"Des magouilles d’un ancien Premier Ministre et son beau-frère ont cassé notre rachat de Tigo..."

mercredi 24 novembre 2021 • 2099 lectures • 1 commentaires

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iGFM- Dans un entretien exclusif accordé à L'Observateur, l’ex-Président-directeur général de Wari n’évite aucun sujet et ne fait pas dans la langue de bois. Dans ses réponses, il solde ses comptes avec les forces obscures qui lui mettent les bâtons dans les roues et dénoncent les manigances de ceux qui portent un combat contre lui par procuration. Ci-dessous quelques extraits forts de l'entretien.

"Au Sénégal, des oppositions à tous les niveaux, bien que Wari n’y ait plus son siège depuis novembre 2015, en y ajoutant des fautes internes des personnes en charge des opérations, ont fini par mettre quasiment à l’arrêt les services offerts aux populations. C’est extrêmement dommageable à plusieurs niveaux. Pour les populations qui n’ont plus leur service favori et doivent se contenter, pour l’instant, des autres services disponibles, mais sans commune mesure avec les nôtres."

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"Nous n’avons aucun souci avec la concurrence, quand celle-ci est saine. Le problème que nous rencontrons en Afrique de l’Ouest et particulièrement au Sénégal, c’est qu’on cible les initiatives locales pour les brider, voire les détruire, au profit d’intérêts étrangers, au détriment de l’intérêt collectif de nos pays. Cela perdure depuis la nuit des temps où nos propres frères vendaient les nôtres aux colons contre rémunération. Le jour où nous comprendrons que notre futur personnel est strictement indissociable de celui de notre communauté, nous aurons fait un grand pas vers la table où se décide l’avenir du monde et donc de notre survie ou de notre fin."


Le rôle de l'Etat


"C’est exactement le problème que rencontrent, je pense, beaucoup de sociétés dans notre pays. Il n’y a pas le soutien inconditionnel auquel on devrait s’attendre. Les entreprises étrangères viennent dans les valises de leurs dirigeants politiques et ces derniers sont les véritables démarcheurs des intérêts de leurs champions. Quand il y a déjà un acteur local dans notre pays, et qui plus est, a fini de faire ses preuves, en contribuant massivement à la création d’emplois et de richesse dans le pays, toutes les institutions, politiques, judiciaires et autres doivent le soutenir ou tout au moins ne pas le pénaliser injustement au profit d’étrangers."


Le rachat de Tigo


"Nous n’étions pas cités, nous avions effectivement racheté l’Opérateur Tigo Senegal au groupe Millicom. Des magouilles orchestrées par un ancien Premier Ministre et son beau-frère ont cassé cet achat, en nous dénigrant outrageusement, pour l’offrir sur un plateau à Xavier Niel de Free, dans un consortium où, encore une fois, un Sénégalais a fait l’office du bon nègre, en se présentant comme l’alternative afin de récolter, à titre personnel, des miettes. C’est inadmissible de voir encore ces choses chez nous en Afrique. Avons-nous le droit de donner ce genre d’exemple à nos enfants ? Chacun est libre avec sa conscience, pour ceux qui en ont une."

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Publié par

Monia inakanyambo

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