Kalista : « Ce qui est difficile dans ce métier, en tant femme, on n’est pas pardonnée, ni comprise »

La réalisatrice fait savoir aux actrices que ce qui est important dans les séries et autres, c’est de pouvoir faire face aux gens qui n’ont pas compris que dans la société, les hommes et les femmes vivent ensemble.
« Ce ne sont pas les hommes qui vivent et accueillent les femmes. On doit avoir l’intelligence de vivre ensemble et de faire les choses ensemble. Et nos histoires valent comme celles des hommes.

Il y a toujours des hommes qui ne comprennent pas quand un sujet est posé sur la table. Pourquoi un tel sujet?
Et d’ajouter : « Je me rends compte que les hommes ne sont pas problématiques, ils ne savent pas, ils sont ignorants. Dès qu’ils comprennent, ce sont les premiers à vouloir faire les choses. Ils voient les douleurs des femmes, ils sont choqués.

«Je ne suis pas une victime, je m’exprime et j’assume… »
 
« J’ai l’habitude de dire que de la douleur naissent les plus belles créations et les différences aussi. Et c’est ce qui m’a construite, surtout ma trajectoire. Je ne suis pas une victime, je m’exprime et j’assume la personne que je suis. Dans la société, la plus grande difficulté de l’humain est de pouvoir s’assumer », a fait savoir la réalisatrice connue pour avoir écrit et produit la série télévisée Maîtresse d’un homme marié.
Elle explique que les gens ont « l’habitude de prendre l’humain dans sa perfection, alors qu’il n’existe que dans son imperfection. Il y a quelque chose qui se fait dans ce milieu qui est très important, le regard que l’on porte sur le sujet. »
A l’en croire, le regard masculin sur le corps féminin n’est pas le même. Et également celui féminin sur le corps masculin.
La preuve, si on demandait à un homme de décrire une femme, il va forcément parler de ses atouts. Ce qui est normal. Les femmes peuvent le faire, mais elles s’arrêtent sur autre chose, du fait de l’éducation et de la société…