Incendie à l'hôpital de Linguère: "La sanction doit tomber!"

lundi 3 mai 2021 • 921 lectures • 1 commentaires

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Incendie à l\'hôpital de Linguère: \

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Dans un entretien accordé à L'Obs, le Professeur El Hadji Niang, responsable de l'Ecole de formation en imagerie médicale à l'UCAD, revient sur le drame de l'hôpital Maguette Lô de Linguère, où 4 bébés ont perdu la vie. Il déplore également la situation dans laquelle se trouvent les structures de santé du Sénégal.

"Ce n'est pas la première fois qu'un drame comme celui-là arrive," s'étonne le Professeur.  "Mais c'est grave. Cela a toujours été grave d'ailleurs, mais ça l'est plus aujourd'hui parce que quatre enfants sont morts dans des conditions atroces. On dit que c'est parti de la surchauffe d'une cou-. veuse. Ce qui démontre que dans les hôpitaux, il y a un problème de respect des normes des installations."

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Le Pr Niang estime que le minimum, c'est qu'il y ait "des extincteurs et un personnel formé aux gestes à adopter en cas de catastrophe... On ne peut pas comprendre qu'il y ait un incendie dans un hôpital sans pour autant qu'il ait eu des gestes d'urgence," martèle-t-il, avant d'enchaîner: "Ce qui est encore grave, c'est la suite. On a dit que la gendarmerie a ouvert une enquête. Mais, on s'en arrête là. Al'hôpital Le Dantec, le service d'Anapath avait brûlé une fois avec tout le matériel. A Fann, c'est le service des malades du covid-19'qui a failli prendre feu."

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"On ne peut pas minimiser. On ne peut pas dire que ce n'est pas grave... Aller jusqu'à mort d'homme, c'est très grave," regrette-t-il.


Pour le Professeur, le jugement est sans appel: "La sanction, elle est toujours de rigueur. La sanction doit tomber, à tous les coups. Quand quelqu'un a bien travaillé, comme quand quelqu'un a manifesté une faute, ne serait-ce que par négligence. La négligence, en elle- même, est une faute. Elle doit être sanctionnée. C'est nécessaire. Mais il faut qu'on prenne la leçon. Il faut arrêter de minimiser les choses."


"Il faut les regarder en face et envisager des solutions techniques, des solutions scientifiques. C'est trop facile de dire que ce n'est pas grave. C'est très grave. Même s'il n'y a pas mort d'homme, que c'est un appareil tout neuf qu'on n'a pas encore amorti, qui prend feu, mais c'est très grave. C'est un investissement qui n'a pas encore été amorti. Il faut qu'on arrête de penser qu'avec l'ar- gent, on arrive à régler tous les pro- blèmes (...) Ce que je ne peux pas tolérer, c'est un état d'impunité totale. Quand quelqu'un fait une faute, il doit y avoir une enquête et des sanctions," tranche Pr Niang.

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Publié par

Monia inakanyambo

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