L'Argentine dévastée après la mort du «Dieu» Diego Maradona

mercredi 25 novembre 2020 • 808 lectures • 1 commentaires

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L'Argentine dévastée après la mort du «Dieu» Diego Maradona

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iGFM (Dakar) Sous le choc après l'annonce du décès de Diego Maradona, mercredi, ses compatriotes ont commencé à lui rendre hommage.

« Le football argentin est mort », lâche en direct le journaliste sportif Horacio Pagani, la gorge nouée. Il est 12h50 à Buenos Aires, mercredi, quand la nouvelle tombe. Diego Maradona est dans le coma à la suite d'un arrêt cardio-respiratoire. Douze minutes plus tard, le « Pibe de oro » perdra la vie. Ni la présence d'une demi-douzaine d'ambulances, au domicile où il se rétablissait d'une opération d'un hématome sous-dural subie le 3 novembre, ni l'espoir des Argentins de le voir revenir des ténèbres une dernière fois n'y pourront rien.

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Cette fois, après une vie de morts et de résurrections, « El Diez » est parti, pour de bon. Une onde de choc traverse alors le pays. Les téléphones portables vibrent partout. Sur les écrans, les journalistes s'effondrent en direct. Les panneaux de signalisation de la capitale affichent dans l'après-midi un « Gracias Diego » (« Merci Diego ») qui résonne comme un cri unanime.

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Puis, petit à petit, le choc laisse place à une profonde tristesse. Pour beaucoup d'Argentins, « Diego » est un membre de la famille. On a sa photo dans la chambre ou le salon, on fête son anniversaire comme celui d'un cousin. De Villa Fiorito, le quartier très précaire où il a grandi, à celui de La Boca, les habitants sont dévastés. L'émotion est sans précédent.


Trois jours de deuil national


Au plus haut niveau du pays, les hommages commencent à pleuvoir. Le président argentin Alberto Fernandez d'abord, puis Cristina Kirchner, l'ex-présidente pour laquelle Maradona avait toujours affiché son soutien, envoie un « Hasta Siempre Diego » (« Diego pour toujours »). Les journalistes soulignent qu'il est mort le même jour que Fidel Castro (en 2016), rappelant que Diego représente pour de nombreux Argentins ce héros populaire qui s'est élevé contre les puissants, de la FIFA aux oligarques de son pays.


Alberto Fernandez annonce même rapidement trois jours de deuil national et suspend toutes ses activités. Dès ce jeudi, le corps de Maradona sera veillé lors d'une cérémonie de 48 heures qui se déroulera à la Casa Rosada, le palais du gouvernement. Rien de moins pour Diego. En attendant, dès le milieu de l'après-midi, les supporters tous maillots confondus ont convergé vers la place de l'Obélisque, haut lieu de célébration des victoires footballistiques.


Ils ont décidé de rendre hommage à leur « D10S » en chantant comme ils le faisaient dans les tribunes. C'était avant le Covid, il y a une éternité : « Quelle année de merde », souffle un supporter de Boca Juniors au pied de l'obélisque, les yeux remplis de larmes. Damian, maillot de Gimnasia y Esgrima La Plata, le club où Maradona était entraîneur, regarde ceux qui chantent, muré dans le silence. « Je ne pouvais pas rester seul chez moi. J'ai suivi Maradona pendant trente ans, je vais l'accompagner jusqu'au bout. »


Un dispositif de sécurité impressionnant est déployé dans le centre de la capitale. On sait que cela peut déborder à n'importe quel moment. Car « Diego représente tout, poursuit Damian. Absolument tout. Personne ne nous donnera ce qu'il nous a apporté comme joies ». Pas même Messi ? « Messi ne lui noue même pas les lacets », lance-t-il, sans demi-mesure, avant de s'effondrer. « Maradona est l'auteur d'un moment unique dans l'histoire du pays, un moment qui ne se reproduira pas : gagner une Coupe du monde en battant les Anglais en quarts de finale au Mexique et en inscrivant le plus beau but de l'histoire, rappelle celui qui a commenté ce but en direct, Victor Hugo Morales. Je crois que c'est le moment le plus parfait de toute l'histoire de l'Argentine. Il n'y a pas eu un seul Argentin qui n'ait pas été heureux et qui n'ait pas fêté ce but du plus profond de son âme. »


Ce 25 novembre 2020, comme ce jour de 1986 contre les Anglais, Maradona unit tout un peuple, au-delà de ses différences. Oublié le côté sombre de leur héros. Les supporters chanteront jusqu'au bout de la nuit avec, en tête, l'image du sourire rayonnant du pibe de Villa Fiorito.


L'Equipe




 


 


 


 


 



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Publié par

Mamadou Salif

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