La crise dans les universités publiques en exergue

jeudi 24 mai 2018 • 361 lectures • 1 commentaires

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La crise dans les universités publiques en exergue

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iGFM - (Dakar) - La situation des universités publiques sénégalaises, engagées dans une logique de protestation-contestation depuis la mort de l’étudiant Fallou Sène dans des échauffourées avec les forces de l’ordre, continue d’alimenter la presse quotidienne.


Plusieurs quotidiens parvenus jeudi à l’APS traitent de ce sujet, alors que les étudiants organisent ce jour une "marche nationale" à travers le territoire sénégalais.


"Les étudiants de Saint-Louis campent sur leur position" exprimée lors de leur rencontre, mardi soir avec le président de la République, suite à la mort de l’étudiant Fallou Séné dans des échauffourées avec des pensionnaires de l’Université Gaston Berger (UGB) au cours d’une manifestation contre le non versement de leurs bourses, rapporte le quotidien L’As.


Les étudiants de l’UGB, qui ont décrété une "grève illimitée", veulent que justice soit rendue pour le repos de l’âme de la victime, de même qu’ils continuent de réclamer le départ du ministre de l’Enseignement supérieur Mary Teuw Niane et de son collègue Amadou Bâ, en charge de l’Economie, des Finances et du Plan, selon L’As.


"Alors que des voix s’élèvent pour parler de division dans le mouvement estudiantin, suite à la rencontre avec le chef de l’Etat (Macky Sall), la Coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL) a sorti un communiqué pour rassurer les uns et les autres de sa bonne foi", écrit le journal.


La CESL "dit rester catégorique sur sa position : justice pour Fallou Sène et départ des ministres impliqués", à savoir Mary Teuw Niane et Amadou Bâ, ajoute L’As. "Les étudiants restent sur leur faim", note également le journal Le Quotidien via sa Une.


"Ils réclament toujours la tête des ministres impliqués", tandis que le président de la République lui "multiplie les actes d’apaisement", pour qu’on en n’arrive pas à un point de non-retour, fait observer le même journal.


"Combien de temps faudra-t-il encore pour que les cours reprennent ?", se demande le quotidien Enquête, qui décrit "le chaos" à l’Université Gaston Berger et donne la parole à des professeurs qui jugent "inexplicable le saccage de certains bâtiments administratifs (..)", suite à la mort de Fallou Sène.


"Dans l’université du nord du pays, on ne s’est pas encore relevé du violent coup de massue du destin de ce mardi 15 mai 2018, avec la mort de Fallou Sène. Dans les décombres encore fumants des affrontements, ajoute Enquête, les étudiants fuient les lieux alors que les autorités pensent déjà à la reconstruction".



Walfquotidien annonce certes la création d’une commission d’enquête parlementaire, mais cette perspective ne semble pas apaiser outre mesure, L’Observateur et Vox Populi parlant de division dans les rangs des étudiants suite à la rencontre de ceux de l’UGB avec le président de la République.


L’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar "se désole de la démarche solitaire de l’UGB et exige une audience avec le président" Sall, souligne L’Observateur.


"Après l’audience entre Macky Sall et les étudiants de l’Université Gaston Berger (UGB), leurs collègues de Cheikh Anta Diop de Dakar regrettent leur mise à l’écart et souhaitent à leur tour rencontrer le chef de l’Etat" sénégalais, lit-on dans les colonnes de ce journal.


"Macky Casse la dynamique unitaire des étudiants", renchérit Vox Populi, qui donne la parole au ministre en charge de la communication de la présidence de la République. El Hadj Kassé conteste cette lecture, affirmant qu’il n’y a "aucune tentative, encore moins une volonté de diviser".


L’UGB "s’est appesantie sur des questions de légalité et de légitimité pour (...) exclure (l’UCAD) des instances décisionnelles", se désole Frank Daddy Diatta, porte-parole de l’université publique dakaroise, dont les propos sont rapportés par Vox Populi.




Une situation à tout le moins confuse, qui semble inspirer la Une de Tribune. "Le front de toutes les complications", affiche ce journal en première page. Son billettiste constate : "Dans un Etat en peine avec ses populations, quand ça commence, on ne sait pas quand est-ce cela va prendre fin".


"Après une longue grève des enseignants, les étudiants sont entrés dans la danse. Si les enseignants ont été plus ou moins chanceux sur le moyen terme, les jeunes étudiants du Sénégal arrachés de leurs contrées, jetés au fin fond des campus universitaires pour un cycle universitaire plus ou moins court, sont encore plus à la peine que l’Etat lui-même", fait valoir le billettiste.


Cela dit, le président Macky Sall "prend date pour l’évaluation des réformes de l’enseignement supérieur en juillet prochain", annonce Sud Quotidien, de même qu’il a instruit le gouvernement de travailler à l’amélioration des "conditions pédagogiques et sociales dans les universités", indique Le Soleil.


Ce journal reprend l’actualité par un tout autre bout, celui relatif à la désertion dans les armées et à la radiation d’un militaire sénégalais des cadres-officiers.



"Le capitaine Mamadou Dièye du 25e Bataillon de reconnaissance et d’appui vient d’être radié des armées", annonce le journal en citant la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA).


Il ajoute que le capitaine Dièye est en outre "susceptible d’être traduit, comme tout déserteur, devant les juridictions ordinaires à formation spéciale pour désertion".



"Il devient soldat de 2e classe", précise Le Témoin quotidien, qui en profite pour se demander si l’obligation de réserve est devenue "obsolète".


"Magistrats, policiers, gendarmes, IGE et militaires brisent désormais le silence et (ou) s’investissement" en politique, note le journal, citant le cas de Abdoul Aziz Ndaw (gendarme), Ousmane Sonko (Impôts et Domaines), Ibrahima Hamidou Dème (magistrat), entre autres.



Auteur : Aps

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Daouda Mine

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