Cheikh Sarr : « Je préfère prendre des jeunes pour… »

 

iGFM-(Dakar) Le sélectionneur national des « Lionnes » du basket, Cheikh Sarr dit vouloir miser sur la jeunesse pour préparer l’avenir du basketball sénégalais.

« La compétitivité est le premier critère de sélection. Je veux savoir leur niveau sur le plan du jeu, sur le plan physique. Certaines jouent L’Euroligue et en clubs, par contre d’autres jouent moins ou ne jouent pas. Il y a beaucoup de paramètres qui entrent en jeu. Je ne vais pas appeler des joueuses qui ont tout fait en équipe nationale pour les écarter. Je préfère prendre des jeunes pour qu’elles puissent grandir avec l’équipe dans 5 ou 10 ans », a-t-il relevé dans un entretien accordé à igfm. « On n’attend pas l’équipe nationale, mais on doit travailler en club d’abord pour venir. Je vais en parler avec mes collaborateurs et on verra ce qu’il faut faire. Je peux vous dire qu’il y aura des changements », a-t-il expliqué, à l’issue du premier jour de stage en direction de la Coupe du monde 2018 prévue du 22 au 30 septembre en Espagne.

 

                                                 Différence entre les hommes et les filles

Sélectionnant que 16 joueuses locales (8 meneuses et 8 arrières) pour cette première partie, le technicien a par ailleurs fait la différence entre l’équipe masculine qu’il avait dirigée et celle féminine qu’il dirige depuis plus de trois mois. « La différence c’est sur le plan du leadership. Les hommes aiment les choses organisées, bien contrôlées avec une certaine égalité et d’équité dans les décisions. Chez les femmes, l’approche est différente. Il faut tenir en compte beaucoup de facteurs : le respect, la dignité, faire des choix qui ne sont pas tirés vers les clans. Il y a une meilleure approche dans l’intelligence du jeu chez les femmes. Tout entraîneur est appelé à diriger n’importe quelle sélection », a-t-il relevé.  « C’est une approche difficile car c’est mon baptême du feu comme titulaire chez les dames.  Je gagnerai à avoir une main mise sur les différences qui font le jeu des femmes. Ça se fera dans la discussion et on va établir un noyau dur sur lequel les filles vont tourner. Je pense que le leadership va changer au niveau du capitanat. Ce n’est pas une continuité mais c’est juste pour me permettre d’avoir mes repères sur le meilleur profil possible », a-t-il expliqué.

                                                 De petites places à prendre

Parlant des choix à la fin des stages, Cheikh Sarr a informé que les places ne seront nombreuses. « On aura peut-être 3 meneuses et autant d’arrières qui vont sortir ici. Dans la 2ème phase est prévue du 10 au 12 juillet. On aura un groupe de 15 joueuses locales dans tous les secteurs et le 14 août on aura toutes les présélectionnées », a-t-il précisé, indiquant que son groupe fera une préparation correcte pour la Coupe du monde. « Tout le travail sera évalué pour mettre en place la meilleure équipe du Sénégal possible », a-t-il dit.

Trois cadres présentes lors de la dernière phase

Le sélectionneur national a tout de même reconnu qu’il a « des soucis dans les autres secteurs » même s’il y a « beaucoup de filles qui ont été déjà appelées » en sélection et « on sait déjà leur niveau ». Parmi elles, il y a Fatoumata Diango, Diary Diouf, Ndèye Sène et Fatou Bintou Thiam. « Si on doit appeler ces filles, ce sera pour la dernière phase. Ce groupe de 16 constitue la relève du Sénégal dans ces secteurs et elles devront challenger pour se faire une place dans l’équipe. Par exemple, on veut voir s’il y a une fille capable de concurrencer Oumou Khaïry Thiam, l’une des meilleures arrières du Sénégal », a conclu Cheikh Sarr qui va boucler son premier stage jeudi.

Mamadou Salif GUEYE
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