Révélations sur l’avion suspect qui survolait des bases de l’armée à Ziguinchor

samedi 3 avril 2021 • 2809 lectures • 2 commentaires

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Révélations sur l’avion suspect qui survolait des bases de l’armée à Ziguinchor

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L’affaire de l’avion suspect, localisé jeudi dernier dans la région de Ziguinchor, survolant les bases militaires, est traitée avec intérêt par les autorités militaires et étatiques. L’avion a été cloué au sol, l’équipage entendu par la gendarmerie. 

La région de Ziguinchor, minée par une rébellion vieille d’une trentaine d’années, a été, le mois dernier, le théâtre d’une intervention décisive de l’Armée nationale qui a repris au mouvement séparatiste, Mfdc, plusieurs de ses bases d’envergure. C’est dans ce contexte qu’un avion civil a été localisé survolant une partie de la région de Ziguinchor, précisément des bases militaires. Une présence suspecte qui a poussé les autorités sénégalaises à contraindre l’équipage à se poser sur la piste d’atterrissage la plus proche. «Il s’agit effectivement d’un avion localisé sur le territoire sénégalais, précisément dans la région de Ziguinchor, alors que l’équipage n’avait reçu aucune autorisation de survol dans cette zone», soufflent des sources de L’Observateur. L’avion, en provenance du Maroc, avec un équipage composé de 4 Marocains, était censé survoler la Guinée-Bissau, pour, semble-t-il, des prises de vue de «relevés topographiques». Pour confirmer cela, la gendarmerie nationale a ouvert une enquête. 
Jeudi dernier, les pilotes de l’avion qui avaient fini de survoler un espace déterminé de la Guinée-Bissau, avaient pris le chemin du retour, qui devait a priori les conduire au royaume chérifien. Seulement, contre toute attente, les techniciens compétents dans la surveillance aérienne du ministère des Transports, ont constaté que les pilotes avaient changé l’itinéraire qui leur était tracé. L’avion est par la suite localisé par les radars de la surveillance aérienne, dans la région de Ziguinchor, survolant précisément des zones militaires stratégiques. Des sources de L’Observateur, les membres de l’équipage de l’appareil suspect auraient même effectué des prises de vue au-dessus de plusieurs bases militaires, dont certaines récemment reprises des rebelles du Mfdc.
Ce vol étant plus que suspect, les membres de l’équipage sont contraints de se poser d’urgence sur la piste de l’aéroport de Ziguinchor et mis à la disposition de la gendarmerie nationale, territorialement compétente dans la capitale du Sud, pour nécessités d’enquête. 
L’avion, cloué au sol, est perquisitionné par les enquêteurs en vue de retrouver les appareils photos et éventuellement des images qui auraient été prises. Aussi, les enquêteurs vont, entre autres, tenter de comprendre les motifs de la présence suspecte dans cette partie sensible du pays. D’autant plus qu’avant de survoler l’espace aérien d’un pays, la compagnie ou le privé doit nécessairement déposer une demande d’autorisation de survol et d’atterrissage, 72 heures avant le départ, à l’organisme en charge de l’aviation civile du pays de destination et des pays survolés. Dans sa requête, il doit déterminer la nature du vol (Vip ou autres) en communiquant le nombre de passagers, le carburant, l’altitude, l’itinéraire dans son plan de vol. Des demandes qui seront étudiées par les autorités en charge de l’aviation civile du pays de destination avant de délivrer leur feu vert. C’est après toutes ces procédures que l’avion pourra librement survoler les différents pays avec son numéro de vol sans être inquiété.
Abdoulaye DIEDHIOU

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Publié par

Namory BARRY

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