Drame familial : Ce que révèle le certificat de genre de mort de Serigne Abdoul Aziz Sy, poignardé par son fils

vendredi 15 janvier 2021 • 777 lectures • 1 commentaires

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Drame familial : Ce que révèle le certificat de genre de mort de Serigne Abdoul Aziz Sy, poignardé par son fils

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Arrêté puis placé en garde à vue, mardi dernier par les limiers de la Sûreté urbaine de Dakar pour le crime de parricide (meurtre de son père), le jeune M. Sy devrait être déféré ce matin au parquet de Dakar. Cependant, l’argument de la démence brandi par des proches du mis en cause peine à être certifié par des pièces à conviction.

À pas de géant, l’enquête sur la mort de Serigne Abdoul Aziz Sy Ibn Serigne Moustapha Sy Djamil avance. Les limiers de la Sûreté urbaine de Dakar auraient même bouclé la procédure qui devrait atterrir ce matin sur la table du procureur de la République. Le mis en cause, M. Sy, accusé d’avoir attenté à la vie de son père, devrait être conduit à la cave du Tribunal de grande instance de Dakar, pour parricide.
Autant dire que la tournure prise par la procédure judiciaire n’augure rien de bon pour le jeune M. Sy (28 ans), accusé d’avoir mortellement poignardé son père, Serigne Abdoul Aziz Sy Ibn Serigne Moustapha Sy Djamil, à l’aide d’un couteau. Mis aux arrêts le lendemain de ce crime commis lundi dernier, M. Sy qui était entré en cavale après avoir commis son crime, sera appréhendé au quartier dakarois de Baobab par les policiers de la Sûreté urbaine de Dakar. Aux enquêteurs, M. Sy va avouer son crime. Une confession que sa mère tentera de relativiser en brandissant la thèse de la démence de son fils. Poursuivant leurs investigations, les hommes du Commissaire Bara Sankharé vont densifier hier les auditions dans le but d’élucider le mobile véritable de ce crime que l’auteur présumé a décrit avec des arguments …«légers» : Qu’il s’est senti marginalisé «par les siens, que ses avis ne sont jamais pris en compte, etc.». 

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Auditionné, M. Sy se montre lucide et confesse le meurtre
Entendu à nouveau hier par les enquêteurs, M. Sy restera constant dans ses déclarations. «Arguments à l’appui, M. Sy est revenu en détails sur le film de son crime. Mieux, tout au long de son argumentaire, il a fait preuve d’une parfaite lucidité», ont soufflé des sources concordantes. Si l’audition des membres de son entourage (des gardiens) n’a pas donné grand-chose, sa maman se cramponne sur sa thèse de démence pour expliquer l’acte posé par son fils. Cependant, la démence ne se décrétant pas, les hommes du Commissaire Sankharé ont demandé à voir les documents prouvant cet état psychique, surtout que, selon ses proches, M. Sy aurait même été interné à l’hôpital Fann. Un document médical à décharge que les enquêteurs tardent encore à joindre au dossier. Toutefois, la production d’un document psychiatrique, même paraphé par un spécialiste avéré, ne disculpe pas pour autant le mis en cause. Devant le juge du siège, la défense devrait produire une expertise psychiatrique prouvant «qu’au moment de commettre son crime, l’auteur du meurtre était effectivement sous le coup de la démence». On n’en est bien loin. En attendant, M. Sy se doit de revoir sa stratégie de défense pour convaincre le magistrat du parquet devant qui il devrait être présenté ce matin. 

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LA CAUSE DU DECES SELON LE CERTIFICAT DE GENRE DE MORT : Le défunt a été poignardé dans la région du thorax


Si pour le moment le mobile brandi à l’enquête par M. Sy pour expliquer pourquoi il a attenté à la vie de son père, Serigne Abdoul Aziz Sy Ibn Serigne Moustapha Sy Djamil, semble des plus superflus, ce n’est pas le cas pour les causes du décès. Aux enquêteurs, M. Sy avoué avoir tué son père avec un couteau. Les conclusions rendues par le médecin légiste attestent cette thèse. Mieux, le certificat de genre de mort indique l’endroit visé par le présumé meurtrier. Il s’agit de la région du thorax. Et l’homme de l’art qui s’est voulu précis, conclut que la mort de Serigne Abdoul Aziz Sy Ibn Serigne Moustapha Sy Djamil fait suite à des «plaies au niveau du thorax ayant entraîné une grande hémorragie par arme blanche». Des conclusions que le présumé meurtrier n’a pas  nié lors de son face-à-face avec les enquêteurs de la Sûreté urbaine de Dakar.
Abdoulaye DIEDHIOU 

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Publié par

Namory BARRY

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