Atépa après son audition par la Dic : «Ce n’est pas la faute de Frank Timis»

vendredi 21 juin 2019 • 604 lectures • 1 commentaires

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Atépa après son audition par la Dic : «Ce n’est pas la faute de Frank Timis»

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IGFM - Les auditions sur l’affaire de corruption présumée dans l’attribution de contrats pétroliers, se poursuivent. Après Babacar Mbaye Ngaraaf, président de l'Alliance Sauver le Sénégal et le journaliste Mouth Bane, c’était, hier, au tour de l’architecte Pierre Atépa Goudiaby de répondre aux questions de la Division des investigations criminelles (Dic).

Pierre Atépa Goudiaby a été auditionné par la Brigade des affaires générales (Bag) sur l’affaire de corruption à hauteur de 10 milliards de dollars US (6000 milliards F Cfa) présumée dans l’attribution de contrats pétroliers au Sénégal. Durant six tours d’horloge (10h45 à 16h), il a répondu aux questions des enquêteurs. A sa sortie, il a fait face à la presse. «Je peux déjà dire que ça s’est bien passé et que personnellement, j’attendais cet instant depuis très longtemps. Je me réjouis que notre pays soit bien organisé. Que quand il y a un problème, on appelle les uns et les autres pour leur demander ce qu’ils pensent. Je me réjouis des questions des enquêteurs, parce que l’affaire est importante. Je ne me suis jamais caché du fait que c’est moi qui ai amené Frank Timis chez le Président Wade et l’ai aussi présenté à Aliou Sall. J’ai fait tout ça en ma qualité de conseiller spécial du Président Abdoulaye Wade. Ce n’est pas la première fois que je fais venir des investisseurs, parce que c’est moi qui ai amené les bus Tata au Sénégal», a dit Atépa Goudiaby. Depuis le début, il a signalé que Frank Timis ne lui a jamais donné un seul franc et qu’Aliou Sall, non plus, ne lui a jamais offert un marché. Il précise que c’est la femme d’Aliou Sall qui était son assistante en Chine et c’est là qu’ils se sont connus. Avant de rassurer les uns et les autres qu’il n’est incriminé ni de près ni de loin dans cette affaire. «Seulement, les enquêteurs voulaient savoir ce que j’ai fait. J’ai dit ce que j’avais à dire et je pense que tout Sénégalais qui a quelque chose à dire doit pouvoir le dire pour que la vérité puisse triompher. L’affaire est très sérieuse et il y va de l’avenir économique du pays», renseigne Atépa. Pour lui, cette affaire doit amener le pays à mieux gérer ses ressources. Car, poursuit-il, dans tous les pays du monde, quand on trouve du pétrole, tout change. Selon M. Goudiaby, les gens racontent tout et n’importe quoi. Il souligne qu’il ne prend pas la défense de Frank Timis et n’a rien contre Aliou Sall.

«Ce n’est pas la faute de Frank Timis»

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Si l’affaire est mal négociée, Atépa Goudiaby pense que ce n’est pas la faute de Frank Timis. Ainsi, il souhaite que les gens arrêtent de «diaboliser» quelqu’un par qui le pétrole sénégalais est arrivé. «Maintenant, c’est à nous de gérer notre pétrole et de gérer les négociations pour l’intérêt du Sénégal. Qu’on ne me parle plus de Sénégal émergent, mais plutôt de Programme Sénégal développé (Psd). S’ils ne sont pas capables de nous développer, qu’ils cèdent la place», lance-t-il. L’homme d’affaires veut que les Sénégalais cherchent à savoir ce qu’on doit faire pour ne plus avoir ce genre de problème et pour que les négociations en cours ou à venir soient menées de telle sorte que l’intérêt du Sénégal prime de A à Z. Il pense déjà à une coopération plus approfondie avec l’Arabie Saoudite, un pays qui a une expérience avérée dans le domaine du pétrole et du gaz. «Je souhaite que nos autorités puissent se rapprocher des pays amis comme l’Arabie Saoudite pour que nous puissions étoffer les gens qui vont négocier pour nous et également pour que nous puissions, le cas échéant, commencer à avoir avec ces pays-là une assistance dans la formation», a dit Atépa Goudiaby.

ABLAYE GADIAGA SARR

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Daouda Mine

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