Louga : les confessions...poignantes de 5 prostituées

vendredi 21 septembre 2018 • 1263 lectures • 1 commentaires

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Louga : les confessions...poignantes de 5 prostituées

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iGFM - (Dakar) -Arrêtées par la Police de Kébémer pour prostitution clandestine, les 5 dames, dont deux mariées, une veuve… et leur proxénète, ont été jugées mercredi dernier au tribunal de grande instance de Louga. À l’exception de la proxénète, M. Fall, qui a pris 3 mois ferme, les autres dames ont écopé de 3 mois avec sursis. Elles se sont illustrées, au cours des débats d’audience, par des confessions…poignantes.   

Dans la commune de Kébémer, le procès des cinq dames arrêtées au quartier périphérique de la Médina, par la Police locale pour prostitution, était très attendu. Déférées au parquet de Louga, ces 5 dames avaient été inculpées, puis placées sous mandat de dépôt. Ce, après avoir été identifiées sous les noms de M. F. (la proxénète et cerveau de ce réseau de prostitution) et ses employés que sont M.L. D., T. D., S.D. et N. N.

Toutes ont été attraites mercredi dernier au tribunal de grande instance de Louga, pour répondre des faits de leur poursuite. Au cours des débats d’audience, les prévenues ont servi des confessions…poignantes. Pourtant, au début du procès, seule l’une d’elle, la dame T. D. (50 ans), a avoué l’évidence. «Je reconnais que je recevais mes clients chez M. F. et, à elle, je versais une commission de 500 FCfa, après chaque passe», a-t-elle chuchoté.

Ses camarades d’infortune qui ont tenté de mener en bateau les juges, ont fini par revoir leur copie. Pressées de questions, elles sont passées à table. M. L. D. (40 ans) a ouvert le bal : «J’ai embrassé ce métier dans l’unique but de subvenir aux besoins de ma famille. J’ai divorcé d’avec mon mari et il ne fait rien pour subvenir aux besoins de nos enfants. Pour les nourrir, je suis obligée de me prostituer, mais je ne suis pas une mauvaise femme», a-t-elle déclaré.

À sa suite, la dame N. D. (36 ans) qui portait à son dos, un enfant de moins d’un an, s’est confessée : «Je suis divorcée. Je vendais du couscous pour gagner ma vie. Un jour, je suis allée chez M. F. Ce jour, elle m’a mis en rapport avec un homme qui m’a proposé 5 000 FCfa contre une passe. C’était à l’approche de l’ouverture des classes, j’ai accepté, parce que je voulais acheter des fournitures scolaires à mes enfants. Je regrette avoir cédé à la tentation.»

Autres prévenues, T. D. et S. D. (50 ans toutes les deux), mariées, ont aussi évoqué la conjoncture, pour expliquer leurs agissements. La proxénète et veuve, M. F.(44 ans), a cherché à nier sa responsabilité pénale : «Mon père est un homme de loi, donc je ne peux pas me permettre certains écarts. Certes, ces femmes recevaient leurs petits amis chez moi, mais elles ne me versaient rien en contrepartie. Je ne suis pas une prostituée. Quand les policiers sont venus chez moi, ils m’ont surprise en train d’enlever mon tampon hygiénique et ils en ont déduit que je venais de recevoir un client…»

Après avoir écouté les prévenues, le Parquet leur a conseillé de se procurer un carnet sanitaire, au cas où elles comptent demeurer dans ce commerce, qui n’est pas interdit, mais réglementé. En sus, il a requis l’application de la loi.

Au final, le tribunal les a condamnées à 3 mois avec sursis, contre 3 mois ferme pour la proxénète, Maïmouna Fall, propriétaire de la Maison close.

IGFM

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Daouda Mine

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