Espagne : soupçonné de corruption, l'ex-roi Juan Carlos s'exile
mardi 4 août 2020 • 371 lectures • 1 commentaires
Actualité 3 ans Taille
Juan Carlos, âgé de 82 ans, a annoncé sa décision de quitter l'Espagne dans une lettre adressé à son fils, le roi Felipe VI, qui l'a acceptée et l'en a remercié dans un communiqué publié par la Maison Royale.
« Guidé (...) par la conviction de rendre le meilleur service aux Espagnols, à leurs institutions, et à toi en tant que Roi, je t'informe de ma décision réfléchie de m'exiler, en cette période, en dehors de l'Espagne », a-t-il écrit sans préciser sa destination.
Longtemps révéré pour avoir mené la transition de la dictature de Franco à la démocratie, l'ancien monarque s'est résolu à l'exil après qu'une enquête a été ouverte en juin par le parquet de la Cour suprême. Celle-ci cherche à établir si Juan Carlos s'est rendu coupable de corruption en recevant de l'Arabie saoudite une énorme commission lors de l'attribution de la construction d'un TGV entre La Mecque et Médine à un consortium d'entreprises espagnoles.
En juillet, le chef du gouvernement Pedro Sanchez s'était dit « troublé » par ces « informations inquiétantes ». L'exécutif a simplement exprimé lundi son « respect » vis-à-vis de cette décision, dans un communiqué.
L'avocat de Juan Carlos, Javier Sanchez-Junco, a précisé dans un communiqué que l'ancien monarque ne cherchait pas à échapper à la justice en s'exilant mais restait à la disposition du parquet.
Cependant, le vice-président du gouvernement Pablo Iglesias a dénoncé sur Twitter une « fuite » que le chef du parti anti-monarchiste Podemos juge « indigne d'un ex-chef d'État ».
« C'est un moment critique pour le régime instauré en 1978 parce que son grand artificier finit par abandonner le pays face aux accusations de corruption avec l'approbation d'une bonne partie de la classe politique, et dans un moment particulièrement difficile pour les institutions espagnoles », analyse pour sa part Raimundo Viejo Biñas, politologue à l'Université de Barcelone et ancien député du parti Podemos. « Il s'agit d'un moment-clef qui aura des répercussions à long terme. Je ne sais pas si, à partir du choc provoqué par ce départ de Juan Carlos, on peut imaginer que le roi Felipe saisira l'occasion pour présenter une loi pour contrôler la Maison royale laquelle Maison royale continue de bénéficier d'une grande marge de manoeuvre en dehors de tout contrôle. »
Auteur : Rfi
Publié par
Daouda Mine
editor
iRevue du 18 avril
Il est 10:50 • °C
Nous avons sélectionné les meilleurs articles de la journée.
Une revue sera automatiquement générée avec les meilleurs articles du moment sur les différents supports iGFM, Record et L'Obs.
«94 milliards» et Prodac : la grosse annonce...de Alla Kane
388 lectures • 3 commentaires
Actualité 1 heure
Washington : Macky Sall reçu par le secrétaire général de l’OCDE
170 lectures • 0 commentaires
Actualité 1 heure
Le Communiqué du Conseil des ministres de ce mercredi 17 avril 2024
1696 lectures • 3 commentaires
Actualité 13 heures
Gestion de Macky à la Présidence : L'instruction du Président Diomaye
2776 lectures • 1 commentaires
Actualité 13 heures
Ce qui se cache derrière la première visite officielle du Président Bassirou Diomaye FAYE à Nouakchott
398 lectures • 0 commentaires
Actualité 19 heures
Nominations : Les Grands changements qui se préparent à la tête de la Police
3721 lectures • 3 commentaires
Actualité 21 heures
La lecture continue...
Gestion de Macky à la Présidence : L'instruction du Président Diomaye
2776 lectures • 1 commentaires
Actualité 13 heures
Ce qui se cache derrière la première visite officielle du Président Bassirou Diomaye FAYE à Nouakchott
398 lectures • 0 commentaires
Actualité 19 heures
Nominations : Les Grands changements qui se préparent à la tête de la Police
3721 lectures • 3 commentaires
Actualité 21 heures
1 Commentaires