Locales 2024 - Aliou Faye défie Mbagnick Ndiaye à la mairie de Ngayokhémé (Fatick)

jeudi 19 août 2021 • 1070 lectures • 1 commentaires

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Locales 2024 - Aliou Faye défie Mbagnick Ndiaye à la mairie de  Ngayokhémé (Fatick)

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iGFM - (Dakar) Leader du mouvement dénommé «Nouvel élan» et responsable de l’Alliance pour la République (Apr), Aliou Faye rêve de devenir le prochain maire de la commune de Ngayokhème et il est l’espoir de la population. Dans cette perspective, le non moins président de la commission des Finances de cette municipalité du département de Fatick invite son maire et désormais ex-mentor, Mbagnick Ndiaye, à soutenir sa candidature.

 

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Vous êtes à la tête d’un mouvement dénommé «Nouvel élan» et avez récemment annoncé votre candidature à la mairie de Ngayokhème. Peut-on savoir ce qui la motive ?

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«Nouvel élan» est un mouvement de soutien au Président Macky Sall. Sa mise en place est intervenue à la suite d’une prise de conscience de la jeunesse fatickoise, c’est-à-dire de tout le département. Ce mouvement est né à Ngayokhème, mais aujourd’hui il a fini d’étendre ses tentacules sur l’ensemble des communes du département de Fatick. Nous pensons que les jeunes doivent marcher la main dans la main, se souder, se mobiliser derrière le président de la République Macky Sall. Nous sommes à la veille d’élections territoriales et les jeunes, comme moi, se positionnent pour occuper des postes de responsabilité comme celui de maire par exemple. C’est cela qui explique cette nouvelle dynamique qui fait que partout dans le département de Fatick, on ne parle que du «Nouvel élan».



En quoi votre offre est-elle différente de ce qui a été fait jusque-là par l’actuel maire de Ngayokhème, Mbagnick Ndiaye ?



Notre offre est différente en ce sens que nous estimons qu’il y a des pistes qui n’ont pas été suffisamment explorées. C’est le cas par exemple de la coopération décentralisée. Dans une région comme Fatick, il est difficile de gérer une collectivité territoriale en voulant compter seulement sur les ressources internes. Il faut nécessairement des ressources additionnelles que l’on peut acquérir en développant la coopération décentralisée. Ainsi, avec d’autres jeunes du département, à l’image de Moïse Sarr à Diarrère, Bouré Sène à Thiaré Ndialgui, entre autres, nous voulons insuffler une nouvelle dynamique à nos collectivités territoriales.



En annonçant votre candidature, vous vous démarquez ainsi de votre désormais ex-mentor Mbagnick Ndiaye qui, sans doute, voudra se succéder à lui-même ?



Il est libre d’être candidat, mais cela ne va pas nous empêcher de faire prévaloir nos ambitions. Je veux juste rappeler que c’est grâce à notre soutien qu’il a été élu maire. En 2014, j’avais annoncé ma candidature, mais lorsqu’il est venu et m’a fait part de sa volonté d’être le maire de Ngayokhème, j’ai compris qu’il était le mieux placé parce qu’ayant bénéficié de la confiance du président de la République qui l’avait déjà nommé ministre. Et au-delà de Ngayokhème, il était en quelque sorte le responsable départemental de la coalition Benno bokk yaakaar (Bby). Ainsi, nous avions accepté de taire nos ambitions en lui laissant la voie libre pour lui permettre de devenir le maire qu’il est. Mais aujourd’hui, les choses ont bien changé. Je pense qu’il a bien accompagné le Président Macky Sall qui a fini par le décharger de ses fonctions ministérielles et a par la suite fait de lui un Président de conseil d’administration (Ndlr : il est Pca de la Société de développement des fibres textiles (Sodefitex)). La fonction de maire nécessite un travail de terrain, c’est une affaire de jeunes. C’est pourquoi j’estime qu’il doit aller valablement se reposer et laisser la jeunesse continuer son œuvre.



Seriez-vous prêt à vous ranger derrière lui si Macky Sall venait à le choisir comme le candidat de Bby ?



Le président de la République peut aussi décider que ce soit moi le candidat. (Eclat de rires) Mais si ce n’est pas le cas, nous allons apprécier ensemble parce que je ne suis pas seul. Je suis avec beaucoup de gens et notre mouvement est soutenu par toute la communauté.



«Apprécier» veut-il dire que vous allez mettre en place une liste parallèle ?



Ce n’est pas ce que je veux dire. Vous saurez la conduite à tenir le moment venu. J’ai espoir que le Président saura faire une bonne appréciation parce qu’il est bien au courant de ce qui se passe à Fatick et plus particulièrement à Ngayokhème où le «Nouvel élan» est actuellement le seul qui occupe le terrain. Je ne doute pas que la balance va pencher de notre côté au moment où le Président fera son choix.



Vos partisans rencontrent-ils des difficultés pour se procurer un certificat de résidence comme c’est le cas dans certaines mairies ?



Je dois avouer que les militants du «Nouvel élan» rencontrent aussi des difficultés pour disposer d’un certificat de résidence au niveau de la mairie de Ngayokhème où on note un certain dilatoire. Mais cela ne nous décourage pas. Aujourd’hui à Ngayokhème, seul notre mouvement mobilise les populations pour les faire inscrire massivement sur les listes électorales. Et cela est indéniable. Par ailleurs, nous avons décelé une autre anomalie à la municipalité de Ngayokhème où l’officier d’état civil est le représentant de l’Apr au niveau de la Commission administrative pour la révision des listes électorales.



Pourquoi vous ne récusez pas cet officier d’état civil si vous estimez qu’il ne devrait pas siéger au niveau de cette commission ?



Pour nous, le plus important c’est de mobiliser les populations pour qu’elles aillent s’inscrire massivement sur les listes électorales.



Peut-on s’attendre à des retrouvailles entre Aliou Faye et Mbagnick Ndiaye ?



En réalité, il n’y a pas de différend entre Mbagnick Ndiaye et moi. Nous sommes ensemble dans le parti et je pense que c’est tout à fait normal qu’il y ait des retrouvailles entre nous parce que le jour où il avait fait appel aux fils du terroir pour soutenir sa candidature, j’avais répondu présent et de la plus belle des manières. Donc, je considère que si aujourd’hui je demande aux populations de Ngayokhème de m’accompagner, il doit être le premier à le faire.

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Publié par

Harouna Fall

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