Les duperies XXL de «Roukou djinné»

mercredi 18 juillet 2018 • 261 lectures • 1 commentaires

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Les duperies XXL de «Roukou djinné»

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dans la capitale sénégalaise. Et pour gagner sa vie à Dakar et aider ses géniteurs, il a opté pour la vente de téléphones de seconde main. «Je suis vendeur de téléphones de second main. Honnêtement, je ne cherche pas la provenance du matériel et ne m’attèle pas sur ce qu’en pensent mes clients. J’achète tout court et je revends tout simplement. A bon prix. Ni plus ni moins. Depuis 4 ans, je fréquente «Roukou nandité» ; mais je n’ai jamais eu maille à partir avec Dame Justice. Je rends grâce à Dieu. Il m’arrive de faire des économies et d’envoyer quelques sous à ma maman et quelques proches.» Pour Thier, «Roukou djinné» traîne, comme une balafre, la mauvaise réputation d’être un «Roukou nandité». Où les plus rusés déplument les moins connectés, les moins branchés. «J’estime que quand un client se sent déplumé, il n’a qu’à s’en prendre à lui-même. Nous, on n’a rien à nous reprocher. Le métier de Market man est un travail noble comme tous les autres. Ceux qui se font dupés n’ont qu’à faire plus attention. Parce que l’argent ne se gagne pas facilement. En le dépensant donc, il faut veiller à ne pas se faire rouler dans la farine.»

«Ceux qui achètent sans vérifier n’ont qu’à se tirer une balle dans le pied»

A «Roukou nandité», ils sont nombreux ces jeunes, vieux, femmes et hommes à se faire narguer par les futés «Market men». Aujourd’hui le mythe est tombé ; mais la réalité demeure toujours vivace. Naguère coin de duperies et de subterfuges, le lieu de prédilection du recel, «Roukou djinné» n’a rien perdu de son lustre d’antan. L’endroit a certes changé de nom, il est aujourd’hui appelé «Roukou nandité» ; mais le site tient encore son rang de coin malfamé. D’endroit de businessmen futés qui driblent tout le monde. Fiévreux et toujours animé à longueur de journée, ce carré de terre niché en plein marché Colobane vit au jour le jour. Sous le Diktat des caprices de ses occupants. Ici se côtoient au quotidien, vendeurs à la sauvette, commerçants et acheteurs à bon prix. Où le recel, le vol, la tromperie sont monnaies courantes. Bref, c’est un vivace secteur informel en mouvement très fréquenté par les pickpockets, agresseurs et autres malfrats qui y écoulent leur butin.

Devant une cantine de fortune, l’homme se tient immobile, deux ordinateurs de marque en main. Sa barbichette bien entretenue surmonte un patchwork cachant mal sa forte corpulence.  Amadou Ciss est un Businessman qui a fait de la vente d’ordinateurs son gagne-pain. Depuis plus d’une décennie, le natif de Thiaroye, banlieue dakaroise, exerce ce boulot. Pour lui, les populations font un mauvais procès à «Roukou nandité». Puisque selon lui, seules les personnes insensées sont grugées à longueur de journée. «Je me demande pourquoi, comment un homme normal peut-il être grugé. Ceux qui crient à longueur de journée que nous sommes des délinquants racontent du n’importe quoi. Nous ne faisons que vendre, rien d’autre. Des policiers et gendarmes patrouillent incessamment sur le site. Donc, tous ceux qui achètent nos matériaux sans vérification n’ont qu’à se tirer une balle dans le pied. C’est de leurs fautes. C’est tout», lave-t-il à grande eau les «Market men» de «Roukou djinné». Où il est formellement interdit d’être un «Ngaka
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Daouda Mine

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