Activistes bloqués à l'Aibd: L'indignation et les exigences de la plateforme Afrikki

mardi 15 décembre 2020 • 1116 lectures • 1 commentaires

Société 3 ans Taille

Activistes bloqués à l'Aibd: L'indignation et les exigences de la plateforme Afrikki

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iGFM - (Dakar) Devant prendre part à la deuxième édition de l’Université populaire de l’engagement citoyen (Upec) qui réunit actuellement les activistes et mouvements citoyens d'Afrique à Dakar, Martial Panucci et Reem Abass n'ont pas été autorisés à entrer dans le territoire national. M. Panucci est, lui, actuellement bloqué à l'aéroport depuis samedi. Ce qui scandalise leurs camarades de la plateforme Afriki, dont fait partie Y'en a marre. Ils ont fait la déclaration ci-dessous.


"La plateforme Afrikki tient les 14-15-16 décembre 2020 la deuxième édition de l’UPEC (L’université populaire de l’engagement citoyen) au Musée des civilisations noires à Dakar au Sénégal. Tout en respectant les gestes barrières liés à la COVIDE19, plusieurs militants et défenseurs des droits de l’homme ont été conviés à ces rencontres à Dakar.



Entre le 12 et le 13 décembre 2020 la plupart des invités sont arrivés à Dakar, sauf certains d’entre eux qui se sont vus refuser l’accès au Sénégal. En effet, par un arrêté administratif, les autorités du Sénégal ont refusé l’accès au pays de la Téranga à nos deux frères militants Reem Abass du Sud Soudan et Martial Panucci de la République du Congo. Le motif avancé pour la première nommée est « défaut de visa » tandis que pour le second, problèmes de « passeports ».

Depuis que nos deux camarades ont été bloqués à l’aéroport international de Diass, Afrikki a usé de toutes les voies possibles pour leur faire délivrer des autorisations spéciales par l’autorité compétente, mais en vain. Notre sœur Reem Abass a dû reprendre un vol Dakar - Khartoum le lendemain, alors pour Martial Panucci, les tractation se sont poursuivies, dans l’espoir de décanter sa situation.

Face aux blocages rencontrés, Afrikki s’est résolu à lui trouver un vol retour sur le Burkina pour le lundi 14 décembre 2020. Ce qui n’a pu être possible par faute de vol disponible. Le seul vol disponible qui convenait finalement, n' est prévu que le mercredi 16 décembre 2020.

Au-delà de notre surprise et de notre indignation du fait que des africains soient en zone de rétention dans un aéroport international au pays de Cheikh Anta Diop, nous participants à l’UPEC dénonçons vigoureusement ce traitement inapproprié, ce manque d’hospitalité entre frères et sœurs africains.

Et cela, en contradiction flagrante avec l’hospitalité de la Teranga Sénégalaise et la volonté de l’Union Africaine de bâtir un continent sans frontières.Malgré toutes les démarches d’Afrikki pour obtenir à nos frères l’autorisation de débarquer, ils vont être expulsés.

Reem Abass a du quitter Dakar dans le vol suivant disponible et notre frère Martial Panucci vit dans des conditions indignes dans l’espace international de l’aéroport DIAS de Dakar sans pouvoir prendre de douche ni même se brosser les dents et dors depuis 3 jours à même le sol.

Nous exigeons en conséquence, le rejet de ce traitement infligée à des frères africains sur notre contient comme s’ils avaient commis un crime. Les personnes en détention administratives qui vont être expulsés vers leurs pays de départ n’ont commis aucun crime si ce n’est de militer pour le respect des droits de l’homme, de la dignité et des libertés fondamentales sur leur continent.

Aussi, en tant que défenseurs des droits humains et militants pour la libre circulation des africains sur leur propre continent, nous ! Participants à l’UPEC 2020, exigeons :

· Le Haut-Commissariat aux réfugiés fasse son travail en accompagnant les refugiés politique exilé dans les pays africains

· La libération immédiate de notre frère Marial Panucci injustement bloqué à l’aéroport

· Un traitement digne de nos frères africains en leur permettant de pouvoir dormir dans des conditions humaines simplement ! (ne pas dormir à même le sol, pouvoir prendre une douche et se brosser les dents)

· Que les autorités sénégalaises soient plus regardantes sur la question de l’hospitalité africaine et savoir gérer les situations en tenant compte du respect des droits humains

Au regard de cette situation et de ce contexte ubuesque, nous participants à l’UPEC 2020, apportons notre soutien sans faille à nos frères injustement interdits d’accès dans un pays comme le Sénégal, en terre africaine et prenons l’engagement de continuer le combat pour plus de liberté de circulation des africains sur le continent africain."

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Publié par

Youssouf SANE

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