leurs applicabilités.


« Qui dit industrialisation, dit commerce, leurs dynamiques étant couplées », a déclaré le Président Bazoum, à l’ouverture du sommet, devant la dizaine de Chefs d’État présents dans la Salle de Conférence Mahma Ghandi de Niamey.


« C’est ainsi que l’Industrialisation de l’Afrique passe par la mise en œuvre de l’Accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui, elle, repose sur l’industrialisation », martèle- t-il mentionnant que « Ce qui est bon pour l’une est bon pour l’autre et réciproquement, ce qui est mauvais pour l’une est mauvais pour l’autre ».


« La promotion des deux doit tenir compte de cette dépendance positive afin d’obtenir un développement économique sûr », a insisté le Président nigérien.


L’enjeu est historique et déterminant pour les pays du continent « Ce sommet manifeste l’engagement du leadership de l’UA au plus haut niveau pour accélérer l’industrialisation en vue d’atteindre les Objectifs de Développement Durables 2030 et de l’Agenda 2063 par la mise en œuvre de stratégies concertées avec tous les acteurs, publics et privés ».


Mohamed Bazoum assume son plaidoyer auprès de ses pairs africains pour la définition des normes d’une industrie à l’africaine. Tous les dysfonctionnements qui freinent le processus d’industrialisation du continent sont passés au crible. De la fiscalité à l’absence de cadres réglementaires et législatifs, BAZOUM Mohamed est monté au front.


«Pour atteindre nos nobles et ambitieux objectifs d’une Afrique prospère, dynamique, inclusive et durable, il nous faut bien les définir et faire preuve de pédagogie afin de mobiliser les africains autour d’un projet clair et partagé. Sachant d’où nous partons, notre situation actuelle, il convient de préciser de quelle industrialisation il s’agit pour sortir du gouffre et prendre le chemin du décollage », a-t-il rassuré. L’un des grands chantiers à court terme des pays africains pour gagner le pari de l’industrialisation est celui de la digitalisation dira SEM BAZOUM Mohamed. À ce raout des dirigeants africains, un homme a cristallisé l’attention de l’assistance. Il s’agit de l’ancien Président nigérien Issoufou Mahamadou (2011-2021), champion de la ZLECAf et dont le rapport était très attendu. Issoufou Mahamadou dans ses nouveaux habits de Président du Groupe indépendant de haut niveau sur la Sécurité, la Gouvernance et le Développement au Sahel était la grande star des coulisses de ce double sommet de l’union africaine consacré à l’industrialisation de l’Afrique et à la Zone de Libre- Échange continentale. L’ancien Président nigérien n’a rien perdu de son aura et du respect admirable dont il jouit auprès des acteurs et décideurs du continent.


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Publié par

Harouna Fall

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