L’opposition vilipende le Sénégal devant le Conseil consultatif de Paris

jeudi 15 novembre 2018 • 292 lectures • 1 commentaires

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L’opposition vilipende le Sénégal devant le Conseil consultatif de Paris

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IGFM-Le front de résistance nationale (Frn) n’est pas convaincu par les explications du ministre Amadou Bâ sur la situation budgétaire du Sénégal. L’opposition entend écrire au groupe consultatif de Paris pour lui demander de surseoir aux demandes de prêts du gouvernement sénégalais. Elle compte même manifester à Paris si nécessaire.

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On pensait que le débat sur les tensions budgétaires que connaît le pays serait clos après les explications, avant-hier, du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan. Mais Amadou Bâ n’a pas convaincu. L’argentier de l’Etat a ouvert une nouvelle brèche à l’opposition, qui guette les moindres failles de l’Etat du Sénégal. Le front de résistance nationale (Frn) compte internationaliser son combat pour stopper l’endettement du Sénégal.

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Hier, la cellule de communication dudit front a fait face à la presse. Elle mène ce combat sur deux aspects. D’abord : «Le Frn déposera une lettre au Groupe consultatif de Paris pour lui demander de surseoir à la signature de nouveaux prêts au gouvernement du Sénégal en décembre 2018, veille d’une élection présidentielle.» Ensuite : «Le Front a décidé, en cas de persistance du groupe consultatif de Paris à signer de nouveaux engagements de prêts au gouvernement en décembre, de se déplacer dans la capitale française pour manifester, dénoncer avec force cette immixtion manifeste des bailleurs de fonds dans les affaires intérieures de notre pays.» Le Frn fonde son action, selon Mansour Niasse, rapporteur de la commission Communication, sur le fait que «la revue du portefeuille des opérations de la Banque mondiale au Sénégal a mis à jour une situation monétaire tendue, avec «insuffisance des fonds de contrepartie.


Ceci vient s’ajouter à l’alerte lancée ces derniers jours par le Fmi sur ces mêmes tensions de trésorerie. La montée du prix du baril à 80 dollars et les exigences de subvention de la Senelec, prétexte donné par Amadou Bâ, ne suffisent pas à expliquer cela. Le portefeuille de la Banque mondiale est passé de 700 milliards à 1065 milliards F Cfa entre 2017 et 2018, soit disant pour financer une année sociale pourtant marquée par des grèves dans presque tous les secteurs. Nous appelons les populations sénégalaises, partout dans le monde, à soutenir cette démarche patriotique, qui vise uniquement à la préservation des ressources de notre pays face à des volontés de dilapidation de masse.»  


«Le fichier mis en ligne n’est pas fiable»


Après le volet économique, le Frn s’est encore penché sur le fichier électoral. Cette fois-ci, c’est pour dénoncer les dérives notées sur le fichier électoral mis en ligne par la direction de l’automatisation des fichiers (Daf). «Certaines personnes disposant de leur carte d’électeur en bonne et due forme n’ont pas pu voter dans les bureaux mentionnés sur leur carte‘‘, d’autres, ‘’inscrites normalement pendant la période de révision des listes en 2017 ont reçu leur carte avec la mention «ne peut pas voter».


A celles-là s’ajoutent celles ‘’qui ont obtenu leur carte bien après la période de révision des listes électorales, portant donc la mention «ne peut pas voter», se retrouvent dans le fichier, alors qu’elles n’étaient pas censés s’y retrouver ?» Autant de questions qui font dire à l’opposition qu’il existe plusieurs fichiers ou à tout le moins que celui qui est mis en ligne n’est pas fiable, ni celui qui a été utilisé lors des élections de 2017.


Ainsi, comme annoncé, les experts de l’opposition seront dans la matinée d’aujourd’hui au ministère de l’Intérieur pour vérifier la fiabilité du fichier. Aussi, le front a-t-il annoncé la mise en ligne d’un site internet pour participer au recensement des électeurs victimes d’injustices. Tout en appelant «les patriotes désireux de préserver notre pays des dérives de toutes sortes, à être vigilants face aux manipulations de toutes sortes ourdies par un système aux abois et à se joindre à notre combat.»

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Publié par

Daouda Mine

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