Mort de Fallou Séne : l’opposition affiche son indignation

jeudi 17 mai 2018 • 304 lectures • 1 commentaires

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Mort de Fallou Séne : l’opposition affiche son indignation

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iGFM - (Dakar) - C’est à travers des communiqués que la classe politique plus particulièrement l’opposition qui rejette la faute au pouvoir de Macky Sall, a condamné la mort de l’étudiant Fallou Séne lors des affrontements entre forces de l’ordre et étudiants à l’université Gaston Berger de Saint-Louis.

Le parti démocratique sénégalais a accusé le président Macky Sall d’être le principal responsable de l’assassinat de l’étudiant Fallou Séne. Pour le Grand parti de Malick Gakou, ce meurtre « traduit à suffisance l’incompétence du gouvernement face à la problématique du devenir de la jeunesse de notre pays ». Il en est de même pour le Fsd/Bj de Cheick Bamba Dieye qui s’offusque de l’étalage des moyens de répression par le gouvernement. Tout en estimant que cela « est la preuve de l’usage disproportionnée de la force publique partout où il y a besoin de canaliser des mouvements de foules ».

Face à la presse, le Rewmi d’Idrissa Seck, a regretté « l’incapacité et l’incompétence avérés du régime de Macky Sall à créer des conditions idoines et optimales d’une éducation scolaire et universitaire de qualité et d’excellence au service du développement, du progrès social et économique de notre pays ». l’article 19 Sénégal/Afrique de l’Ouest considère pour sa part que «l’usage excessif de la force contre les manifestants menace l’exercice des libertés publiques au Sénégal». Fatou Jagne Senghor, Directrice Régionale de ARTICLE 19 Sénégal/Afrique de l’ouest estime que «Le gouvernement du Sénégal doit tout mettre en œuvre pour que les auteurs de la mort tragique de Fallou Sène soient poursuivis et traduits en justice et que l’enquête annoncée soit menée dans la transparence et la diligence afin que les responsabilités soient situées».

Le parti Africain pour la Démocratie et le Socialisme a tenté dans les colonnes de L'Observateur  de donner «un sens à la vague de répression violente contre les enseignants et les élèves a mois d’avril dernier et au meurtre de l’étudiant Fallou Sène, en ce mois de mai 2018. Selon Mamadou Diop Decroix et ses camarades, «Macky Sall est en fin de mandat et sait que sa réélection est plus qu’hypothétique.» Ils exigent du président de la République, "s’il en est encore capable, qu’il arrête cette spirale de violence, dont il ne peut absolument pas sortir victorieux".

Quant aux jeunesses nationales khalifistes (Jnk), elles s'indignent et condamnent fermement le décès brutal de Fallou Sène. "Un énième acte de barbarie et de bavure policière dont les seuls responsables sont Macky Sall et son ministre de l’Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane". «Après la mort de Bassirou Faye le 14 Aout 2014 dans les mêmes circonstances, ce régime se distingue encore par la répression et les brimades. Comble de ridicule, le régime a tenté, hélas, de se rattraper en virant les bourses après que l’irréparable s’est produit. Ceci relève de l’irresponsabilité, de l’amateurisme et du mépris dont ce régime fait toujours montre à l’endroit de son peuple courageux», dénoncent-elles.  Les jeunesses nationales khalifistes exigent une enquête indépendante pour situer les responsabilités et punir les coupables jusqu’à l’échelon supérieur de commandement. Elles demandent, dans la même veine, au Président que l’enfant du disparu soit déclaré pupille de la nation. Pour des mesures d’apaisement dans nos universités, qui s’embrasent, elles réclament la démission du recteur de l’UGB et celle du ministre de l’Enseignement supérieur.

Dans un communiqué parcouru par L'Observateur l’Association des anciens étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, WASANAR, a condamné avec la dernière énergie, les événements survenus dans l’espace universitaire et ayant abouti à la mort de l’étudiant Mouhamadou Fallou Sène. Elle a demandé par ailleurs, au Procureur de la République d’ouvrir d’office, une enquête judiciaire, mais aussi prié toute la communauté estudiantine à garder son calme. L’association a «dénoncé le comportement irresponsable, inacceptable et intolérable des forces de l’ordre» et a demandé au président de la République de faire prendre, sans délai, les mesures administratives nécessaires relatives à la situation, au respect des franchises universitaires et au rétablissement des meilleures conditions sociales et académiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.

Tout naturellement, le parti au pouvoir et ses alliés ont choisi de jouer la carte de l'apaisement. Dans un communiqué parcouru par le journal Sud Quotidien, le secrétariat exécutif national de l'Apr appelle "au calme, à la retenue mais surtout à la sérénité de tous les acteurs et demande à certains politiques, comme à leurs habitudes, d'éviter les amalgames, les invectives et les manipulations de toutes sortes face à une situation déjà fort regrettable". Le Sen n'a pas manqué d'engager 'le gouvernement de prendre les meilleurs dispositions conformément aux instructions du président de la République afin que les allocations d'étude soient désormais payées à bonne date".

IGFM

 

 
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Daouda Mine

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