Rebeuss transformée en arène, le temps d'un après-midi

jeudi 10 mai 2018 • 707 lectures • 1 commentaires

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Rebeuss transformée en arène, le temps d'un après-midi

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iGFM - (Dakar) La prison de Rebeuss a été le théâtre de la lutte sans frappe, ce mercredi après-midi, lors de la finale du tournoi annuel disputé entre détenus lutteurs. Youssou Mbengue de Ouakam a été sacré devant Assane Tall.


C'est ce qu'on appelle retrouver la liberté avant l'heure. Ils étaient 32 détenus lutteurs au départ à se disputer le trophée. A l'issue des préliminaires, il ne restait que six dans les différentes catégories pour l'apothéose. Certes, ils sont emprisonnés mais possèdent des talents extraordinaires.


Pour la réinsertion sociale


Le service socio-éducatif de l'administration pénitentiaire de Rebeuss qui est l'organisateur de cet événement a donc bien fait les choses. D'autant que les détenus se sont régalés et en ont profité pour communier avec leurs familles...Pour eux, c'était la liberté avant l'heure même si l'objectif de ce gala de lutte est de les préparer à la réinsertion sociale après leur sortie de prison. Ce, pour dire que l'ambiance ne pouvait ne pas être au rendez - vous. Comme dans l'arène. Des "Bakk", chants, mystiques sans oublier la présence de Yékini l'ancien roi des arènes. Dans l'enceinte, les combattants ne pouvaient ne pas répondre devant un public nombreux. Dopés par cette belle ambiance, ils ont offert aux amateurs de beaux combats.


Des émotions fortes


Opposé à Djiby Sène (chambre 3) chez les poids légers, Abdou Diouf (chambre 14) a su prendre le dessus devant son adversaire à l'issue du premier round.


Face à Baye Moussé (chambre 13) le jeune de frère de Quench de l'écurie Lansar, Samba Traoré (chambre 25) n'a pas fait le poids dans sa catégorie des légers.


Pour terminer en beauté avec la grande finale celle des poids lourds, Youssou Mbengue (chambre 31) a difficilement battu Assane Tall allias Mame Balla (chambre 24). Les deux lutteurs ont lutté pendant 9 minutes, mais il n'y a pas eu de vainqueur. Il a fallu attendre le second round pour que finalement le jeune ouakamois remporte ce duel qui a tenu toutes ses promesses. Avant, pendant et après son succès, il y avait une forte émotion. Sa maman qui avait fait le déplacement, ne pouvait pas se contrôler. Elle a pleuré tout au long de la soirée. Ce qui prouve l'importance de cet événement riche en émotions. L'administration pénitentiaire aura été à la hauteur.


Mamadou Salif GUEYE

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Daouda Mine

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