"Le Sénégal a besoin d’un nouveau type de dirigeant..."

lundi 19 novembre 2018 • 274 lectures • 1 commentaires

Actualité 5 ans Taille

PUBLICITÉ

IGFM- Le président de l’Act, candidat à la candidature pour la Présidentielle du 24 février prochain, était, vendredi et samedi dernier, en tournée politique dans la région de Kolda. L’ancien Premier ministre a plaidé pour le retour aux valeurs. 

PUBLICITÉ


«J’ai été attentif à ce qui s’est passé en 2011. En 2011, un mouvement citoyen était né et avait attiré l’attention sur la nécessité de construire ce qu’on appelait à l’époque, NTS (un Nouveau Type de Sénégalais). Ce que j’ai constaté par contre, après avoir côtoyé des responsables politiques de haut niveau, c’est que le Sénégal avait également besoin d’un nouveau type de dirigeant. Bref, c’est l’ensemble des valeurs qu’il faut restaurer,  aussi bien au niveau des gouvernants que des administrés. Mais principalement au niveau des gouvernants, parce si nous avons des gouvernants qui réussissent  à promouvoir des valeurs, il sera aisé de les retrouver également au niveau des populations.»

PUBLICITÉ


Excès du pouvoir exécutif


«Le régime présidentiel du Sénégal est considéré comme hyper présidentiel, d’une part et d’autre part, le président de la République actuel ne laisse aucune parcelle de liberté aux autres pouvoirs. Or, la démocratie doit être construite sur l’indépendance des pouvoirs que sont l’exécutif, le législatif et le judiciaire. Malheureusement, on ne peut pas taire le contrôle excessif absolu que l’exécutif exerce sur le pouvoir législatif et on ne peut non plus taire le contrôle relatif que ce même pouvoir exerce sur une partie de la magistrature. Mais, il y a de bons signaux qui viennent notamment des jeunes magistrats. J’ai été attentif à des déclarations récentes : ils prenaient l’engagement d’assurer un processus électoral transparent, en tout cas, pour la partie qui leur revient et cela est très encourageant.»


Accès au ficher électoral


«C’est triste. Mais, cela démontre l’état d’esprit dans lequel se trouve le régime actuel. Ils ont une interprétation absolument restrictive de la loi, parce qu’ils n’ont l’obligation de le mettre à disposition que 15 jours avant l’élection. Mais, la loi, on ne l’interprète pas de manière systématique, de la manière la plus restrictive que ce soit, d’autant que c’est un délai qui avait été fixé. A l’époque, il n’y avait pas encore le parrainage. Or manifestement, depuis fin août, nous sommes entrés  dans une période de pré-élection. C’est grave. Mais, il faut finalement considérer qu’ils sont peut-être en train de cacher des choses. Car, beaucoup et nombreux sont des électeurs qui constatent qu’ils ne sont pas dans le ficher, alors qu’ils devraient y être.»


Problèmes budgétaires


«On est toujours dans le clair-obscur avec ces dirigeants, notamment lorsqu’il s’agit d’économie, parce qu’on veut nous faire croire à l’émergence. Je dis clair-obscur, c’est par euphémisme, on  parle souvent dans le mensonge. On masque la vérité aux Sénégalais, parce qu’il faut retenir  que ce sont des propos du ministre qui ont été tenus, après une alerte donnée par le Fonds monétaire international. Donc, il ne pouvait plus se taire. Mais, jusque-là, ils avaient tout caché. On nous raconte qu’au Sénégal, tout va bien, qu’il y a un taux de croissance de 7,2% en 2017, qu’il va se maintenir à ce niveau, que la pauvreté est en train de disparaître, que les campagnes sont reluisantes. Tout cela n’est point vérité.»


SOULEYMANE  SALL

Cet article a été ouvert 274 fois.

Publié par

Daouda Mine

editor

1 Commentaires

Je m'appelle

Téléchargez notre application sur iOS et Android

Contactez-nous !

Daouda Mine

Directeur de publication

Service commercial