Ndiack Fall: «Je suis surpris par la décision du juge»

mercredi 18 juillet 2018 • 320 lectures • 1 commentaires

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Ndiack Fall: «Je suis surpris par la décision du juge»

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iGFM-Le Professeur de Droit Pénal  à l’Ucad qui avait théorisé la libération de Khalifa Sall persiste et signe, même si le juge a décidé de le maintenir en prison.

Ndiack Fall ne lâche pas l’affaire. Le Professeur de Droit Pénal à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) sûr de son argumentaire en béton en rajoute une couche, après la décision prise ce mercredi par le juge Demba Kandji de maintenir le maire Khalifa Sall en prison. Joint au téléphone par iGFM, il ne cache pas son effarement. «Cela me surprend que le juge décide de maintenir Khalifa Sall en prison. Puisque j’ai déjà développé mes arguments dans une émission sur la Rfm (Grand Jury). Je suis surpris parce que je ne m’attendais pas à une pareille décision.» Lui avait pourtant émis un bémol affirmant que le juge n’était pas contraint de suivre son collègue du parquet. «Quand je l’ai dit c’était pour montrer la liberté de décision du juge. Il faut se souvenir que le juge est soumis à l’autorité de la Loi et à sa propre conscience. Donc pour ces deux éléments peuvent être soumis à l’autorité de la Loi et ne pas travestir la Loi à sa propre conscience, c’est qu’au fond qu’il est le décideur.» Le juge Demba Kandji a tranché sans se démonter en maintenant dans les liens de la détention Khalifa Sall.

«L’image de la justice est écornée»

Mais dans sa plaidoirie scientifique de professeur sûr de sa science et soucieux du caractère impartial de la justice, Ndiack Fall comme le ferait un maçon bétonne d’arguments ses dires. Il dit : «Je plaiderai pour que Khalifa Sall recouvre la liberté et qu’on recommence le procès. Autrement dit je ne change pas d’avis. Puisque ce qui est déjà arrivé autrement dit la procédure a été en quelque sorte désavouée par la Cour de justice de la Cedeao. Puisqu’elle a estimé contrairement aux indications de la chambre d’accusation, qu’il y avait des irrégularités. Donc c’est tombé à l’eau. C’est ce qu’on appelle la purge de la nullité qui a été décrétée par la chambre d’accusation. Ceci étant quand les irrégularités affectent la procédure, il faut en tirer les conséquences. Dans le cas d’espèce on a préféré se réfugier derrière la souveraineté de l’Etat pour mépriser une décision qui est d’une juridiction supranationale.» En fin de compte, Ndiack Fall ne se retient pas de dire que l’argumentaire de la souveraineté avancée pour expliquer la décision du juge ne tient pas la route. «Je pense que le fait de prétexter qu’on ait souverain et qu’on bafoue ce texte-là, à mon avis ça écorne l’image du Sénégal.»

Et puis, sur la confusion entretenue par la Division des investigations criminelles (Dic) et le parquet qui se renvoient la balle sur la responsabilité de la non-assistance par un avocat du maire de Dakar, Ndiack Fall y a va de son analyse. «Sur le plan interne, j’avais convoqué une décision du Tribunal de grande instance de Thiès qui avait procédé à l’annulation d’une procédure qui avait été enclenchée et qui était entachée d’irrégularités, parce que tout simplement on n’avait pas notifié à la personne prise en flagrant délit son droit à l’assistance d’un avocat, quand on parle de flagrant délit, c’est que les choses au fond ne sont pas contestables. Pourtant la procédure a été annulée, parce que tout simplement l’absence de notification d’un avocat en a été la cause.»  Le juge Demba Kandji a-t-il jugé à la tête du client ? Le professeur de Droit Pénal ne franchit pas le rubicond du jugement facile ou péremptoire, mais regrette la décision prise par le juge.

Mor Talla GAYE

 

 

 

 
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Daouda Mine

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