Entretien – You livre les coulisses du Forum de Dakar

lundi 21 juin 2021 • 1438 lectures • 1 commentaires

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Entretien – You livre les coulisses du Forum de Dakar

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Le Forum de Dakar va s’installer, dès ce mardi, au musée des Civilisations noires, pour sa deuxième édition. Durant trois jours, ce rendez-vous d’échanges va réunir jusqu’à 500 personnes qui devront débattre sur le thème «Vivre en ville en 2020» et trouver des solutions aux défis infrastructurels des pôles urbains. Un réseautage organisé par Afrika-innovation dont le Président, Youssou Ndour, revient ici sur les objectifs d’un Forum qu’il veut durable.

Afrika-innovation, dont vous êtes le fondateur, ouvre ce mardi, la deuxième édition du Forum de Dakar. Pouvez-vous, pour ceux qui ne connaissent pas encore, revenir sur les objectifs de ce forum ?

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Le Forum de Dakar d’Afrika-Innovation a l’ambition d’être une plateforme stratégique pour les institutions internationales et nationales, le secteur privé et les ONG pour se rencontrer, débattre, discuter et réseauter autour du thème annuel, la ville de demain. Nous souhaitons favoriser l’innovation et les partenariats entre l’Afrique et l’Europe, tout en contribuant à l’émergence d’une société plus prospère, plus juste, plus durable, plus résiliente, capable de relever les défis qui sont devant nous.

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La deuxième édition était-elle facile à organiser, après une année d’arrêt due à la pandémie ?


Cela a été un défi positif. Malgré les difficultés logistiques, nous avons pu établir de véritables liens avec les partenaires du Forum. Nous avons pu identifier très rapidement ces partenaires qui sont tout aussi motivés que nous pour participer à l’élaboration du programme du Forum de Dakar. En même temps, cela a été une véritable opportunité. De nombreuses entreprises n’ont pu communiquer sur leurs projets et leurs réalisations. Ce Forum est une occasion qui tombe à point nommé et qui permettra aux partenaires du Forum de présenter leurs innovations à l’ensemble du public présent.


Combien d’invités devraient se retrouver à Dakar ?


Nous nous attendons à une participation de 400 à 500 personnes d’Afrique et d’Europe, qui nous suivront tant au Musée des Civilisations que virtuellement.


Après une première édition en 2019 centrée sur le thème du tourisme et des industries extractives, vous avez choisi le thème de la ville pour débattre. En quoi ce sujet pourrait encourager l’innovation et le développement, les objectifs visés par ce forum ?
Dakar est une ville en pleine évolution, et se veut la métropole de l’Afrique de l’Ouest francophone. Face aux enjeux majeurs, à l’urbanisation galopante de nos villes, Dakar en premier lieu, celles-ci se transforment au quotidien. C’est la raison pour laquelle nous avons souhaité mettre cette thématique au cœur des discussions du Forum. Les participants, qui seront représentatifs d’une ville moderne et de ses citoyens, construiront des partenariats innovants pour relever ces défis majeurs.


Alors que la ville de Dakar fait l’objet d’une bataille de positionnement politique, on ne retrouve dans aucune des sessions de débat, un politicien. Est-ce voulu ?


Ce forum est tout sauf politique. On ne parle pas de politique ni de positionnement. C’est déjà ici à Dakar et les autorités de la ville sont là, de même que les autorités centrales et je pense que c’est voulu comme ça. Voilà !


Le Forum met à l’honneur, entre autres, la ville de Charleroi, avec la présence du maire, Paul Magnette. Votre slogan a toujours été : rien ne se crée, tout se transforme. S’il le fallait, quel exemple d’infrastructure, de planification urbaine, d’innovation, la ville de Dakar pourrait-elle emprunter à la ville de Charleroi ?


La ville de Charleroi présentera son évolution et la façon dont elle s’est transformée ces dernières années, tout en mettant en exergue ses bonnes pratiques. Charleroi réussit son pari de se transformer en une véritable ville post-industrielle, tournée vers les enjeux majeurs du 21 siècle : les infrastructures et la mobilité, la digitalisation et la nouvelle technologie, l'évolution des services publics, la formation des jeunes et les pôles de création d’emplois, la culture... Dakar n’est pas seulement là pour apprendre de Charleroi, mais c’est également l’inverse. Nous faisons face à des défis communs, comme toute grande ville européenne et africaine, et nous devons les relever ensemble, en apprenant l’un de l’autre.


Le deuxième Forum a une liste impressionnante d’invités, comme la maire de Dakar, le commissaire européen chargé du numérique, la Bad, l’OIM… Combien seront-ils au total ? Ces participants ont-ils été faciles à convaincre ?


Vous savez les forums s’organisent partout à travers le monde. Donc autant vous êtes invité, autant vous pouvez inviter. Et dans ce cadre-là, avec notre agenda et carnet d’adresses, nous étudions les thèmes qui seront abordés et nous invitons en conséquence diverses personnalités par rapport à cela. Et effectivement, nous vivons toujours en pleine pandémie, donc la présence physique qui est souhaitée dans un forum, reste encore difficile et non souhaitable. C’est la raison pour laquelle, les choses se feront aussi virtuellement. Toutes les personnalités citées seront parmi nous, que ce soit physiquement ou virtuellement.


Une des sessions traitera d’Energie propre et de transition énergétique. On vous a vu ce week-end, faire la publication de panneaux solaires que vous venez d’installer chez vous. Un clin d’œil ?
J’ai toujours milité pour les questions d’environnement parce que l’environnement, s’il n’est pas bien traité, peut nous amener des maladies, des situations difficiles, la pollution, le dérèglement climatique etc… Et nous devons tous nous y mettre. Effectivement, toutes ces questions nous intéressent énormément. J’encourage donc les gens à se mettre aux énergies propres. Si l’environnement est bien, nous sommes en bonne santé. Si l’environnement est bien, nous avons la possibilité de créer des emplois. N’oubliez pas que dans ce secteur, il existe beaucoup de niches à exploiter. Donc l’environnement, c’est un tout et très important. Nous ferons tout pour être des facilitateurs pour l’accès à l’énergie propre et la protection de l’environnement. 


Cette deuxième édition aurait pu être la troisième sans le Covid-19. Le Forum de Dakar est-il parti pour demeurer dans l’agenda économique du Sénégal ? Que faut-il améliorer pour espérer pérenniser ce rendez-vous ?


Oui, aujourd’hui cette deuxième édition aurait dû être la troisième. Mais nous sommes convaincus que ce forum doit s’installer durablement à Dakar et permettre vraiment de retrouver du beau monde sur ces thèmes choisis. Je rappelle que c’est toujours à la fin de l’édition que nous décidons des thèmes de la suivante. Afrika-Innovation n’est pas là seulement pour travailler sur le forum. On pourrait aussi l’utiliser pour travailler pour des thèmes qui sont là, qui nous interpellent et pourraient être abordés. Les forums, ce sont des occasions où les gens discutent et échangent et on ne peut pas prédire, dès le départ, ce qui va sortir des réflexions et des échanges, mais nous pensons déjà que nous serons enrichis par la participation des uns et des autres.


Que sont devenues les conclusions et recommandations du premier Forum sur le tourisme ?
Oui, il y’a eu vraiment beaucoup de rencontres et de connexions sur les thèmes de la première édition. C’est vrai que nous vivons la Covid qui a un peu perturbé les partenariats qui devaient se faire sur l’année, on a pratiquement perdu 1 an. Mais, je pense que dans le cadre du tourisme et des connexions, nous avons beaucoup avancé grâce à la première édition ; ce qui est impressionnant d’ailleurs parce qu’une première édition sert en général à installer un évènement. Mais nous avons pu quand même en sortir avec des partenariats et des rencontres sûrs, et nous espérons aussi que cette présente édition nous le permettra à nouveau. 


AICHA FALL

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Publié par

Daouda Mine

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