Ils nous ont quittés en 2019

dimanche 29 décembre 2019 • 1262 lectures • 1 commentaires

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Ils nous ont quittés en 2019

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iGFM-(Dakar) l'année 2019 a souvent été assombrie par la mort de personnalités qui ont marqué l'histoire.  Chefs religieux, hommes politiques, journalistes, chefs d’entreprises, musiciens… Redécouvrez le portrait et le parcours de quelques personnalités décédés en 2019.



Âgé de 81 ans, Cheikh Béthio Thioune est décédé à 17 heures, heure de Paris, le 7 mai 2018 des suites d’une longue maladie à l’hôpital de Bordeaux.

Le grand commis de l’Etat

Ayant fait ses humanités à l’école française régionale de Mbour, Serigne Béthio Thioune rejoignit le lycée moderne de Thiès devenu lycée Malick Sy. Dans cet établissement, il aura son Bepc (actuel Bfem) en 1959. Par la suite, Cheikh Béthio a déposé ses baluchons au lycée Faidherbe de Saint-Louis, puis à Van Vollenhoven (actuel Lamine Guèye).

Si la jeune génération l’a surtout connu comme guide religieux, il ne faut pas oublier qu’il a aussi été un intellectuel émérite, grand serviteur de l’Etat. Il a fait les plus prestigieuses écoles du Sénégal comme l’Enea et l’Enam. Il est sorti de cette même école, en 1976. Lui le promotionnaire du leader du Parti socialiste Ousmane Tanor Dieng. Il est admis à faire valoir ses droits à la retraite en 1996, après 38 ans au service de l’Etat.

A partir de cette date, il s’installe à Touba pour mener une toute autre vie. Ancien inspecteur de la jeunesse, ancien administrateur civil, ancien administrateur de la commune de Diourbel, ancien administrateur à Kaolack, ancien secrétaire général de la commune de Pikine et de la Communauté urbaine de Dakar, l’alors fonctionnaire a eu sa première affectation à Agnack, à quelques encablures de Ziguinchor. Là-bas, il a officié d’abord comme instituteur, ensuite comme chargé d’école pendant une durée de deux ans. Cheikh Béthio va finalement quitter l’enseignement pour devenir délégué médical, avant de devenir directeur de l’animation rurale à Méwane.

Une carrière qui n’entrave en rien sa montée en puissance au sein de la confrérie mouride, l’une des deux plus puissantes du Sénégal. Cette ascension, il la doit avant tout à son long compagnonnage avec le cinquième khalife général des mourides, qu’il a rencontré lorsqu’il n’avait que huit ans.

L’histoire prétend qu’ils se sont croisés pour la première fois quand Serigne Saliou Mbacké a traversé en calèche le champ paternel, alors que Cheikh Béthio Thioune n’était encore qu’un enfant. Depuis, les Thiantacounes célèbrent chaque 17 avril la rencontre de leur guide spirituel avec le dignitaire mouride, qu’il ne quittera plus jusqu’à la mort de ce dernier, en  décembre 2007. D’ailleurs il y a aujourd’hui (28 décembre 2019), douze (12)  ans que disparaissait Serigne Saliou.



Au Sénégal, c’est un pan de l’histoire politique qui qui a disparu le 15 juillet 2019 avec le décès d’Ousmane Tanor Dieng, en France, où il était soigné. À 72 ans, il dirigeait toujours le Parti socialiste sénégalais, et portait depuis le début des années 2000 l’héritage des présidents Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf.

L’homme d’Etat

Sorti de l’École nationale d’administration, Ousmane Tanor Dieng s’est fait remarquer pour ses qualités de diplomate. Il a d’ailleurs conseillé le président Senghor et le président Diouf.

Toujours au cœur du pouvoir, Ousmane Tanor Dieng a lancé sa propre carrière au début des années 2000.

Candidat à la présidence en 2007, il termine troisième, obtient 13,5% des suffrages et conteste en vain la réélection d’Abdoulaye Wade dès le premier tour.  Il retente sa chance en 2012. Nouvel échec pour le Parti socialiste : Ousmane Tanor Dieng, éliminé dès le premier tour, appelle alors à voter Macky Sall.

Depuis, l’alliance entre les deux hommes a toujours été solide. Devenu président du Haut Conseil pour les collectivités territoriales, Ousmane Tanor Dieng a provoqué des tensions au sein du PS, notamment avec Khalifa Sall, en refusant que le parti présente un candidat lors de la dernière présidentielle en février 2019. En réaffirmant, donc, son soutien à Macky Sall.

Le président a d’ailleurs réagi à la disparition d’Ousmane Tanor Dieng et indiqué dans un communiqué : « Le Sénégal vient de perdre un homme d’État d’une dimension exceptionnelle, un exemple d’abnégation, un modèle d’engagement politique ».



Le ministre Amath Dansokho, figure majeure de la vie politique sénégalaise depuis plus de 60 ans, opposant aux présidents Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, est mort dans la soirée du vendredi 23 août à Dakar. Né le 13 janvier 1937 à Kédougou, dans le sud-est du pays, il est décédé à 82 ans des suites d’une maladie.

Le combattant de la Démocratie

Responsable de la coalition au pouvoir, cet homme qui a pendant de nombreuses années dirigé le Parti de l’indépendance et du travail (PIT), une formation qui se réclamait du communisme, était un allié du président Macky Sall, au pouvoir depuis 2012. Le chef de l’Etat a salué « un grand combattant de la liberté, de la démocratie et du progrès des peuples ».

Dansokho « aura été de tous les combats et marqué notre histoire politique et sociale contemporaine pour son rôle éminent et historique de lien entre plusieurs générations d’acteurs politiques, de grand rassembleur infatigable », a dit M. Sall dans un communiqué

Dansokho a été membre du Parti africain de l’indépendance (PAI) qui fut la première formation communiste des colonies françaises d’Afrique noire, avant d’en démissionner pour créer avec d’autres camarades le PIT. Cet ancien maire de Kédougou et député à l’Assemblée nationale était réputé pour son franc-parler et son courage politique.

Homme politique et syndicaliste, il a été plusieurs fois emprisonné et a connu pendant de nombreuses années l’exil sous le président Senghor (1960-1980), séjournant dans des pays africains et de l’ex-bloc de l’Est. Il s’est également opposé aux présidents Diouf (1981-2000) et Wade (2000-2012), qui l’ont nommé ministre avant de le limoger après ses critiques contre leur gestion.



Le journaliste et analyste politique Serigne Saliou Samb est décédé le 16 juin 2019 des suites d’une longue maladie. Il a été enterré à Touba.

Ancien du Groupe Futurs Médias, où il a occupé le poste de Rédacteur en chef de l’Observateur, avant d’être le Directeur de la Publication du journal Le Pays, il avait quitté les rédactions pour poursuivre son cursus académique, à l’Université Cheikh Anta Diop, où il décroche un Doctorat en Sciences Politiques.

Il était chargé de cours à l’Ucad et dans plusieurs instituts de formation en Journalisme et Communication.



L’homme d’affaires, fondateur du groupe agro-industriel La Nouvelle minoterie africaine (NMA), est décédé le 22 juillet à Paris.

Le capitaine d’industrie 

Le fondateur du groupe agro-industriel La Nouvelle minoterie africaine (NMA) lancée à la fin des années 1990 était l’un des industriels les plus importants du pays (pâtes alimentaires, farine panifiable, provende, etc.)

La NMA est aujourd’hui l’un des leaders de la filière agro-industrielle au Sénégal, avec un chiffre d’affaires annuel d’environ 60 milliards de F CFA. Elle emploie près de 500 collaborateurs. L’un des derniers combats menés par cet homme d’affaires a été la création de regroupements industriels solides dans le pays afin de stopper le délitement du tissu industriel.

Celui qui était également actionnaire de la Banque nationale de développement économique (BNDE), était aussi l’un des principaux initiateurs du Syndicat professionnel des industriels du Sénégal (SPIS), porté sur les fonts baptismaux il y a moins d’une année.



L'artiste musicien Zoula Mbengue est décédé le 11 Aout 2019 dans un accident sur la route de Saint Louis.

Né le 16 septembre 1984, à Saint-Louis, Pape Assane Mbengue fera le tour du Walo en suivant l'ombre d'un père instituteur avant de s'installer à Richard-Toll où la famille résidera durant dix ans. C'est dans la ''capitale du sucre'' qu'il prendra goût à la musique.

Passionné de football, il a été recruté pour jouer avec la catégorie minime de la Compagnie sucrière du Sénégal (Css). Le gamin n'était âgé que de 13 ans. Dans la même période, il intègre un groupe de jeunes musiciens venus de la Vieille ville pour jouer de la tumba et faire les chœurs. Mais il doit continuer à taper dans le ballon avec les cadets du Foyer de la commune de Richard-Toll pour bien cacher son jeu à son père. Quelques années plus tard, il met un terme à ses études secondaires en classe de quatrième.

Zoula fait cap sur Dakar où il rencontre Médoune Thiam, un chanteur du côté de la Sicap Liberté 4. En 2007, Zoula se déplace avec l'orcAuteur d'un single, ''Amy love me'', sortie en 2011, Pape Assane Mbengue dit Zoula, s'en tient depuis lors à des prestations live, à raison de deux par semaine. Sa musique aux airs de mbalaw acoustic, il compte la graver sur un album. Itinéraire d'un fan de Youssou Ndour qui veut suivre ses pas.

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Publié par

Daouda Mine

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