Déplacés de guerre en 2017 : 5,5 millions de personnes touchées en Afrique subsaharienne

jeudi 17 mai 2018 • 884 lectures • 1 commentaires

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Déplacés de guerre en 2017 : 5,5 millions de personnes touchées en Afrique subsaharienne

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iGFM - (Dakar) - Triste record pour l’Afrique, sur fond de recrudescence des conflits dans plusieurs pays du continent. Selon un rapport de l’International Displacement Monitoring Center (IDMC), l’Afrique détient l’un des plus forts taux de déplacés de guerre au monde. Et sur le plan régional, c’est l’Afrique subsaharienne qui se place en pôle position avec 5,5 millions de nouvelles personnes déplacées en 2017.

La  RDC,  malheureuse  tête  de  proue

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D’après les données collectées dans le Global Report on displacement (GRID) 2018, ce chiffre représente 46,4% des 11,8 millions de déplacés de guerre enregistrés dans le monde en 2017. Il devance ainsi la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) qui enregistre un taux de 38,1% et se place devant la région Pacifique et Asie de l’Est, Asie du Sud, Amériques, Europe et Asie centrale.

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Sans véritable surprise, c’est la République Démocratique du Congo qui est en tête du peloton africain des pays ayant enregistré le nombre de déplacés internes sur l’année 2017. Avec la résurgence des conflits sanglants dans les provinces du pays comme celle de l’Ituri, le pays aurait enregistré 2,2 millions de nouveaux déplacés internes de guerre, soit presque autant que la Syrie (2,9 millions), triste champion mondial.


Le rapport indique également que cela a entraîné un boom du nombre de déplacés de guerre dans le monde qui a pratiquement doublé par rapport à 2016 (6,8 millions en 2016 contre 11,8 millions en 2017).


Si ce nombre place le pays de l’Afrique centrale à la deuxième place mondiale, il devance de loin tous ses compères subsahariens en se plaçant notamment devant le Soudan du Sud qui enregistre 857 000 déplacés (4e mondial et 2e de l’Afrique subsaharienne).


L’Ethiopie quand à lui occupe la 3e place de l’Afrique subsaharienne et la 5e mondiale (725 000 personnes), et la République Centrafricaine occupe la 7e place mondiale soit la 4e de l’Afrique subsaharienne avec 539 000 nouveaux déplacés en 2017.


Enfin, la Somalie complète ce classement des cinq pays de l’Afrique subsaharienne ayant enregistré le plus de déplacés de guerre en 2017, avec 388 000 personnes, soit la 9e place mondiale.


Notons que ces 5 pays africains figurent dans le top 10 mondial des pays ayant enregistré le plus de déplacés de guerre en 2017.


Un  bilan  climatique  moins  impressionnant  mais  toujours  aussi inquiétant


Sur le plan des personnes déplacées de forces pour cause de catastrophes naturelles, les chiffres sont moins importants en Afrique subsaharienne mais restent tout aussi inquiétants. Avec 2,6 millions de personnes déplacées (13,6% des 18,8 millions de nouveaux déplacés en 2017), la région se classe 4e sur le plan mondial.


Dans le top 10 mondial des pays ayant enregistré le plus fort taux de déplacés pour cause de catastrophes naturelles en 2017, deux pays africains se classent 7e et 9e soit 1er et 2e en Afrique subsaharienne. Il s’agit de la Somalie (899 000 personnes) et de l’Ethiopie (434 000 déplacés).


Dans  un  contexte  de  difficulté  d’accès  aux  données,  les  victimes des crises humanitaires augmentent


Si l’on note une augmentation exponentielle des déplacés internes en Afrique et surtout en Afrique subsaharienne (8,1 millions de personnes soit 26,4% du nombre total de déplacés dans le monde en 2017), l’IDMC souligne le caractère de plus en plus difficile de l’accès aux données sur le continent et dans le monde.


Ainsi, si l’institution indique un nombre total de déplacés de 40 millions de personnes dans le monde à la fin 2017 (dont 30,6 millions de nouveaux déplacés seulement en 2017), elle rappelle néanmoins que ce nombre ne reflète qu’une partie du nombre réel des déplacés.


Elle enjoint donc tous les pays à collaborer non seulement pour réduire un nombre de déplacés internes qui ne cesse de croître, mais également pour rendre accessible à tous, les données réelles de ces situations humanitaires.


Auteur : Ecofin
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