Les cahiers de doléances des syndicats au chef de l’Etat au menu des quotidiens

mercredi 4 mai 2022 • 1286 lectures • 1 commentaires

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Les cahiers de doléances des syndicats au chef de l’Etat au menu des quotidiens

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iGFM (Dakar) La livraison de mercredi de la presse quotidienne s’intéresse principalement à la cérémonie de remise des cahiers de doléances des syndicats au chef de l’Etat, une rencontre déroulée la veille au palais de la République et au cours de laquelle Macky Sall s’est prononcé sur plusieurs sujets.

"Macky Sall s’engage et menace", résume Sud Quotidien, selon lequel le chef de l’Etat a été interpellé par les syndicats "sur la régularisation du secteur de la presse, de l’Internet" et bien d’autres sujets au menu de la cérémonie traditionnelle de dépôt des cahiers de doléances.

Le "règlement de certains passifs mais aussi la précarité de l’emploi dans le pays" faisaient partie des sujets sur lesquels le chef de l’Etat a été interpellé.

Sur toutes ces thématiques, Macky Sall "a apporté des réponses et annoncé que la prochaine cérémonie de remise de cahiers de doléances se fera avec la présence de représentants des employeurs", note Sud Quotidien.

Au sujet des médias, Macky Sall, dont les propos sont rapportés par Le Soleil, a assené : "On ne peut pas laisser continuer la précarité qui règne dans le milieu". De même, ajoute Le Soleil, le président de la République a annoncé qu’un plan de restructuration de La Poste est en cours.

"Si nous voulons sauver l’essentiel, il nous faut créer une nouvelle société et procéder à la recapitalisation", ajoute-t-il au sujet de La Poste, dans des propos rapportés par Le Témoin quotidien.

Selon ce journal, Macky Sall juge "impossible de sauver une telle entreprise qui doit à l’Etat la somme de 189 milliards CFA", avec des travailleurs "dont un grand nombre ne travaille pas". D’où cette manchette du Témoin quotidien : "Enterrement de première classe pour La Poste".

Le président Sall est aussi revenu sur les "recrutements politiques" au sein des collectivités territoriales, avec cette mise en garde placardée à la première page de Vox Populi : "Un maire ne peut pas faire ce qu’il veut sinon il est révoqué".

"Il y a eu des maires qui, avant de partir, ont recruté des centaines de personnes, cela aussi constitue un gros problème dans ce pays et qu’il faut revoir afin de fixer les règles", dit Macky Sall cité par le même journal.

Une déclaration du président Sall en particulier a été reprise par presque tous les médias : "Tout recrutement en dehors de l’organigramme mis en place est nul et de nul effet".

Les journaux y voient une mise en garde adressée au maire de Dakar, Barthélémy Dias. Ce qui amène Bés Bi Le jour, par exemple, à titrer : "Macky fonce sur Barth’". Tribune renchérit : "Macky Sall sur le point de révoquer Barthélémy Dias", qui vient de recruter l’activiste Guy Marius Sagna et l’ex-capitaine de gendarmerie Seydina Oumar Touré.

Le premier, leader de Frapp-France Dégage, est connu pour son militantisme anti-impérialiste et a très souvent séjourné en prison, alors que le second a été radié de la gendarmerie pour des "manquements" liés à certaines de ses prises de position dans l’affaire Adji Sarr, portant sur des accusations de viol à l’encontre du député et opposant Ousmane Sonko.

Le capitaine Touré faisait partie des premiers à auditionner les personnes mises en cause dans cette affaire qui a provoqué des émeutes parmi les plus violentes enregistrées ces dernières années au Sénégal, lorsqu’il avait fallu convoquer le député Sonko.

Sur un tout autre sujet, une partie des journaux s’intéresse au dernier classement mondial de la liberté de presse, édition 2022, établi par Reporters sans frontières (RSF) et qui classe le Sénégal à la 73e place, sur 180 pays.

Rewmi quotidien titre à ce propos : "La pire année pour le Sénégal", qui recule de 24 places par rapport au classement de l’année dernière. "Un 4e pouvoir sur 4 appuis", note sur le même sujet le quotidien Kritik’.

"Si les supports se multiplient avec une prédominance des parutions sur la Toile, le contexte économique défavorable rend ardu le travail des professionnels des médias, sans compter les coûts de production onéreux et le manque de publicité pour la presse privée", analyse Tribune, concernant la situation de la presse sénégalaise.

Le quotidien L’As, de son côté, estime que la réputation de quatrième pouvoir de la presse sénégalaise se trouve "entachée" par ce nouveau classement publié à l’occasion de la Journée internationale de la liberté de presse.

"De la menace persistante des réseaux sociaux à la précarité observée chez les journalistes en passant par l’engagement polémique des hommes de médias en politique, la presse sénégalaise est visiblement à la croisée des chemins", souligne ce journal.

Avec APS

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Publié par

Mamadou Salif

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