Sénégambie : Quand les religieux reprennent le flambeau

vendredi 23 novembre 2018 • 339 lectures • 1 commentaires

Actualité 5 ans Taille

Sénégambie : Quand les religieux reprennent le flambeau

PUBLICITÉ

iGFM - (Dakar) Le processus d’intégration de l’intégration de la Sénégambie est bloqué. Le constat a été fait lors des journées de prières de Cheikhna Cheikh Mahfouz Aidara à Banjul, en Gambie. La religion a «retiré» le flambeau aux acteurs politiques et étatiques.    

C’est un secret de polichinelle de dire que les idéaux d’intégration chantés et théorisés par nos différents gouvernement se heurtent à une réalité économique qui confine chaque Etat membre de l’espace Sénégambie dans une position dont le dessein et de préserver d’abord les intérêts économiques de ses citoyens, ses investisseurs, de ses partenaire bilatéraux ou multilatéraux. Ce ne sont pas les citoyens qui circulent au sein de l’espace géographique constitué par le Sénégal, la Gambie et la Guinée Bissau, mieux indiqués à apprécier les obstacles qui nieront cet état de fait.

PUBLICITÉ


 

Les barrières linguistiques, la différence monétaire, cumulées aux contraintes sur le plan des télécommunications est un petit coin du voile levée dans l’océan de contraintes à la promotion de l’intégration des peuples de la Sénégambie, un espace géographique que la géopolitique sous régionale a fini de transformer en une entité attractive, très surveillée par les investisseurs internationaux intéressés par ses ressources au sous-sol. Cela implique la fragilité politique qu’illustrent les crises au sein des états concernés, références à la rupture du dialogue politique en Guinée Bissau au moment ou la Gambie tente de recoller les morceaux d’un tissu social complètement déchiré par une bonne vingtaine d’année de règne et de répression  de l’ex président Yaya Jammeh. Il est évident qu’un tel contexte côtoyé par la menace terroriste est plus que fragile.  Charrier donc les initiatives religieuses dans la foulée des approches politiques pour stabiliser et rendre homogène une région (espace Sénégambie) qui ne s’accorde que sur son statut hétérogène devient un impératif.

PUBLICITÉ


Les politiques d’intégration prônées par nos Etats et qui peinent à produire les effets escomptés pour des raisons esquissés plus haut auront tort de sous-estimer la capacité de l’initiative religieuse, socle d’un consensus entre les peuples, que même es frontières artificielles peinent à déstabiliser.


En attendant que cette donne  fasse l’objet d’une prise en comte par nos décideurs, l’opportunité d’une expérimentation   se présente  déjà sur le terrain avec la famille  Chérifienne de Dar- Salam Chérif qui a réuni pendant trois jours (16-17 et 18 novembre 2018) des milliers de fidèles venus des coins de la Sénégambie, du Maroc, de la Guinée-Bissau, de la Mauritanie, de la Guinée, du Mali et de la diaspora. Comment lire l’intégration des peuples dans cet événement religieux qui précède de loin l’intégration politique ? «Oui. Je pense que les acteurs politiques l’ont affirmé et le Président Macky Sall l’a même dit lors de son dernier séjour à Ziguinchor.


 

Avec la construction du pont de la Gambie, on peut prendre son petit déjeuner à Ziguinchor et aller déjeuner à Dakar. Le Président Adama Barrow nous a également dit la même chose aussi avant de nous inviter à prier pour nos deux pays pour lever le blocus du processus d’intégration entre nos deux nations. Nous continuer à prier pour que les blocages soient levés mais aussi et surtout pour un raffermissement des liens d’amitiés et de fraternité entre nos peuples. D’ailleurs, c’est ce qui a motivé l’organisation, pendant trois jours, de ces journées de prières ici à Banjul», a expliqué le porte-parole de la famille chérifienne, Cherif Boune Aidara. Pour le ministre de l’Information et de la Communication de la Gambie, Ibrahima Sylla, «notre pays et le Sénégal, au-delà de ce blocage, vont travailler pour la levée des barrières linguistiques. Je dois vous avouer que c’est la télévision nationale gambienne qui a été à l’origine de ces retrouvailles culturelles et religieuses.


 

Le Sénégal et la Gambie sont un même pays, un même peuple et nous vivons dans un esprit d’interdisciplinarité et de fraternité», renseigne M. Sylla. Pour Musa Sousso, organisateur de la rencontre en Gambie, «notre pays la Gambie avait véritablement besoin de ces journées de prières. Nous étions, il y a quelques années, dans une situation très difficiles. Nous ne pouvons continuer à prier pour, à travers la religion, lever tous les blocages et barrières entre nos deux pays.» 


Pour rappel, le président gambien Adama Barrow avait présidé le vendredi dernier à Banjul, au Palais de la république, ces journées de prières initiées inscrites dans le cadre de la commémoration du centenaire de la disparition de Cheikhna Cheikh Mahfouz Aidara.


Des journées qui ont mobilisé plusieurs imams et oulémas de la famille chérifienne, ainsi que des centaines de fidèles khadres venus partout de Gambie, du Maroc, de la Guinée-Bissau, du Mali, de la Mauritanie, du Maroc et de la diaspora.


IGFM

Cet article a été ouvert 339 fois.

Publié par

Daouda Mine

editor

1 Commentaires

Je m'appelle

Téléchargez notre application sur iOS et Android

Contactez-nous !

Daouda Mine

Directeur de publication

Service commercial