Jacob Zuma jugé ce vendredi pour corruption
vendredi 6 avril 2018 • 324 lectures • 1 commentaires
International 6 ans Taille
Jacob Zuma, l'ancien président sud-africain, est attendu à son procès pour corruption vendredi. Il est soupçonné d'avoir touché des pots-de-vin de la part du groupe français Thales pour un contrat en 1999.
L'ancien président sud-africain Jacob Zuma est attendu vendredi sur le banc des accusés du tribunal de Durban (nord-est) pour y répondre de faits de corruption dans une rocambolesque affaire de vente d'armes vieille de près de vingt ans.
A l'époque "ministre" provincial puis vice-président du pays, M. Zuma est soupçonné d'avoir touché des pots-de-vin de la part du groupe français Thales, à l'occasion d'un contrat d'armement de près de 4 milliards d'euros attribué en 1999.
L'entreprise d'électronique et de défense est également poursuivie.
La première audience de ce procès s'annonce expéditive, puisque l'avocat de l'ancien chef de l'Etat, Michael Hulley, a fait savoir qu'il solliciterait immédiatement le renvoi des débats.
Partisans et adversaires de Jacob Zuma sont attendus en nombre autour du palais de justice de Durban, la capitale de son fief de la province du KwaZulu-Natal, de même qu'un déploiement policier conséquent pour prévenir tout incident.
Dès jeudi soir, quelques dizaines de personnes se sont réunies dans un parc de la ville pour exiger l'arrêt des poursuites contre l'ex-président. "La justice est partiale", a déploré l'évêque Timothy Ngcobo, l'un des organisateurs du rassemblement.
Un peu à l'écart, une cinquantaine de femmes ont entonné des chants de lutte, dont le titre fétiche de l'accusé, "Umshini wani", "Donnez-moi ma mitraillette".
Contraint à la démission
Englué dans les scandales, M. Zuma, 75 ans, a été contraint à la démission il y a deux mois après un long bras de fer avec son propre parti, le Congrès national africain (ANC, au pouvoir).
Sa comparution est attendue avec impatience par l'opposition et les ONG anticorruption, qui espèrent un verdict exemplaire.
"J'espère un vrai procès et un verdict approprié. Si c'est le cas, Jacob Zuma devrait finir en prison", a déclaré à l'AFP l'ancien député de l'ANC Andrew Feinstein, qui ferraille depuis des années pour faire éclater la vérité dans ce dossier. "Les preuves de sa culpabilité sont écrasantes", a-t-il jugé.
Selon l'acte d'accusation, le groupe Thales a versé à M. Zuma un total de 4 072 499,85 rands - l'équivalent de 280 000 euros au cours actuel - par l'intermédiaire d'un homme d'affaires présenté comme son "conseiller financier", Schabir Shaik.
Dans un fax envoyé en 2000 à sa hiérarchie parisienne, un dirigeant local de Thales a écrit noir sur blanc que le groupe s'était engagé à verser 500 000 rands par an à M. Zuma pour garantir la "protection" du groupe et "le soutien permanent de JZ (Jacob Zuma) pour les futurs projets".
Sur la base de ces éléments, M. Shaik a été reconnu coupable de corruption en 2005 et condamné à quinze ans de prison.
Un ancien avocat de l'industriel français, Ajay Sooklal, a aussi affirmé à l'AFP avoir été le témoin de la générosité du groupe français envers l'ancien président sud-africain, citant des "notes d'hôtel payées à Paris ou Bruxelles" ou des "remises de cash".
En conflit financier avec Thales, Me Sooklal ne figure pas sur la liste des témoins de l'accusation.
"Je suis parti mais ils sont toujours après moi"
Sollicité par l'AFP, le groupe Thales s'est refusé à faire le moindre commentaire sur une "affaire en cours" ou les "allégations" de son ancien conseil. Il a ajouté qu'il souhaitait "continuer à coopérer" avec les autorités sud-africaines.
Jacob Zuma a toujours fermement rejeté ces accusations, qu'il dénonce comme un complot politique ourdi par son grand rival politique de l'époque, Thabo Mbeki, alors président.
"Je suis parti mais ils sont toujours après moi", a-t-il à nouveau déploré la semaine dernière lors d'une messe.
Mis en cause dès 2003 dans ce dossier, M. Zuma a longtemps échappé aux poursuites. Par deux fois le parquet a engagé des poursuites contre lui puis les a annulées, au gré de jugements toujours très controversés.
La dernière annulation, quelques jours avant son élection à la magistrature suprême en 2009, semblait avoir enterré définitivement l'affaire.
Mais l'obstination du principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA), et l'arrivée à la tête du pays en février de Cyril Ramaphosa, qui a fait de la lutte contre la corruption une de ses priorités, ont permis de la ressusciter.
En mars dernier, M. Zuma a finalement été renvoyé devant le tribunal pour fraude, corruption et blanchiment.
Afp
')}
Publié par
Daouda Mine
editor
iRevue du 20 avril
Il est 07:37 • °C
Nous avons sélectionné les meilleurs articles de la journée.
Une revue sera automatiquement générée avec les meilleurs articles du moment sur les différents supports iGFM, Record et L'Obs.
Équateur: le maire d’une ville minière du sud du pays assassiné
131 lectures • 0 commentaires
International 13 heures
Niger: le fils du président renversé Mohamed Bazoum a quitté le Togo pour Dubaï
376 lectures • 0 commentaires
International 16 heures
Les USA mettent leur veto à l'adhésion pleine de la Palestine à l'ONU
658 lectures • 0 commentaires
International 20 heures
Kenya : Le chef des armées et neuf responsables militaires tués dans un crash
293 lectures • 0 commentaires
International 1 jour
Plus de 50000 soldats russes tués en Ukraine (MÉDIAS)
800 lectures • 0 commentaires
International 2 jours
Mon procès est une «attaque» contre l'Amérique, lance Donald Trump
826 lectures • 1 commentaires
International 4 jours
La lecture continue...
Kenya : Le chef des armées et neuf responsables militaires tués dans un crash
293 lectures • 0 commentaires
International 1 jour
Plus de 50000 soldats russes tués en Ukraine (MÉDIAS)
800 lectures • 0 commentaires
International 2 jours
Mon procès est une «attaque» contre l'Amérique, lance Donald Trump
826 lectures • 1 commentaires
International 4 jours
1 Commentaires