Bouly Jr Sambou: «J’ai été adopté par le public de Wydad»

samedi 3 juin 2023 • 14221 lectures • 0 commentaires

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Bouly Jr Sambou: «J’ai été adopté par le public de Wydad»

Arrivé cet été dans le club marocain de Wydad, tenant du titre de la Ligue des champions, l’attaquant sénégalais Bouly Jr Sambou n’a pas tardé à s’imposer. Meilleur buteur du championnat marocain (12 buts) et de la Ligue des champions (7 buts), le joueur de 24 ans s’apprête à défier le club égyptien d’Al Ahly en finale pour permettre à Wydad de conserver son titre.

Bouly, quand vous arrivez au Wydad en août 2022, le club est double champion en titre du Maroc et vainqueur de la Ligue des champions. Vous, vous venez de l’ASC Jaraaf du championnat du Sénégal et vous devez remplacer le Congolais Guy Mbenza, qui a marqué 20 buts en 40 matches. Forcément, vous avez la pression ?


Non, je ne peux pas appeler ça de la pression. C’est plutôt une grande source de motivation pour moi. La pression, ce sont les gens qui m’en parlaient avant que je n’arrive au club. On m’avait même déconseillé ou mis en garde de signer dans un club comme Wydad parce qu’il y a beaucoup de pression et que le public est exigeant. Mais justement, moi, c’est de ça dont j’ai besoin ; jouer devant un public qui me motive. La seule petite pression, c’est vrai, c’était comment faire mieux que celui qui était là avant moi [l’attaquant Guy Mbenza, NDLR]. Pour l’instant, cela se passe bien, je marque des buts et l’équipe va disputer la finale de la Ligue des champions pour la deuxième année consécutive.


Pourquoi avoir choisi Wydad alors qu’il y avait peut-être la possibilité de découvrir l’Europe ?


Je pense simplement que c’était mon destin. J’ai eu d’autres propositions, c’est vrai, mais j’ai vraiment privilégié l’aspect sportif d’abord. Wydad est un ténor du championnat marocain, il allait jouer la Ligue des champions, la Supercoupe des clubs, la Coupe arabe et disputer le Mondial des clubs. Pour moi, c'était important d’évoluer dans une équipe compétitive.


Wydad est un club très populaire avec des supporters passionnés, comment vivez-vous cette ferveur ?


Au Wydad, quand tu es performant, tu es aimé par tout le monde. Au début, il a fallu s’adapter à un nouvel environnement, un nouveau championnat, mais à force de travail, j’ai pu m’imposer. Depuis, je pense que j’ai été adopté par le public qui a même créé une chanson pour moi, donc, c’est un honneur et un grand plaisir. Certains disent même que je suis devenu le chouchou du public. Je le ressens un peu, car à mon arrivée, je sortais beaucoup pour faire les magasins, maintenant, c’est plus compliqué parce que les gens me reconnaissent. Les trajets, que je faisais en un quart d’heure, durent au moins une heure tellement, je suis arrêté par les fans pour des photos ou pour discuter.


Ça change du championnat du Sénégal…
C’est sûr ! Wydad est un club très exigeant avec un public très exigeant. Les supporters vivent pour le club et sont incontournables dans la vie de l’équipe. La pression peut être lourde à gérer, mais c’est un super club avec de la visibilité pour les joueurs. Au Jaraaf de Dakar aussi, il y avait la pression. Jaraaf est un club historique, qui joue pour gagner le championnat, la Coupe et qui a des supporters exigeants, même, on ne peut les comparer avec ceux du Wydad. Ici, on n’a rien à envier aux publics des grands clubs européens en terme d’ambiance, de ferveur. C’est fou !


Personnellement, vous allez jouer votre première finale de Ligue des champions contre Al Ahly, match aller ce dimanche 04 juin. Al Ahly détient le record des trophées (11), et va vouloir prendre sa revanche de la finale perdue l’année dernière. Comment vous préparer ce match ?


On se rend Égypte pour avoir un résultat positif au Caire. Après, on veut s’imposer chez pour prendre la Coupe et la dédier au charmant public et à toute la famille wydadis. Ce ne sera pas un match facile, c'est sûr avec l’expérience d’Al Ahly qui est une grande équipe, mais nous avons un groupe aussi talentueux et expérimenté. Mon ambition aujourd’hui, c’est de tout gagner, le championnat, la Coupe du Trône et la Ligue des champions.


Vous avez eu des sélections avec l’équipe nationale locale et vos buts l’ont même qualifiée au Chan 2023. Mais vous n’avez pas pu disputer le tournoi remporté par le Sénégal. Seule une sélection en A pourrait mettre fin à la frustration ?


D’abord, je suis fier d’avoir été parmi ceux qui ont qualifié l’équipe au CHAN en brisant la malédiction face à la Guinée lors des qualifications. Mes copains ont poursuivi le travail et ont été champions d’Afrique, et moi aussi, je me considère comme champion d’Afrique. Ensuite, forcément, je pense à l’équipe nationale. Moi, j’essaye de faire mon travail et d’attirer l’œil du sélectionneur. J’attends d’avoir ma chance pour faire de mon mieux pour mouiller le maillot national. Je crois fortement qu’un jour, je serai en sélection, c’est mon plus grand rêve.


Source : RFI.FR

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Publié par

Mor Bassine Niang

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