Bissau : Madem-G15 lance la bataille pour la conquête du Pouvoir

mercredi 15 août 2018 • 506 lectures • 1 commentaires

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Bissau : Madem-G15 lance la bataille pour la conquête du Pouvoir

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iGFM – (Dakar) Le Mouvement Alternative Démocratique «Madem-G15» (Ndlr : le Groupe des 15 membres expulsés du Parti Africain de l’Indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), a fait face à la presse ce mercredi, en prélude à son congrès ordinaire prévu ce jeudi à Bissau, pour parler des enjeux de cette rencontre dans leur stratégie de conquête du pouvoir.

Les membres du Madem-G15 sont pus que décidés à conquérir le pouvoir et sortir la Guinée Bissau du marasme économique et de la crise politique et institutionnelle dans lesquelles elle se trouve. Devant la presse ce mercredi, le vice-coordonnateur du Madem-G15, le Général Umaro Sissoco Embaló et ses camarades ont passé au peigne fin les maux qui gangrènent ce pays et se disent prêts à le mettre sur les rails de l’émergence, une fois au Pouvoir. « Aujourd’hui, cela fait 50 ans que la Guinée Bissau a eu son indépendance. Mais cela fait pitié d’arriver et de voir la Guinée Bissau se trouver dans cet état», déplore M.Embaló,.

Pour lui, «le seul responsable de cette situation est le PAIGC (Parti Africain de l’Indépendance de la Guinée et du Cap-Vert). Ce n’est pas possible, on ne peut pas continuer à être complice. Aujourd’hui même des pays comme la Guinée Conakry donnent des leçons de morale à la Guinée Bissau ».

C’est pourquoi, promet-il : « Quand je serai président de la Guinée Bissau, je ferai tout pour que la Guinée soit comme le Sénégal. C’est possible et on le fera. La Guinée sera un pays émergent ».

« On ne peut pas condamner notre génération et celle de nos enfants. Tous les cas de complots, de coup d’état en Guinée Bissau, c’est le PAIGC qui en est responsable. Nous avons décidé de quitter le PAIGC et nous ne regarderons pas  dans le rétroviseur», dit-il.

Pas question de report des élections législatives

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La date le 18 Novembre 2018, retenue pour l’organisation des élections législatives, doit être respectée, note-t-il. « Si le Premier ministre, Aristides Gomez, qu’on a nommé pour organiser les élections législatives ne le fait pas, le 19 Novembre, il quitte le pouvoir», jure l’ancien Premier ministre Embaló,.

Pour lui , le report des élections législatives est à exclure : «s’il ne respecte pas la date qu’il a pris devant la Cedeao, il quitte le pouvoir. Je ne crois pas à un report des élections. Toutes les conditions sont réunies pour que les élections se tiennent à date échue. Il y a eu deux gouvernements. M. Arthur Sagna qui a organisé les élections en 6 mois et celui de M. Korea, en 4 mois. Donc ce gouvernement avait 8 mois pour organiser les élections. La feuille de route est claire : il faut organiser des élections pas autre chose. Nous serons debout et vigilants pour que les élections se tiennent à date échue», avertit M. Embaló,.

« Demain ce sera notre premier congrès du parti Madem. L’intégration de l’ancien président et du secrétaire général du Parti socialiste guinéen montre la force et dimension de Madem sur le terrain», se félicite-t-il.

C’est pourquoi, renseigne-t-il, « le PS Guinéen a déposé une requête auprès de la cour constitutionnelle pour dissoudre le parti et intégrer Madem-G15. Il y a Sékouna Baldé et l’ancien secrétaire général du Ps, M. Madigna, M. Viera, le neveu de l’ancien président Nino Vieira, qui sont dans le Madem-G15 ».

« Jomav, N°11 du Madem-G15 »

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Interpellé sur ses relations avec l’actuel président de la République de Guinée Bissau, José Mario Vaz dit Jomav, le vice-coordonnateur du Madem, M. Embaló, se veut clair : « Je suis ami avec Jomav, il m’a nommé Premier ministre. Il est du Madem, même s’il est président de la Guinée Bissau. Il est n°11. Il est avec nous. On est toujours ensemble. Sa place est là. On l’invite à rejoindre le Madem, c’est ici sa place», dit-il.

Eclatement du Paigc, mémoire de Cabral trahie ?


Pour le vice- coordonnateur du Madem-15, on ne peut pas parler d’éclatement du Paigc. « Non le monde est en évolution. Jacques Chirac, en France était du Ps, mais il a créé son parti. Au Sénégal Macky Sall était du Pds, il a créé l’APR. Aujourd’hui, il est président, il a créé son parti et gagné les élections. On ne peut redresser le PAIGC, c’est pourquoi on a décidé de quitter et créer notre mouvement», se défend M. Embaló,

Aussi soutient-il, « la mémoire d'Amílcar Cabral, père fondateur du Paigc, n’est pas trahie. « Le plus ancien parti de l'Afrique est l’African national congress (Anc) de Nelson Mandela, mais de grands responsables sont partis".

Pour rappel, le Mouvement Alternative Démocratique « Madem-G15 » a tenu son Congrès Constitutif les 1er et 2 juillet dernier. Il est constitué du Groupe des 15 membres expulsés du Parti Africain de l’Indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC).

Harouna FALL (Envoyé spécial à Bissau)
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Daouda Mine

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