Adieu Koromack !
lundi 25 janvier 2021 • 5121 lectures • 2 commentaires
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IGFM - La vie de Jean Meissa Diop ressemble à celles d’autres intellectuels sénégalais qui n’ont pas sacrifié leur liberté de pensée et de création à la possibilité de pouvoir publier leurs textes, sous nos différents régimes.
Toujours très calme, jamais pressé, parfois il nous gratifiait de quelques analyses, mais les bonnes.
En ce sens qu’il avait l’œil, qu’il comprenait ce qu’il se passait, et que, d’un seul regard, il trouvait l’angle, les vrais mots pour raconter l'évènement et en toute modestie.
En atteste sa généreuse trouvaille "avis d'inexpert"
C’était, pour le dire en un mot, un grand monsieur de la presse.
Il était bon, il avait un style remarquable et c’était un journaliste d’exception.
C’est toute la classe médiatique et ses admirateurs qui pleurent la disparition de ce gentleman des médias
Cet homme généreux m'a accompagné virtuellement lors de mon séjour en terre égyptienne.
Très souvent, on restait des heures à parler de la culture Sérère, avec un ton académique qu'il aimait m'imposer.
Moi qui pensais avoir maîtrisé cette langue, trouvais l'occasion toujours favorable, pour apprendre de nouveaux vocables.
Jean Meissa Diop était aussi un puriste de la langue Sérere.
Il connaissait mon terroir, et me parlait de son amour pour les villages du sine. Il me taquinait, en demandant les significations des localités comme, Thiouthioune, Somb Nomade, Somb Taax, Nganéme, Mbengane, Maroude ou Ndagane, j'en passe.
C'était pour moi un exercice périlleux, mais un régal de l'écouter.
Jean Meissa c'était la belle plume, la rigueur, même moi qui travaille dans un autre organe avait souvent son fed back après une analyse sur une question bien déterminée.
Un journaliste d’une grande qualité et un communicateur hors pair, un enseignant généreux.
Le Cesti c'était sa vie, étudiant d'abord, ayant fait la fierté de cet institut de référence, Jean Meissa y est retourné pour partager son métier avec les étudiants, pour ne pas dire les journalistes.
Il avait aussi en plus, cet énorme charisme pour transmettre son savoir facilement.
J'ai reçu son appel il y a quelques jours de cela, le grand journaliste avait confondu mon numéro à celui de mon aîné Ibrahima Diouf, journaliste à Rsi.
Un échange qui ma fait beaucoup de bien, avec ce viatique pour sortir des chantiers battus et de la caricature de nos vies.
Jean Meissa, c'était aussi un clin d'oeil à ma chère épouse, à la fin de chaque discussion, il me disait "occupes toi bien de Oumou, tu es mon frère mais elle, c'est mon étudiante"
Repose en paix "o pogess, yassam roog ha foka tong fo malaka paax"
Ton poulain: Ibou Diouf
Publié par
Daouda Mine
editor
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