Keur Massar-Il immole par le feu son frère, voici ses raisons...

mardi 25 juin 2019 • 695 lectures • 1 commentaires

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Keur Massar-Il immole par le feu son frère, voici ses raisons...

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IGFM - Cueilli et placé en garde à vue par les pandores de la brigade de Keur Massar pour avoir immolé son frère, Abou Ndiaye, le meurtrier Dame Ndiaye a été présenté hier, devant le Procureur pour le crime d’assassinat. Face aux enquêteurs, il avait cherché à diaboliser le défunt, le chargeant de tous les péchés d’Israël.

La mauvaise foi de Dame Ndiaye – Les choses se précisent pour Dame Ndiaye, du nom de cet homme qui avait délibérément immolé son propre frère, Abou Ndiaye, pour une banale histoire de famille. Après une cavale qui a fait long feu, il est débusqué de son retranchement et placé en garde à vue par les hommes du commandant Boubacar Diémé, pour nécessités d’enquête. Au cours de son audition dans les locaux des pandores de Keur Massar, Dame Ndiaye qui ignorait encore que son frère, Abou, avait trépassé, va chercher à se tirer d’affaire, en déroulant un moyen de défense «cynique», basé sur la diabolisation de sa victime. De l’économie de son discours, il s’est dépeint comme étant le bon samaritain adulé des siens et son frère, le démon redoutable et redouté. Pour en attester, Dame a, nous souffle-t-on, expliqué aux enquêteurs que «son frère Abou est un inconditionnel de l’herbe qui tue et fervent adepte de l’eau de feu.» Enfonçant le clou, il a confié que celui-ci a une attitude intempestive, qu’il est de surcroit belliqueux et était devenu la terreur des membres de sa famille et du voisinage.» Que c’est donc outré par une telle attitude qui pâlissait l’image de sa famille, qu’il a décidé de lui rendre la pièce de sa monnaie en usant d’une méthode forte. «C’est pourquoi j’ai décidé de lui faire sentir la douleur qu’il faisait vivre aux autres.»

Les larmes de la culpabilité - Les enquêteurs qui voyaient juste dans ses véritables intentions, ont alors choisi de mettre un terme à ce cirque. C’est en cela qu’ils lui ont annoncé le décès de son frère qu’il s’évertuait à diaboliser. Visiblement pris de remords, Dame se ravise et revoit sa copie. Il affiche un air de dépité, avant de craquer et fondre en larmes. L’instant d’après, il reprend son souffle et lâche : «Je regrette vraiment mon acte et je peux vous assurer que si c’était à refaire, je ne le ferais jamais.» S’agissait-il là également d’un autre numéro de sa subtile comédie, ou l’expression d’un profond regret ? Difficile d’en avoir le cœur net, tellement le bonhomme a plus d’une corde à son arc.

La matérialité de la préméditation – Quoi qu’il en soit, la matérialité de son crime est des plus têtues et est à même de motiver la mesure de garde à vue, prise à son encontre, pour le chef d’assassinat. Un crime amplement justifié, à l’analyse de l’économie de son fait d’arme qui renseigne la préméditation ainsi articulé : «Il s’assure que les siens dormaient. Là, il coupe le disjoncteur et plonge la maison familiale dans le noir, avant de se poster devant le portail, armé d’une jerricane contenant de l’essence et d’un briquet. De sa position dans l’obscurité (près du portail), il guette le retour de son frère, Abou, qui s’entretenait avec le chef de quartier. Dès que celui-ci toque à la porte, il ouvre et l’asperge d’essence, le transformant en torche humaine à l’aide du briquet. Un ensemble de précautions parfaitement planifiées et sereinement préméditées et qui n’avaient autre but que d’attenter à la vie de son frère.

Les conclusions du certificat de genre de mort - Une constance confortée par des dépositions hier, de témoins qui ont unanimement confié qu’après coup, il avait joint au téléphone sa sœur et lui a demandé si Abou est mort ou encore vivant. Lorsque celle-ci lui a dit qu’Abou est toujours vivant, il a répliqué en ces termes : «J’aurais souhaité qu’il décède.» Une conversation qui en dit long sur l’intention coupable. Autant dire qu’il n’y est pas allé de main morte pour matérialiser son dessein macabre. Une constance confortée par les conclusions du certificat de genre de mort, établi par le médecin légiste de l’hôpital A. Le Dantec. La blouse blanche a, dans ce document, attesté que «Abou Ndiaye a succombé des suites de brûlures thermiques étendues».

Abdoulaye DIÉDHIOU

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Daouda Mine

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