Casamance : 829 personnes tuées par des mines, 70 villages rayés de la carte

mercredi 4 juillet 2018 • 520 lectures • 1 commentaires

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Casamance : 829 personnes tuées par des mines, 70 villages rayés de la carte

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IGFM-La tension a, depuis l’avènement du Président Macky Sall, baissé en Casamance. La région est théâtre d’un conflit armé depuis 1982 entre l’Armée et les rebelles du mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc), aujourd’hui divisé en différentes bandes armées qui relèvent plus du banditisme que de la guérilla politique. C’est cette contrée qui a fait hier dans un hôtel de la place, devant le gouverneur de la région, Guedj Diouf, de membres de la société civile, de membres de l’aile politique et du groupe de contact du mouvement séparatiste, l’objet d’un véritable «constat» de la part du député Demba Keita.

Originaire de la Casamance et artisan de la paix, le député a fait un diagnostic sans complaisance de la situation. Il fait partie des membres de la délégation des députés de la commission Défense et Sécurité, de la commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des droits humains. «Il y a des défis majeurs à relever aujourd’hui dans cette partie sud du pays. Depuis 2013, le déminage humanitaire s’est arrêté, 829 personnes ont été tuées par les mines, plus de 70 villages ont été rayés de la carte régionale, plus de 20.000 personnes ont été déplacées à l’intérieur de la région, 13.000 personnes ont trouvé refuge en Gambie et en Guinée-Bissau (4.500 en Gambie et 8.500 en Guinée-Bissau). Des hectares de terres de culture et de vergers sont devenus inaccessibles aux populations parce que pollués par les mines….», a déploré le député Demba Keita. Il ajoute : «Les bandes armées sont présentes et circulent le long des frontières sénégalo-gambienne et sénégalo-bissau-guinéenne. Conséquence : on note des braquages, des attaques à main armée et parfois même des tueries. Les exemples les plus récents sont les événements de Bofa-Bayote, les braquages d’Affiniam, de Bafican, d’Etafoune et de Samic.»

Tout ceci, poursuit-il, est l’effet d’une économie de guerre, avec l’exploitation abusive et illicite du bois, la culture du cannabis, la circulation de la drogue entre la Guinée-Bissau et le Sénégal, le vol de bétail, etc. Le député s’est par ailleurs réjoui de l’accalmie constatée depuis l’arrivée du Président Macky Sall au pouvoir. «Je pense que nous devons aujourd’hui bien encadrer, consolider et sécuriser les acquis de ce processus de paix enclenché entre l’Etat et le Mfdc. Nous devons aussi être vigilants pour mieux gérer  nos relations avec nos voisins, tout en sachant que nous sommes mal entourés», a-t-il dit.

ABDOURAHMANE THIAM
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Daouda Mine

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