Comment Cristiano Ronaldo est en train de rendre sa fin de carrière chaotique

samedi 6 août 2022 • 2156 lectures • 1 commentaires

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Comment Cristiano Ronaldo est en train de rendre sa fin de carrière chaotique

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Aussi brillant qu’irréprochable tout au long de son parcours de footballeur, Cristiano Ronaldo écorne petit à petit sa légende. Et dilapide, au grè d’une fin de carrière subie plus que maîtrisée, le respect qu’il avait réussi à imposer.

"Dimanche le roi joue." Au cœur d’une période estivale polluée par les rumeurs de départ – et effectuée de son côté, bien loin de la tournée asiatique préparatoire de Manchester United –, Cristiano Ronaldo a tenu à mettre les points sur les i. Contre le Rayo Vallecano en amical, dimanche dernier, le roi était de retour.

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Mais l’image du roi adulé, incontesté surtout, semble peu à peu s’effriter. Au fil de choix et d’attitudes contestables au crépuscule de la carrière du Portugais, 37 ans. Le symbole Ronaldo, celui du modèle d’exemplarité et de professionnalisme, devient même ébranlé par d’anciennes légendes du jeu, ou par son propre entraîneur. Qu’il paraît de plus en plus loin, le climax madrilène de "CR7".

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Un départ du Real comme point de bascule


En se replongeant quelques années en arrière, c’est probablement l’épisode de son départ du Real Madrid qui semble donner le ton du déclassement progressif de l’attaquant de légende. Pas soutenu par son club concernant ses problèmes avec le fisc espagnol en 2017, pas considéré à sa juste valeur – financière comme humaine – par son président Florentino Pérez, Ronaldo préfère claquer la porte. Après neuf saisons ahurissantes en Espagne, 16 trophées (dont quatre Ligues des champions) glanés et 450 buts en 438 matchs.


"Je sentais à l’intérieur du club, surtout de la part du président, qu’on ne me considérait plus comme au début, concèdera-t-il après coup dans France Football. Les quatre ou cinq premières années, j’avais la sensation d’être Cristiano Ronaldo. Moins après." Parti tenter sa chance en Italie pour continuer d’entretenir son mythe autant que pour redorer son amour-propre, le quintuple Ballon d’Or ne rayonnera plus jamais comme auparavant.



Il y aura bien ces trois saisons à plus de 25 buts (28 en 2018-2019, 37 en 2019-2020 et 36 en 2020-2021), ces deux titres de champion d’Italie aussi, mais l’enfant de Madère ne parvient plus à être le joueur archi-impactant qu’il était. Et finira par trouver une nouvelle porte de sortie, sorte de fuite en avant, en revenant à Manchester United.


Jorge Mendes tape à toutes les portes, personne ne répond


Comme son rival et meilleur ennemi Lionel Messi, Cristiano Ronaldo est obnubilé par le fait de gagner, d’abord, la Ligue des champions. Il n’y sera jamais parvenu à la Juve, et se contentera dorénavant à United de pouvoir la disputer. Toujours meilleur scoreur de l’histoire de la compétition, l’insatiable buteur ne souhaite pas voir sa position de souverain de la C1 lui filer entre les doigts. Sa première saison mancunienne lui permet de la jouer, et d’ajouter au passage six unités à son tableau de chasse de 140 buts dans la reine des coupes européennes.


Mais les Reds Devils, sixièmes de Premier League 2021-2022 malgré les 18 buts domestiques de "CR7", n’accrochent que la Ligue Europa. Impensable de prime abord pour celui qui n’a évolué qu’en Ligue des champions depuis la saison 2002-2003. Et qui s’empresse donc de chercher une porte de sortie.


Epaulé cet été dans sa mission par le super-agent au carnet d’adresses le plus influent du monde du football, Ronaldo est envoyé aux quatre coins de l’Europe par Jorge Mendes. Le Paris Saint-Germain, Manchester City, Chelsea, l’Atlético de Madrid, Naples, le Sporting Portugal, le Bayern Munich et même l’ennemi intime, le FC Barcelone, toutes les grosses cylindrées y passent, pourvu qu’elles soient qualifiées pour la prochaine C1.


Les rumeurs vont bon train, Ronaldo les dément. "Impossible de ne pas parler de moi pendant un jour", ironise-t-il sur les réseaux sociaux. Toujours est-il que le mal est fait. Et que sa cote de popularité, même à Manchester, où le prince a entamé sa fable, s’étiole.


"Tu dois parfois reculer pour avancer"


Alors au moindre faux-pas, la vox populi ne manque pas l’occasion de tomber sur l’homme, si longtemps irréprochable. Incapable de rester jusqu’au bout de MU-Rayo Vallecano, dimanche dernier après avoir passé ses 45 premières minutes de pré-saison avec le maillot mancunien, Ronaldo est pris par l’objectif d’un supporter en flagrant délit, quittant Old Trafford alors que ses petits copains terminaient de disputer le dernier match de préparation du club avant le coup d’envoi de la saison de Premier League.


Erigé comme l’exemple d’engagement professionnel par excellence, Ronaldo n’y est plus, n’est plus que l’ombre de celui qui forçait le respect de tous. "S’il veut partir, Manchester United devrait faciliter son départ, pose sans détour une ancienne légende des Red Devils, Gary Neville, pas tendre avec son ancien partenaire dans l’émission Overlap. Chaque conférence de presse que fait Ten Hag est polluée par le problème Ronaldo. Si un joueur devient le facteur dominant, une distraction pour le manager lors des conférences de presse, il n’y a qu’une chose à faire. On le sait tous. Tu dois parfois reculer pour avancer."


Venu à Manchester pour y insuffler un vent nouveau, Erik ten Hag a pris le risque de critiquer publiquement l’attitude désinvolte de sa star. Aucun joueur n’est au-dessus du lot, a tenté de faire admettre le Batave. Mais ten Hag le sait pertinemment: Cristiano Ronaldo, grâce à la meilleure version de lui-même affichée durant 20 saisons d’une carrière majoritairement brillante, restera toujours à part. Sinon, à quoi bon être le roi.


RMC


 

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Publié par

Birame Ndour

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