"Comment nous avons sauvé 3 rescapés..."

lundi 10 septembre 2018 • 503 lectures • 1 commentaires

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IGFM-Dans un entretien accordé à «L’Observateur», le capitaine Mamadou Lamine Niang, Commandant du bateau Aline Sitoé Diatta, est revenu sur l’intervention de son équipage pour secourir des naufragés du double chavirement en haute mer (Casamance) de deux embarcations, dont le chalutier «Orno» qui convoyait 15 passagers sénégalais. Le Commandant Niang a assuré que «huit rescapés ont pu être repêchés par ses éléments et que les autres naufragés sont pour l’heure, portés disparus.»

Capitaine Niang, pouvez-vous nous édifier sur le déroulement des secours menés par votre équipage ?

Dans la nuit du vendredi 7 au samedi 8 septembre 2018, nous avons quitté Dakar, pour rallier Ziguinchor. Une fois à hauteur du village des pêcheurs de Diogué, à 10 miles au nord-ouest de l’île, des passagers qui étaient à l’arrière du bateau, ont repéré des corps flottant à la surface de l’eau. Ils se sont alors mis à crier pour alerter l’équipage. Les cris de détresse seront très vite rapportés à la passerelle et l’officier qui était de quart, m’a avisé, en tant que Commandant du navire, pour me signaler la présence de ces personnes par-dessus bord. De suite, nous avons déroulé notre plan d’urgence. Par la grâce de Dieu et à la faveur du professionnalisme de mon équipage, nous avons pu sauver, dans un premier temps, trois naufragés qui seront remontés à bord du bateau. Une fois tirés des eaux, nous leur avons apporté soutien et assistance. Ils ont été identifiés sous les noms de Pape Mouhamadou Ndao, domicilié à Diamaguene Sicap-Mbao (Dakar), Mamadou Touré, domicilié à Thiès et Abdou Bop, originaire de Kaolack. Pape Mouhamadou Ndao expliquera que leur chalutier à l’enseigne «Orno» a chaviré depuis le vendredi, à 14 heures. Une fois à Ziguinchor, ils ont été remis à la disposition des sapeurs-pompiers.

Y a-t-il eu panique à bord de votre navire lors des opérations de secours ?

Non, parce que notre équipage est suffisamment entraîné pour contenir ce type de situation. D’ailleurs, tous les mercredis, pendant les heures d’escale à Ziguinchor, nous simulons des opérations de secours de cette nature. Ce qui nous permet de développer les réflexes qu’il faut avoir, tout en gardant la sécurité des passagers, de l’équipage et l’intégrité du navire. Je dois vous rappeler que le sauvetage d’une personne en détresse en mer est à la fois, une obligation morale, mais aussi réglementaire.

Combien de personnes étaient à bord du chalutier ?

D’après les rescapés que nous avons interrogés, ils étaient au total, 15 à bord. Leur navire a chaviré le vendredi, à 14 heures. C’est seulement le lendemain, c’est-à-dire le samedi 9 septembre 2018, à 8 heures, que nous les avons repérés. Vous pouvez imaginer déjà l’état de choc dans lequel ils étaient. Le médecin du bateau Aline Sitoé Diatta leur a prodigué les premiers soins. Ils se portent mieux. Aux dernières nouvelles, la base militaire maritime d’Elinkine nous a dit avoir retrouvé trois autres rescapés et une pirogue en a repêché deux autres. Ce qui porte à huit, le nombre total de rescapés, qui se trouvaient à bord du chalutier. Les sept autres restants sont toujours portés disparus.

Propos recueillis par ABDOURAHMANE THIAM
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Daouda Mine

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