Dans la nuit de jeudi à vendredi, des individus armés pénètrent le village de Ogossagou. Le jour ne s’est pas encore levé lorsque l’attaque commence. Des habitants sont tués, des maisons sont incendiées, du bétail volé, rapporte notre correspondante à Bamako, Coralie Pierret.
Selon le bilan provisoire des autorités, 21 villageois sont morts, d’autres n’ont pas encore été retrouvés.
« Le bilan provisoire fait état de 21 morts et des disparus parmi les populations civiles, des cases et des céréales incendiées, un nombre important de bétail calciné et emporté » indique dans un communiqué le Ministère malien de la Communication, qui précise que l’attaque a été menée par des « hommes armés non encore identifiés ».
« J’ai fait le décompte en présence des militaires et des services de santé. Nous avons 20 morts, certains étaient calcinés », a déclaré à l’AFP une source locale, selon laquelle l’attaque aurait été menée par une trentaine d’hommes armés. Le village a été partiellement incendié, les stocks alimentaires ont été détruits et du bétail emporté, d’après des témoignages sur place.
« C’est le même scénario que l’année dernière », s’indigne un élu local de Bankass. Le 23 mars 2019, au moins 157 personnes avaient été assassinées dans le village de Ogossagou.
À l’époque, les autorités maliennes avaient ouvert une enquête, dissous la milice de chasseurs dogon Dan Nan Ambassagou accusée par plusieurs associations d’être responsable du massacre. Les autorités avaient également envoyé des FAMa (les Forces armées maliennes) au village d’Ogossagou pour protéger les rescapés.
Selon plusieurs sources locales, ces éléments avaient quitté le village jeudi 13 février dans l’après-midi. Un élu local et plusieurs habitants de la zone affirment avoir prévenu la hiérarchie militaire quelques heures avant l’attaque du risque imminent.
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