"Mbalax", la musique sénégalaise, sa philosophie, les locales… You s’exprime !

dimanche 14 novembre 2021 • 1648 lectures • 3 commentaires

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iGFM -(Dakar) Youssou Ndour, qui a mis sur le marché son album «Mbalax», était l’invité du Grand jury de la Rfm. Il y a décortiqué cette œuvre et s’est aussi exprimé sur plusieurs autres questions d'envergure.

La philosophie de l’abum

«Cet album, c’est comme si j’étais un architecte qui dessine sa maison. Il y a des chambres, une cuisine, une cour, un salon où tout le monde se réunit etc. Dans chaque espace de la maison, il y a une musique qui y est beaucoup plus adéquate. A un moment, j’ai même suggéré qu’on titre l’album ‘’Les 12 heures dans une maison’’ et glisser chaque morceau dans une pièce.»

Le titre dédié à Ballago

«Pourquoi j’ai choisi ce titre pour le morceau dédié à Thione ? C’est en référence à l’envergure de l’homme et ses racines. Nonou lagnoukoy tagee. Et c’est ainsi qu’il s’est présenté à nous. Personne ne mérite plus que Thione de porter le Titre ‘‘Ballago Ndoumbé Yatma’’ et sa famille. C’est pourquoi j’ai choisi ce titre pour le morceau. Ça sonne bien en plus et ça vient de lui. Je sais que si j’étais parti avant lui, il aurait témoigné en bien sur moi, plus que je ne l’ai fait à son égard. Car l’artiste est sincère.

"La musique ne peut être perçue
comme un combat entre deux lutteurs"


«Jamais ça ne m’a traversé la tête que la musique et l’art sont une confrontation. C’est vrai que nous aimons tous la lutte qui est notre sport national. Mais quoiqu’elle soit culturelle, la musique ne peut être perçue comme un combat entre deux lutteurs. Je n’y crois pas et les jeunes le confirment. Donc les choses évoluent. Les gens ont leurs manières de voir les choses, de comparer les gens. Et ce n’est pas qu’au Sénégal. L’art n’est pas un combat. Il doit unir.»

L'état de la musique sénégalaise

«La musique sénégalaise a reculé ? Ce sont des commentaires. Mais, qui n’avance pas recule. Donc, nous devons nous armer de courage et travailler davantage. La musique est personnelle. On ne peut pas la commenter comme ça. Chacun fait son choix. Certains, dans le monde, font une musique commerciale. D’autres copient sur des artistes qui ont réussi quelque chose. Mais quand un artiste fait un choix, il faut lui demander pourquoi. Essayer de comprendre ce qu’il veut faire pour pouvoir comprendre sa dynamique.»

Parler peu et bosser beaucoup…

«Parler peu, c’est Ibra Kassé qui me l’a appris. Quand je démarrais la musique, j’avais 14 voire 15 ans. Il me disait ‘‘Youssou travaillons et parlons peu’’. C’est de cela que j’ai appris. Je vous fatiguerai beaucoup avec ma musique, mais pas par ma parole. C’est cela que j’ai appris de lui et c’est ce que j’ai adopté. Ça ne veut pas dire que savoir parler et en user n’est pas important. Donc j’ai voulu, à travers cette chanson, rendre hommage, rappeler cela et montrer comment je fonctionne. C’est aussi une proposition qui peut intéresser les jeunes.»

L'appel pour les futures locales

"Diam mo Gueun lep. Moi-même ma candidature avait été invalidée en 2012. Je n’ai jamais jeté une pierre. J’ai accepté la décision. Le message que je veux lancer, c’est qu’une fois votre candidature validée, faites votre campagne, montrez vos intensions dans la paix et la sérénité. Les sénégalais savent en qui ils veulent placer leur confiance. Je suis content d’entendre des membres de l’opposition qui appellent au calme. On ne peut rien faire sans la paix.»

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Publié par

Youssouf SANE

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