L’épouse d’un sapeur-pompier tente de tuer son nouveau-né

jeudi 22 novembre 2018 • 438 lectures • 1 commentaires

Société 5 ans Taille

L’épouse d’un sapeur-pompier tente de tuer son nouveau-né

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Épouse d’un sapeur-pompier officiant au nord du pays, V. Nzalé a été déférée au parquet de Dakar pour «avoir tenté de tuer par le moyen d’une asphyxie son nouveau-né». L'enquête de la Sûreté urbaine relève que la dame avait agi "sous l’emprise d’un pouvoir mystique ethnique".

Mère de trois enfants, la dame qui s’est présentée sous le nom de Nanquit Obeie et qui se nommerait Véronique Nzalé Faye, vit un triste sort. Mariée à un sapeur-pompier officiant à Saint-Louis, Nanquit ou Véronique semble heureuse en ménage et passe, aux yeux de son époux et de sa belle-famille, pour une épouse modèle, vertueuse, une maman-poule. Une illusion !

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Une histoire pathétique 

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Il y a deux ans, Véro, comme on l’appelle affectueusement, s’illustre par des actes et propos frisant la démence. Ses proches n’imaginaient pas que c’étaient là des signes avant-coureurs d’une déficience mentale. C’est lorsque son état psychique a largement décliné que ses proches qui ont cherché à y voir plus clair, vont être fixés sur la cause de sa maladie. «Elle est mystique et culturelle», leur dit-on. De l’ethnie Mancagne (Casamance), elle devait prendre part à une cérémonie culturelle, des rituels intitulés «Pena». Un dogme qu’elle ne devait manquer, les esprits ayant prédit qu’elle est destinée à devenir guérisseuse traditionnelle. Une prédestination à laquelle elle ne pouvait échapper.


Au préalable, elle devait se rendre à son village en Casamance, pour les besoins de cette cérémonie traditionnelle très mystique. Seulement, ni son époux ni sa belle-famille ne sont autorisés à y prendre part. C’est alors qu’elle a été mise en rapport avec sa mère, à charge de la conduire en Casamance. Malheureusement, confie son beau-père, A. Badiette, «sa maman fera montre de négligence et Véro manquera ce rendez-vous». Après un séjour à Ziguinchor, elle rallie Thiès et Dakar. La conséquence de cette «désobéissance» ne tarda guère. L’état psychologique de Véronique décline. Elle multiplie les fugues et s’illustre par des propos flous. Elle finira par s’échapper à bord d’un taxi, il y a plus d’un an, pour une très longue fugue.


Le 11 novembre dernier, elle est aperçue en centre-ville, non loin du ministère de la Culture, tenant son nouveau-né, enveloppé dans des pagnes et faisant la navette vers un dépotoir. Son attitude a fini par intriguer un vigile qui, venu aux nouvelles, a vu qu’elle tentait d’asphyxier son bébé. Bâillonné avec un tissu blanc, le nourrisson avait aussi les narines bouchées.


Le bébé admis à l’hôpital Albert Royer


Interpellée, Véronique soutient qu'elle cherchait à stopper le reflux de lait qui sortait de la bouche et du nez du bébé. Elle est arrêté et les enquêteurs de la Sûreté urbaine de Dakar se sont chargés de son cas. Ils ont voulu en savoir plus sur l’état psychique de la mise en cause. Aussi ont-ils requis les services d’un psychologue qui confirmera la déficience mentale de la dame. Le bébé est acheminé à l’Hôpital Albert Royer. Quant à sa mère, Véronique Nzalé Faye, elle sera placée en garde à vue, avant d’être déférée le 13 novembre dernier, au parquet de Dakar, pour tentative d’infanticide. Le parquet devrait décider s'il la place à l'hôpital psychiatrique de Thiaroye ou s'il l'enverra en prison.


ABDOULAYE DIEDHIOU

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Publié par

Daouda Mine

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