Golf : 10 cybercriminels nigérians et 1 libérienne arrêtés

samedi 5 janvier 2019 • 487 lectures • 1 commentaires

Société 5 ans Taille

Golf : 10 cybercriminels nigérians et 1 libérienne arrêtés

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IGFM-Belle moisson à l’actif des limiers du commissariat de Golf Sud qui ont démantelé une ingénieuse bande de cybercriminels composée de 10 Nigérians et une Libérienne. Dans un l’intimité d’un appartement qu’ils avaient loué et équipé d’un impressionnant parc informatique, ils pirataient des comptes, via les réseaux sociaux et faisaient chanter leurs victimes par le moyen d’images et vidéos compromettantes.

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Dix ressortissants nigérians et une Libérienne, tous établis au Sénégal, précisément à l’Unité 5 des Parcelles assainies, ont échoué entre les mailles des filets des limiers du commissariat de Golf Sud. Tout ce beau monde, dont certains sont en situation de séjour illégal dans notre pays, s’activait au quotidien dans des pratiques délictuelles, en jouant au chat et à la souris avec les forces de l’ordre.

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L’ingénieux modus opérandi des cybercriminels


En plus clair, les 10 Nigérians et leur acolyte libérienne s’adonnaient clandestinement à diverses activités cybercriminelles. Ce, en procédant, entre autres, à la collecte illicite de données à caractère personnel, à la fraude informatique et comble de tout, à la pédopornographique. Au grand dam d’internautes locaux comme étrangers, utilisant les réseaux sociaux, mais aussi de richissimes personnalités, qu’ils bernaient en présentant un curriculum vitae bourré de données fictives. Ce n’est pas tout, ils se faisaient également passer pour des agents d’Ong internationaux ou encore d’une importante structure référencée et dotée d’un logo, d’un en-tête, de cachets… pour gruger des organisations internationales.


Le «fishing», la trouvaille des malfrats qui a fait mouche  Dans la pratique, cette bande de cybercriminels pour qui, l’outil informatique et les nouvelles techniques de la communication n’ont aucun secret, utilisait la technique dite du «fishing» ou hameçonnage qui est «une attaque informatique consistant à pousser l’internaute à dévoiler des données personnelles, comme les numéros de carte de crédit, des identifiants, des mots de passe...» Souvent, «le fisher» (le cybercriminel qui utilise le fishing) va usurper l’identité en ligne de votre banque ou de n’importe quel site sur lequel vous seriez susceptible de dévoiler des informations confidentielles».


Le piratage des comptes des victimes – A partir de ce mécanisme, les éléments de la bande chipent des comptes (réseaux sociaux), des images et vidéos compromettantes. Puis, ils entrent en contact avec la victime, lui présentent ces images et vidéos souvent à caractère pornographique et le soumettent à un chantage, ponctué par des menaces de publication de leur butin sur la toile ou sur le compte de ses amis. Autre moyen employé, «des messages d’ajout envoyés aux victimes. Dès qu’on valide l’invitation, on ouvre un grand boulevard à la bande qui puise à souhait toutes données pouvant permettre d’articuler un chantage, en vue d’une extorsion de fonds. Ce sont autant de méthodes machiavéliques usitées par ces cybercriminels qui se sucraient sur le dos de leurs victimes.


Comment la police est venue à bout des cybercriminels


Ces pratiques ont fini par être captées par les hommes de l’ombre du commissariat de Golf Sud. Exploitant l’affaire, le commissaire Diop a mis en branle sa brigade de recherche, renforcée par les éléments du corps urbain, aux fins d’enquête. À la faveur de recoupements, filatures et autres planques, les limiers de Golf Sud sont parvenus à identifier le QG des malfrats minutieusement épié. Après avoir collecté suffisamment d’indices graves et concordants, les limiers sont passés à l’action. Le domicile des cybercriminels est pris d’assaut vers 18 heures. Les éléments de la bande (10 Nigérians et une Libérienne) sont interpellés. La perquisition des lieux a conduit à la saisie de l’impressionnant arsenal informatique, entre autres, composé d’ordinateurs portables, de supports de connexions, téléphones, clés Usb… Direction, le commissariat de police. Après avoir mis sous scellé le matériel saisi, le commissaire Diop a pris langue avec son collègue, Pape Guèye, patron de la Division spéciale de la cybercriminalité, spécialisé dans ce type d’exploitation de données informatiques. L’exploitation des données contenues dans les machines des cybercriminels a permis de mettre à nu l’ensemble de la supercherie des mis en cause.


L’exploitation des conclusions du rapport de ladite division spéciale a conduit le commissaire Diop à opposer une batterie d’infractions à ses hôtes. Celles-ci vont du délit de faux usage de faux au moyen d’un système informatique, à la collecte illicite de données à caractère personnel, en passant par la fraude informatique, de faux usage de faux en écriture de banque et de commerce et comble de tout, du délit de pédopornographique. Ce dernier délit passe pour être le plus usité des cybercriminels contre leurs victimes, dont une Ivoirienne qui a payé le plus lourd tribut. Rien que pour ce dernier délit, les mis en cause encourent une peine «d’un à sept ans de prison, assortie d’une amende de 500 000 FCfa à 10 millions de nos francs». C’est dire que les carottes semblent bien cuites pour eux. Du côté de la police, l’on invite la population à plus de vigilance. Au terme de leur détention légale de 96 heures, les 10 Nigérians et la Libérienne ont été déférés hier, au parquet de Dakar.


Abdoulaye DIEDHIOU

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Publié par

Daouda Mine

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