(Parrainage)Révision Code électoral : Le projet de loi adopté

lundi 18 juin 2018 • 616 lectures • 1 commentaires

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(Parrainage)Révision Code électoral : Le projet de loi adopté

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iGFM - (Dakar) Le projet de loi portant révision du code électoral a été adopté ce lundi par les député en plénière avec 112 voix pour, 14 contre, 0 abstention. Malgré son adoption, la loi portant révision du Code électoral divise toujours la classe politique sénégalaise.

C’est finalement fait. Le projet de loi portant révision du Code électoral a été adopté hier, par la majorité parlementaire qui s’est imposée avec 112 voix contre 14. Les députés de l’opposition ont sorti toutes les stratégies et démonstrations pour bloquer ce projet de loi, en vain. Ils ont utilisé tous les mots forts pour dénoncer ce projet de loi jugé «anticonstitutionnel». La loi organique portant la modification du Code électoral qui devait passer en procédure d’urgence, a été attaquée à nouveau par les députés de l’opposition. La polémique sur le système du parrainage a encore vécu hier, à l’Assemblée nationale. D’abord, c’est Me Madické Niang qui, selon la majorité, «veut bloquer la séance», qui a soulevé une question préalable. Le Président du Groupe parlementaire des Libéraux et démocrates avait annoncé la couleur dès l’entame de la séance. Dans sa question, Me Niang a évoqué la constitutionnalité de la loi, avant d’exiger le retrait du texte qui a été adopté sur une base «illégale». Le député libéral a indexé le Conseil constitutionnel d’avoir évité le débat. «J’ai conscience que le Conseil constitutionnel a évité le débat et que malheureusement, nos arguments qui avaient été servis n’ont pas été exécutés. Nous continuons d’avoir conscience que la loi constitutionnelle qui avait été votée est une loi qui n’est pas conforme à notre Constitution», a déploré Me Madické Niang. Aussitôt posée, sa question préalable a été rejetée par la majorité. Le bras fer continue entre l’opposition et le pouvoir sur la loi instituant le parrainage. Plus d’une soixantaine de députés ont donné leur avis sur ce projet de loi qui a été institué pour déterminer les modalités pratiques de la mise en œuvre du parrainage des candidatures à l’élection présidentielle de 2019. Le Président du Groupe parlementaire des Libéraux et démocrates a dénoncé la mise sur pied de la Commission ad hoc, sans la saisine de l’Assemblée nationale. Parce que, dit-il, le texte n’était pas retiré, il était toujours entre leurs mains. «C’est une violation flagrante des procédures législatives. Le bureau a la possibilité de mettre sur pied une Commission ad hoc. Mais, il est obligé d’informer l’Assemblée nationale. Qui a mis sur pied cette Commission ad hoc ? Comment pouvons-nous faire travailler des fonctionnaires de l’administration de l’Assemblée nationale ?», a-t-il demandé. Quant au député du parti Rewmi, il récuse toujours Aly Ngouille Ndiaye. Selon Déthié Fall, l’actuel ministre de l’Intérieur n’est pas apte pour organiser les élections de 2019. «Nous avons, à maintes fois, dit que nous avons besoin d’une personnalité neutre et consensuelle pour l’organisation de ces élections. Mais nous avons constaté que vous êtes en train de faire tout pour qu’on tourne cette parenthèse. Alors qu’en 2011, le Président Macky Sall était le premier à contester la nomination de Cheikh Guèye, parce qu’il était toujours rattaché à Ousmane Ngom (ministre de l’Intérieur à l’époque). Macky ne voulait pas que Cheikh Guèye organise les élections, malgré les efforts de Me Abdoulaye Wade», a souligné le député et vice-président de Rewmi. Déthié Fall a également évoqué, dans son intervention, la question du dialogue souhaité par le Président Sall. Déthié Fall se veut clair : «L’opposition ne va pas perdre son temps avec quelqu’un qui ne respecte pas sa parole.»

En fait, la loi organique portant modification du Code électoral a été examinée dans la douleur. Les députés refusent toujours de se départir de la mauvaise image qu’on leur colle. Les débats sont toujours de basse qualité. Pour les députés de la majorité, il fallait défendre ce projet de loi sur le parrainage et tous les moyens étaient bons pour empêcher l’opposition de défendre ses positions. Le président de la Commission des lois, Seydou Diouf, a signalé que l’Assemblée nationale a ses prérogatives. Elle a la possibilité, avant le vote d’un texte, d’en demander son retrait. «C’est la première fois que je vois un parlementaire s’émouvoir de ce que l’Assemblée a été impliquée dans la coproduction d’un dispositif législatif. Le Gouvernement pourrait appeler uniquement les partis politiques. Cette révision a été portée et adoptée par l’Assemblée nationale. Le Gouvernement a voulu aller dans une démarche participative et inclusive. Ceux qui ont boycotté ne peuvent pas venir nous demander l’ajournement de nos débats. Ce texte a été fait dans de bonnes conditions», confie Seydou Diouf. Qui indique que la question préalable de Me Madické Niang n’a aucun sens. La députée de la majorité, Yeya Diallo, quant à elle, parle d’une tentative de sabotage de l’opposition. Pour la socialiste, «une opposition responsable qui a un programme alternatif ne doit pas faire dans la manipulation». Les autres députés de la majorité qui ont pris la parole, se sont inscrits sur cette même logique, en s’attaquant ouvertement à l’opposition qu’ils qualifient de «boycotteuse».

 

 
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Daouda Mine

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